Je me reconnais tellement dans ce que vous dites @Yoghourt. et @Higreq !
Le truc c'est que chaque jour ces relents de hontes me reviennent comme des piques (quand je suis à l'extérieur), je me sens limite indigne du monde, indigne d'intérêt, méprisable à cause de ce genre de traits de caractère (je grossis un peu le truc mais c'est pour montrer le sentiment).
En gros je vais voir une (ou plusieur) de ces filles gravures de mode, "féminines" selon ce que la société actuelle décrit de la féminité (apparence soignée, empreinte de douceur) et je ne peux m'empêcher de me comparer à elles. Je me sens comme une tâche devant cette "perfection". Je sais qu'on attire plus facilement les hommes en étant ce genre de filles. Et comme on veut nous coller dans le crâne que notre but dans la vie c'est d'attirer les mecs commes des mouches...
Dans mes pires jours il m'arrive même de penser pendant une demi-seconde qu'elles sont banales et inintéressantes, que les filles comme moi ont plus de "mordant". Pensée que je
sais stupide et que je refoule très vite (punaise j'ai honte de l'écrire).
Dans le fond je n'ai pas envie d'avoir ce genre d'apparence car ça ne colle pas avec ce que je suis, mes goûts, ma personnalité, ni la façon dont je me suis construite ou dont je vois le monde. Pourtant globalement je pourrais (apparence gracile, longs cheveux, je sais me maquiller et tout le bazar). Je les trouve belles, mais ce n'est pas cette beauté que je vise lorsque je m'habille / maquille. Mes inspirations sont autres, tout simplement!
Cependant je suis jalouse de leur capacité à accepter et intérioriser la douceur ainsi. Enfant je considérais ça comme de la faiblesse ("oh ces filles serviles qui jouent à ne pas dépasser du cadre que le patriarcat leur attribue, elles nous font passer pour des paillassons à si bien accepter les injonctions de la société
blabla puant"), en grandissant j'ai appris à modérer les jugements à l'emporte pièce et à accepter que certaines personnes ne sont pas constamment dans la recherche de violence, de conflit, de rebellion ou je ne sais quoi. Et que la diversité, c'est bien plus cool que 300 Endless.
Ce n'est pas parce que la personne a une apparence délicate, douce, qu'elle est dénuée de caractère, de passions, de reflexion, qu'elle n'a pas des choses à m'apprendre, ça j'en ai toujours été (plus ou moins selon les périodes de ma vie) consciente. Certaines personnes se sentent bien dans la douceur et on ne peut pas leur en vouloir pour ça. Et je n'avais pas à leur en vouloir d'être elle même. Si ma personnalité cadrait avec ce que l'on attend de moi (et ce à différents niveaux: familial, amoureux, scolaire, sociétal) ma vie serait bien plus simple et je serais heureuse d'accepter ce bonheur.
Donc voilà: je m'en veux d'avoir critiqué pendant des années les filles "filles"
. Je vous aime et je vous envie! J'espère que mon message n'est pas "dur", ce qui m'énerve dans le fond c'est l'uniformisation et la pression sociale quant au fait d'être "féminine" à tout prix (coucou émissions genre "nouveau look pour une nouvelle vie" et autres)!
)). Ou tu peux aussi faire pareil en finissant par "maintenant tu comprend ce que sa fait" (même si je te l'acorde c'est puéril sa fait un bien fou).
Quand c'est sous-entendu, comme ça...
). Mais a force elle a compris et ne m'aborde plus de cette manière !
Je pense pas que ce soit de la prétention non ! Avoir confiance en soi ça peut pas faire de mal, tant mieux si parfois t'es fière de ta clture/de ton physique 
Je ne peux pas m'empêcher de penser à tous ces microbes autour de moi et je m'en veux parce-que je ne suis pas du tout "dégoutée" des autres en temps normal, enfin je ne suis pas gênée quand le métro est blindé par exemple, ça ne me dérange pas du tout d'être entourée de gens. Mais 3h de cours coincée à côté de quelqu'un qui se mouche, ça me fait "peur", c'est pas du dégoût de l'autre c'est juste que je panique de tomber malade. Ouais, en fait je réalise que je suis sûrement un peu hypocondriaque. Et que ça me rend awkward en société.
Et là où ça devient gênant c'est quand je dis une phrase qui laisse sous-entendre que je me soucie plus de ne pas tomber malade moi que de l'état de l'autre personne 
) alors que je tuerais pour y être, pour revivre ces 3 mois. Mais surtout, elle m'a envoyé un "je me ferais bien une année ici" alors que son avion a atterris il y a deux heures ! Je sais que je suis une grande malade de réagir comme ça et que je n'ai aucune légitimité, mais dans ma tête c'est MA ville, mon madridito (
)
