Le topic des conjoints au foyer

[Alexandra David-Néel]

Y'a des Madz foyeuteuses qui n'ont pas trop "choisi" cette situation ? Ou y'a que moi qui pleure sur mon sort de temps en temps ?
(Je suis pas enfermée hein, juste que j'arrive pas a avancer dans les démarches.)

 

[Lapsa]

@Laksmî oui oui il y a moi !
C'est suite à une rupture de contrat que je suis là. D'ailleurs le dit contrat prend officiellement fin aujourd'hui (jusque là je soldais mes congés, presque 2 mois accumulés...) et même si c'est clairement la meilleure des solutions que de ne plus travailler là bas, bah...j'accuse le coup et la journée va être un peu difficile je pense...

 

[SohoFinawel]

@_Rose_ oh mais oui avec ta petite puce le rythme est différent. Et comme tu dis il faut assurer le lendemain

Je vois que nous sommes plusieurs à avoir connu le burn OUT, la dépression, comment vous avez réussi à vous en sortir, à relever la tête, reprendre du recul ?

 

[Alexandra David-Néel]

@Lapsa @_Rose_ Oooh, je me sent moins seule !!
Je suis dans cette situation car j'ai suivi mon binôme à l'étranger et que je connais trés mal la langue. Du coup, j'ai un job pour mettre de coté et aider aux besoins (c'était impératif !). Mais c'est pas le métier dont j'ai fait les études, ni même mon envi d'avenir. Et donc pour le moment, je stagne un peu le temps de voir si nous trouvons un nouvel appart' (nous sommes en colocation) ou si nous re-déménageons.
Ce qui me gêne: ne pas faire un métier qui me rends bien. Certes c'est "provisoire", et j'apprécie avoir des heures de libres pour faire du dessin et autres, mais cela me satisfait pas pleinement.

 

[SohoFinawel]

@_Rose_ c' est la qu'on se rend compte du soutien des proches (famille, amis) et du conjoint-e.
J'ai eu le soutien du mien aussi, il a été (et est toujours incroyable )
Ne vivant pas à proximité de mes proches il a tout fait pour me changer les idées, me laisser respirer si j'en avais besoin.
La lecture a aussi été un refuge. Et l'écriture, je me suis remise à tenir un journal.
Ce qui a été dur, c'est que j'ai développé une sorte de phobie du travail. J'ai longtemps eu peur de chercher un travail, décrocher au téléphone, oser à nouveau m'exprimer face à des inconnus. J'ai du prendre ce temps à la maison pour me rebooster.
J'ai toujours ce sentiment d'infériorité mais j'essaie de me fixer des petits objectifs et les réussir me donnent la sensation de grandes victoires.

Et le fait de partir je te comprends, changer d'environnement, vivre des aventures plus ou moins courtes ailleurs ça génère tellement de bien.
Et en plus tu as eu la chance de beaucoup manger en Italie ( la gourmande est de retour )

Câlins pour ce que tu as vécu t'en ressens tu grandie, changée ?

 

[Lapsa]

@SohoFinawel De mon côté c'est assez bizarre...je ne sais pas si j'ai fait un "vrai" burn out, dans le sens où je n'ai jamais vu de médecin pour ça et pas d'arrêt maladie etc...et puis j'ai tendance à avoir le comportement du "bon petit soldat" et à me dire "oui ok c'est difficile mais je suis sure qu'il y a pire que moi et puis bon moi au moins j'ai un travail etc..." Mais quand en décembre, je me suis retrouvée à faire une crise d'angoisse dans ma douche à l'idée de devoir retourner au boulot le lendemain, je me suis dit que, non, la situation n'était ni normale ni acceptable. Donc j'étais décidée à partir, quelqu'en soit la manière et on m'a devancée en me "proposant" une rupture conventionnelle (aka un licenciement déguisé...)
C'était il y a presque 2 mois, et au début je me suis juste sentie libérée, j'étais tout le temps de bonne humeur, bref je me sentais enfin BIEN.
Et là depuis le début de la semaine, le contre coup est en train d'arriver. Je n'arrive pas trop à expliquer ce que je ressens, mais je me sens comme stressée, j'ai parfois envie de pleurer pour presque rien. Lundi j'irai chercher mon solde de tout compte et ça m'angoisse de remettre les pieds là bas. Et en même temps je tiens à y aller, plutôt que me le faire envoyer, histoire de symboliquement clore mon histoire compliquée avec ce lieu.

Tout ça pour dire que je ne pense pas etre encore guérie et qu'il va me falloir du temps. Et comme vous le disiez avec @_Rose_ , c'est clairement grace au soutien des proches et de son/sa conjoint/e qu'on finit par y arriver.
Courage !

