Salut tout le monde !
Boum, je fais remonter ce topic qui date quand même de 2007, peut-être aurai-je du en recréer un autre ? Je sais pas...
Je voulais vous parler d'une pièce qu'un ami m'a emmenée voir vendredi dernier qui s'appelle Grande -, au théâtre Tarmac. Et c'était waow. Est-ce que d'autres MadZ l'ont vu ? Pour la "petite histoire", je ne suis pas très théâtre, en tout cas, c'est ce que je croyais/c'est ce que je crois, sans doute de moins en moins. J'ai déjà dit ça à des copains, connaissances et elles m'ont répondu "C'est pas que t'es pas théâtre, c'est que t'as pas vu les bonnes pièces/t'as pas vu des choses qui te plaisent en théâtre". On m'a aussi répondu "C'est comme si tu disais "j'aime pas l'art contemporain" alors qu'y a pas que du Jeff Koons". Et c'est vrai. Il y a des choses qui me touchent et d'autres qui ne me touchent pas ou bien que je ne comprends pas. Ce que je n'aime pas dans "le théâtre que j'aime pas" c'est le fait que j'ai souvent l'impression que les comédiens se regardent jouer, s'écoutent déclamer, se moussent en repensant (je dis n'importe quoi vu que je fais pas de théâtre) "le dispositif théâtral". Comme s'ils étaient pas dedans. J'ai l'impression qu'ils jouent la vie et j'y crois pas 3 secondes. Par exemple, bon, j'ai pas d'autre exemple, c'est nul, mais je vais citer du cinéma, j'ai pas du tout apprécié le film "La guerre est déclarée". Je suis complètement passée à côté de ce film pour tout ça.
Le moment où je suis le plus allée au théâtre dans ma vie, c'était durant le lycée, particulièrement en seconde, je crois. Notre professeur nous y emmenait à peu près tous les trimestres si je me souviens bien. Ca commence à remontrer maintenant... Je m'y ré-intéresse parce que je danse et que les gens que je rencontre en atelier font très souvent du théâtre. Comme j'apprécie leur énergie et être avec ces personnes-là, je me suis dit que j'aimerais bien comprendre ce qui leur plaît tant là-dedans, ce qui fait qu'ils en font plus qu'un hobbie.
Pour en revenir à Grande-, là, pour la première fois depuis longtemps (la dernière fois, c'était Les chatouilles ou la Danse de la colère), c'est que j'ai eu l'impression d'assister à la vie. Je ne sais pas si c'est clair. Comme si les comédiens étaient ce qu'ils jouaient et pas que les personnages étaient joués par les comédiens. Un peu comme si (attention, grandiloquence) ils jouaient avec leur vulnérabilité, leur fragilité et qu'ils en faisaient une force, une puissance de jeu et qu'ils étaient d'une profonde sincérité. En fait, j'ai l'impression qu'ils jouaient pas. Et j'ai trouvé ça génial. J'avais l'impression de vibrer à l'unisson avec ce qu'ils faisaient et j'avais pas besoin d'intellectualiser ou de me forcer à rentrer dedans. Et ce que j'ai trouvé encore plus remarquable, c'est que j'ai pas eu l'impression (parfois, je ressens ça avec des films) que j'ai été "prise en otage émotionnellement" et qu'on a voulu me faire pleurer ou rire à 3:04 puis à 1h12. Je suis sortie de la salle, j'ai eu l'impression d'être différente de quand j'y suis rentrée. Si des MadZ l'ont vu, dites-moi ce que vous en avez pensé !
Autrement, je suis allée voir les pièces Trois, Un et Deux de Soleymanlou (4h, fichtre !) et j'ai moyennement aimé pour les raisons précédemment citées plus haut...
Le dit copain qui m'a traînée voir Grande-, je lui fais maintenant confiance. Je crois qu'on a la même sensibilité et du coup, c'est lui que j'écouterais sans doute à l'avenir pour aller en voir d'autres (même si je préfère la danse). Et sinon, être abonnée sur FB par exemple à des théâtres (en vrai, je crois que je suis abonnée qu'à Chaillot parce qu'il y a de la danse, j'y reviens toujours), ça me fait jeter un oeil à leur programmation. Selon les thématiques proposées par les pièces, je me dis "ça pourrait m'intéresser". C'est comme ça que je suis allée voir Les chatouilles, je crois. A moins que ça ne soit sur Twitter via des followers qui font du théâtre.
Voilà, voilà, merci d'avoir lu le pavé jusque là, c'est juste que ça m'a super enthousiasmée (on dirait une publicité déguisée mais je jure que non).