Je m'en veux de penser ça mais...

[madmoizelle N]

@Pinceau_ tu me fais penser que je déteste quand mon meilleur pote me dit "Je passe mais je reste pas longtemps". J'ai l'impression de mendier sa présence et qu'il ne m'accorde que le minimum. Pareil quand on prévoit un trucs plusieurs jours en avance et qu'il me dit au dernier moment qu'il est crevé parce qu'il est sorti la veille ou qu'il arrivera plus tard parce qu'il faut qu'il aille faire un autre truc. J'ai aussi cette impression naze que je ne suis qu'une ligne dans son agenda qu'il peut modifier parce que c'est pas important. Si tu prévois de voir quelqu'un tu assumes à moins d'avoir une bonne raison. En plus pour moi c'est l'inverse il habite tout près et depuis qu'on est géographiquement proches j'ai l'impression qu'on ne passe plus autant de temps de qualité ensemble parce qu'il peut passer n'importe quand. Il reste 30 minutes le temps de boire un verre et fumer une clope mais c'est tout. Ça me frustre et je ne sais pas comment lui en parler.

 

[Pochemuchka-Lilou]

@Pinceau_ : ton amie me fait penser à un groupe d'amies à moi. On est rarement toutes dans la même ville / région / pays, donc quand on prévoit de se voir, ben c'est vraiment quelque chose qu'on dit toutes attendre avec impatience etc. Jusque là tout va bien.
Mais admettons qu'on dise qu'on se voit "jeudi soir", dans ce cas, moi je me bloque tout mon jeudi soir, depuis l'heure du RDV jusqu'à l'heure de me coucher quoi.
Et bien souvent, UNE FOIS qu'on s'est toutes retrouvées, j'apprends que l'une doit partir tôt parce que le train, et telle autre doit partir tôt aussi parce que je-sais-pas-quoi le lendemain matin, une autre encore arrive en retard à cause du travail ou autre.
Alors je peux tout à fait comprendre qu'on ait des impératifs, des transports relous etc, des patrons chiants, MAIS :
- c'est pas faute de proposer d'héberger
- je préfère être prévenue. Que quand on cherche un moment pour se donner RDV, elles disent direct qu'elles arriveront plus tard ou partiront plus tôt (je précise que je parle des situations prévisibles, genre un horaire de train ou un truc prévu tôt le lendemain). Parce que sans ça, moi j'arrive toute guillerette sur le lieu de RDV en me disant que je vais passer cinq heures avec mes meilleures amies, alors qu'en fait au bout de deux, la moitié minimum du groupe aura disparu.

Ouais, dans ces moments-là, j'ai l'impression d'être tout en bas de leurs priorités, et ça me fait mal, surtout que c'est pas le cas pour moi, je les place plus haut que ça.
Du coup je compatis carrément. Dans le cas de mes amies, j'ai parfois réussi à faire ma voix en poussant des gueulantes par message (comme ça je ne pollue pas les moments où se voit enfin ). Quand j'ai voulu vraiment faire part de ce qui me gênait, j'ai essayé de m'inclure dans le truc ("j'ai l'impression qu'on a du mal à se caler du temps", etc). Après je reconnais que c'était facilité par le fait qu'on était plusieurs, ça dilue quoi .

(je précise qu'on n'est que 5, c'est pas comme si c'était un groupe de 9 personnes où c'est forcément plus dur de répondre aux exigences de chacun à chaque RDV).

 

[Pinceau_]

@madmoizelle N @Lilou la licorne
Bah je me sens moins seule dites donc !

 

[Iris Chase]

@Bleue J'ai l'impression dêtre un peu comme toi!! J'ai été une petite fille, une ado et une jeune adulte (quand j'étais étudiante) assez voire très solitaire: pas trop d'ami(e)s car pas "populaire", premier copain sur le tard, du coup j'ai dû m'habituer en fait à être toute seule pendant les week-ends et les vacances. Et je me suis tellement habituée à cette solitude que maintenant j'ai presque du mal quand je dois socialiser. Enfin non à vrai dire cela a été un long processus: enfance, adolescence et premières années étudiantes un peu solitaires, mais j'en souffrais (surtout les 1eres années de fac), puis j'ai déménagé à Paris, je me suis faites des ami(e)s, j'ai eu des copains et j'ai commencé à sortir pas mal et à devenir très sociable d'un coup. Mais il est vrai que maintenant, depuis plusieurs années, j'apprécie, de plus en plus d'être seule, chez moi avec mon bouquin (pardon mon ordi), je vois des amis bien sûr mais juste assez souvent pour ne pas me sentir envahie. D'ailleurs les premiers temps de coloc avec mon copain (qui ne vit avec moi qu'une grosse semaine par mois pourtant) ont été un peu tendus... Bon 'faut dire aussi que j'ai un boulot où je dois constamment communiquer avec d'autres personnes: je suis prof donc je vois parfois près de 200 élèves par jour, plus bien sûr les collègues qui te sollicitent tout le temps (aucun reproche, hein je fais pareil). Ce qui fait que le soir quand je rentre chez moi en semaine, je n'ai parfois qu'une envie: ne parler à personne; et quand je dois gérer des appels ou des conversations avec des gens (pas ma famille ou mon copain), mais les voisins ou d'autres personnes pour des trucs un peu relou j;ai du mal!!
Sinon @Pinceau_ C'est vrai que je comprends ton sentiment que j'ai déjà eu aussi, mais moi c'est surtout quand par exemple j'invite une copine pour mon anniversaire 3 semaines à l'avance et que le jour dudit anniversaire elle m'appelle genre à midi (alors que l'invite est pour 20h) pour me dire qu'elle s'est bourrée la gueule la veille au soir et donc qu'elle ne veut pas (faire l'effort de) sortir 8h plus tard, dans ces cas-là oui je suis un peu dég' et j'ai clairement l'impression de ne pas être une priorité dans leur emploi du temps. Mais voir une très bonne amie et au bout de 4-5h avoir envie de partir, ça me le fait assez souvent, car comme je l'ai dit plus haut en fait j'aime la solitude plus que la socialisation (ou en fait je suis un monstre).

