Wouahou ! Moi qui pensais être seule à être aussi angoissée.
Je me suis reconnue dans beaucoup de témoignages de ce forum.
Pour ma part, je suis une angoissée et légèrement hypocondriaque aussi je crois.
Depuis toute petite, j'ai toujours été un peu peureuse, mais rien de bien grave, disons que je n'étais juste pas vraiment une casse-coup. Je n'ai jamais été malade, à part un rhume de temps en temps en hiver.
Et puis un jour, patatra ! J'étais en classe de première, ça devait être vers le mois de janvier à peu près, un lundi, je m'en rappellerai toujours. Je me préparais à partir en cours quand j'ai eu mal au ventre. Je ne me suis pas plus inquiétée que cela, je me suis dis que j'allais prendre le bus suivant. Et bien je n'ai pas pu reprendre le bus avant de longues semaines ensuite ... Ce qu'il s'est passé : je me suis retrouvée pliée en deux de douleur au ventre. Directement j'ai eu un RDV de médecin. Ma médecin a même cru que je faisais une appendicite. Du coup, échographie, radio et prise de sang en urgence. Mais il n'y avait rien. Pourtant j'ai eu mal au ventre au point de devoir rester un mois à la maison sans que l'on trouve ce que j'avais depuis. J'ai fini par reprendre les cours, mais mon mal de ventre ne m'a plus jamais quitté, tous les jours je prenais sur moi.
C'est là que j'ai commencé à avoir toujours peur d'avoir quelque chose de grave, mais surtout, j'avais peur de sortir de chez moi, en me disant toujours que c'était la honte si je me mettais à avoir une crise de douleur.
Et puis finalement je me suis habituée à la douleur, je n'en avait plus peur, jusqu'à l'année dernière où tout a à nouveau basculé. Je me suis mise à faire des crises d'angoisse sans raison, palpitation, vertige, difficultés respiratoires. Ayant des antécédents cardiaques dans la famille, j'ai fait un bilan cardiaque qui n'a rien révélé. Donc la médecin m'a prescris une sorte d'anti-dépresseurs pendant 3 mois, et ça m'a aidé à me sentir un peu mieux.
Après ça et jusqu'à il y a environ 3 mois, ça allait à nouveau mieux, toujours des douleurs au ventre, mais rien de plus.
Et là, depuis trois mois, c'est l'enfer, c'est reparti avec la fatigue, la tête qui tourne, les crise d'angoisse (le soir surtout, j'ai toujours peur d'aller me coucher), les palpitation. J'ai refait un bilan sanguin et cardiaque, mais encore rien à signaler.
Et puis j'angoisse pour tout et rien, et là je suis dans une période où je me dis que jamais plus je ne me sentirai bien. J'ai peur de passer ma vie à avoir le cœur qui s'accélère, à être terrorisée le soir, à voir mal partout et à croire que j'ai une maladie grave dès que j'ai quelque chose.
Ce qui me saoule, c'est que je suis étudiante, c'est censée être les meilleures années de la vie, et là je vais entrer en troisième année sans jamais avoir profité de ces années.
Le pire dans tout ça, c'est l'incompréhension générale. Les "rrooo c'est dans la tête !" ou "non mais arrête de stresser pour rien, maîtrise toi", et j'en passe ! C'est vraiment insupportable de ne pas être pris au sérieux.
Et j'ai vu que comme beaucoup, j'ai droit aux prescriptions de magnésium, mais bon, ça n'arrange pas les choses.
Pour ma part, j'ai testé la kinésiologie, les psy, la gestion du stress, ... ce que j'ai gagné : rien. Ce que j'ai perdu : des sous ! Perso je n'ai pas les moyens de suivre une psychanalyse. Mais j'aimerais bien que l'angoisse soit plus prise au sérieux. Pour ma part, c'est un handicap dans ma vie de tous les jours et dans mes études. Et à mon âge, quand je suis seule le soir dans mon appart, je me sens bien bête de devoir appeler ma mère pour papoter le temps de faire passer l'angoisse (peut prendre des heures).
Voilà, j'ai un peu raconté ma vie. Je ne sais pas trop pourquoi, mais ça fait du bien.
Peut-être que ça rassurera des madmoiZelles qui comme moi pensaient être seules avec leurs angoisses.
PS : moi aussi je regrette le temps où avant cette première crise je n'avais pas à m'inquiéter de tout ça.