iris-silver-mist;4654779 a dit :
J'arrive comme un boulet dans le débat, mais je suis un peu choquée de lire un parallèle entre l'homophobie, un système d'oppression et le choix d'une relation libre, consenti entre deux personnes. Je ne vois pas en quoi le fait de juger un mode de vie constitue une forme d'oppression
. Même si ce choix sort de la norme, il reste un choix, l'orientation sexuelle d'une personne n'en est pas un.
Je crois que je ne suis pas vraiment d'accord pour l'homosexualité: oui l'orientation sexuelle ne se choisit pas, mais le fait de vivre en couple homo est bien un choix de vie. Tout comme le fait de vivre en couple hétéro, ou de rester célibataire (bon ok on ne choisit pas forcément d'être célibataire, mais ça reste, pour moi, des constructions sociales tout ce qui ressemble à un couple).
Donc pour moi être en couple homo = non-choix (orientation sexuelle) + choix (choix d'être en couple homo)
Je ne sais pas si je suis claire...
Comme @_fadette je pense d'ailleurs à l'idée reprochée par certains homophobes de vivre "en accord avec son orientation sexuelle" et non pas l'homosexualité en tant qu'orientation sexuelle en elle-même. J'ai pas mal entendu par exemple dimanche dernier "hate the sin, love the sinner" dans l'église où ma famille d’accueil va.
Sachant que des homos qui vivent en couple hétéro sans le moindre désir pour leur mari/femme, y'en a quand même à la pelle, donc j'ai tendance à dire que oui, le fait de vivre en couple homo est un choix, tout comme le fait de vivre en couple hétéro.
Mais bien sûr après le problème est de voir où se situe sa liberté de choix (entre les réels mariages forcés qui peuvent exister et les pressions sociales plus ou moins subtiles qui poussent vers le couple "traditionnel" hétéro).
Bon du coup j'ai l'impression de me contredire en présentant l'exemple de choix qui n'en sont pas vraiment, mais c'est pour revenir à l'idée que le mode de vie (se mettre en couple ou non) est, bien qu'influencé par plein de choses comme la pression sociale (ça vaut donc aussi pour les libertins, etc), pas vraiment à mettre au même plan que quelque chose qui doit être en grande partie inné (l'orientation sexuelle par exemple).
Mais qu'on soit né comme ça ou que ce soit un mode de vie, je plussoie les filles qui parlent d'oppression dans tous les cas (que ce que l'on fasse relève de ce qu'on est ou de son mode de vie/ses idées/sa religion/etc, ça en revient au même sur l'idée d'oppression)
Pour les barbies, ça me rappelle j'ai été assez suprise la dernières fois que j'en ai parlé avec mes collègues: j'avais l'impression d'être la seule à faire faire du pole dance à mes barbies et les faire coucher ensemble (1 Ken + beaucoup de barbies = beaucoup de possibilités, tout pareil que @adita
).
A part mon collègue masculin qui décapitait ou foutait le fait à ses action man, mes collègues féminines étaient très "sages" dans leurs jeux avec leurs barbies... j'ai eu l'impression d'être un monstre pervers en leur parlant
@sword c'est intéressant la catégorisation que tu fais quelques pages avant sur ce qui relève du couple et ce qui n'en relève pas: je crois que je ne suis pas d'accord avec toi, je ne comprends pas bien en quoi être un couple "ouvert" fait cesser d'être un couple. Je vois plus un couple comme un espère de mélange entre amour et envie de quelques projets communs, entre autres choses... du coup la sexualité exclusive n'est pas forcément obligatoire dans la conception que j'ai d'un couple.
Bon perso je me vois monogame à la vie à la mort, et l'exemple que j'ai connu de "trouple" (de filles) me faisait plus de la peine qu'autre chose (déprimant), mais je me dis, s'il y a des couples qui y trouvent leur équilibre...