 

[Milkado]

@Bleue_ @Iris Chase
Je suis aussi introvertie, et j'ai aussi besoin d'être dans ma bulle en rentrant du travail où je passe la journée à parler aux gens. J'adore ce que je fais et j'adore le contact avec tout ce monde, mais quand je rentre je me sens vidée et j'ai vraiment besoin de ce moment là. Je réponds pas au téléphone si je peux éviter, je préviens mon copain que je reste dans mon coin (et le lui rappelle dès qu'il oublie et commence à me parler ), et si je ne peux pas le faire en sortant du travail (parce que rdv, courses etc) je le fais quand même en rentrant et avant de me coucher.

 

[Rin`]

@Chunk
Je n'ai pas grand chose de plus à t'apporter, je vois bien la situation dans laquelle tu es, et… pfouh, je doute qu'il y ait une solution miracle
(Personnellement, j'ai été égoïste dans ce genre de moments − et je n'en suis pas fière.)

 

[the-spare-key]

@Zima37 Le souci c'est moins le surpoids que le fait qu'il se laisse aller, non ? :/ Et ça c'est carrément légitime, c'est insupportable les mecs qui restent sur leur PC pendant qu'on nettoie à côté d'eux. Je pense que tu peux lui en parler en formulant ça sous l'angle "je trouve que tu ne fais plus attention à notre relation et à toi".

 

[the-spare-key]

@Zima37
Non, pas de copain comme ça mais j'ai vu ce cas de figure chez pas mal de copines qui s'étaient mises en couples avec des "geeks" par affinité et en fait au moment du passage à la vie ensemble ça dégénère systématiquement en la fille qui commence à s'occuper de la maison et le mec devient vissé à son PC, et quand elle le confronte c'est parce que "ça le dérangerait pas si le ménage était pas fait / de manger que du surgelé / etc."
J'ai eu un coloc comme ça, donc moins blessant parce que j'avais pas d'attaches émotionnelle, mais exaspérant. "Bah, un peu de désordre ça me dérange pas." "Laisse tomber, on fera la vaisselle demain." "Je t'ai pris des céréales, mais je te rembourserai." Donc il me remboursait mais il se bougeait jamais le cul du canapé pour aller acheter sa propre bouffe, il foutait rien et me regardait ranger / nettoyer en disant mollement que la prochaine fois c'était son tour.

Donc je peux seulement imaginer à quel point ça doit être dur quand c'est ton copain.

Spoiler

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[Kimkong]

@the-spare-key @Zima37
La dure vie que je mène en ce moment

 

[the-spare-key]

@Kimkong Couraaage... En plus c'est tellement dur de dire quelque chose parce que le mec prend automatiquement l'air blessé style "mais il fallait me le dire, je pouvais pas deviner ???" Bah je sais pas mon gars, quand la moisissure commence à se développer dans tes plats crades c'est un signe assez fort non ? Mais j'ai beaucoup de mal avec la confrontation directe en fait...

Là je vais être en coloc avec mon frère et c'est un peu en train de virer à ça, oi je lui fais des listes de trucs à faire pendant la journée il le fait mais sinon il reste H24 à jouer en ligne sur son PC - en journée je m'en fous - mais quand je dis H24 c'est littéralement. la nuit. et on partage un mur.

 

[Kimkong]

@the-spare-key Exactement, j'ai l'impression de vivre avec un ado. Quand je lui demande de faire un truc (et déjà, ça me gonfle de devoir demander), il trouve toujours une excuse pour ne pas le faire ou pour le reporter à plus tard. Jusqu'à ce que je le fasse moi-même, en gros. Donc on a décidé que je prendrai mon appart' bientôt, c'est quand même idiot d'en arriver là

Courage aussi avec ton frère, je sais que c'est très chiant comme situation aussi !

 

[the-spare-key]

@Kimkong Attends mais du coup tu vis avec ton copain et t'as décidé de prendre ton appart, et ça lui a pas fait déclic ? Et le fait que tu lui demandes et qu'il fasse pas ça me mettrait hors de moi perso, comme tu dis c'est déjà gonflant de devoir demander (bonjour l'étiquette "reloue" que mon ancien colloc m'a vite mise)...

Après écoute, je sais pas si il faut voir ça comme une extrémité à laquelle c'est dommage d'arriver, je pense que certains couples fonctionnent mieux en vivant séparément.