 

[SohoFinawel]

@Lapsa oui il va falloir du temps, que tu prennes ce temps pour toi. Et extérioriser aussi. Pour éviter d tout cumuler en toi.
Une fois que tu en auras définitivement terminé avec ton ancien boulot, tu pourras tourner la page et te recentrer sur toi même. Et pour ca tous les moyens sont bons

En parler, mettre des mots sur ce que tu éprouves peut faire beaucoup de bien et est essentiel pour s'en sortir.

Câlins et courage pour toi
N'hésite pas si tu as besoin d'en parler ou autre

 

[Ecleyosia]

@Laksmî Moi non plus, c'était pas prévu du tout que je reste à la maison, mais je venais de trouver un nouveau job que j'adorais, et les employeurs ont arrêté ma période d'essai 2 jours avant la fin, sans me donner d'explications. J'étais aide à domicile et je n'ai pu dire au revoir qu'à un seul client sur mes 6 vu que ça prenait fin dès le lendemain matin. Je l'ai hyper mal vécu d'ailleurs. (Je parle de ça, c'était en Octobre 2015 donc tout frais !)

Du coup, j'ai cherché ailleurs, puis... Je suis tombée enceinte ! Ca a remis beaucoup de choses en questions, j'ai décidé de chercher un peu de boulot, des petites missions intérim pour avoir un peu d'argent et m'occuper, mais je ne trouvais pas, ma grossesse évoluait, et je galérais de plus en plus (coucou les chutes de tension ), donc on a décidé que c'était pas la peine de chercher désormais, et que je prenais soin de moi et du bébé.
Donc me voila, entamant joyeusement mon 5ème mois de grossesse, à la maison en ayant l'impression de servir à rien (si mon copain me lisait, il m'engueulerait proprement de dire ça )
Je sais que c'est pas vrai, mais c'est vraiment le ressenti que j'ai. J'essaye de m'occuper, sortir quand le soleil se pointe et m'occuper de la maison mais j'ai l'impression de ne pas être utile

 

[Lili-May]

Je comprends pas pourquoi je reçois pas vos notifs vous êtes bavardes

Je discutais avec une copine de formation donc même métier que moi qui m'a demandé si je cherchais du boulot depuis que j'avais déménagé. La réponse est non et je sais très bien ce qu'elle pense (que je suis une fainéante).
Sauf que ça fait presque 3 ans que j'en chaînais les cdd de remplacements congé mat d'endroits en endroits. Je suis fatiguée de devoir faire l'effort de m'adapter à des nouveaux postes, équipes, fonctionnements ... Je compte bien profiter de mon chômage dans un premier temps et ensuite de mon bébé que j'ai tellement désiré
Le bébé sert de prétexte pour ne pas chercher de boulot mais en réalité qui embaucherait pour mon boulot quelqu'un enceinte de 27 semaines ! Et avec tous les examens que j'ai pour ma santé je ne pourrais pas travailler.

Sinon j'ai bientôt fini mon examen pour le diabète. Cet après midi c'est grosses courses puisque j'ai de nouvelles restrictions alimentaires et ensuite marché (le bio est l'après midi ici), cuisine pour le week-end car je dois emmener des tupp (tjs ce fichu régime restreint) et sinon j'aimerais bien me reposer car je suis crevée et j'ai mal au dos aujourd'hui

 

[SohoFinawel]

@Lili-May tu as bien raison d'en profiter


Depuis tout à l'heure je danse seule dans mon salon , la vache c'est kiffant

 

[Ecleyosia]

@Lili-May En même temps, comme tu dis, chercher du boulot à ce stade de la grossesse, ça sert un peu à rien quoi. Surtout avec tout les examens que tu as, là pour le coup, je veux pas être méchante envers ton amie, mais c'est juste idiot de te demander ça
Avec tout ce qui t'arrives en ce moment, prends soin de toi et c'est tout ! Non mais

 

[Fraen]

@SohoFinawel De mon côté la 1ère chose qui m'a aidé c'est les 2 mois d'arrêt maladie avant la fin de mon contrat, j'avais négocié une rupture conventionnelle en expliquant bien que j'étais au bout du rouleau, on m'a obligé à rester 6 mois de plus et je n'ai pas tenu. Mon arrêt m'a fait du bien même si au début j'étais très réticente, les anxiolytiques m'ont permis de dormir mais pas de calmer les angoisses. Après je ne sais pas trop si j'en suis sortie, il faut vraiment du temps je crois. Au bout de 3 mois j'ai retrouvé ma bonne humeur et j'ai commencé à apprécier d'avoir du temps. Mais j'ai toujours pensé que je n'avais de valeurs que par mon travail, c'est compliqué de se trouver une autre place. Je me repose mais souvent je m'ennuie, je ne sais pas quoi faire de moi et souvent je tourne en rond. J'ai l'impression que mon monde tourne autour de l'entretien de la maison, ce qui n'a jamais été mon genre. Et je culpabilise parce que rester à la maison quand on a pas d'enfants à élever est souvent très mal perçu.

Actuellement ma grosse, grosse angoisse c'est de ne pas retrouver du boulot à partir de juillet.