@Alpha Ce n'est pas moi qui vais te juger si ta réponse est décousue
. C'est déjà cool de ta part de prendre du temps pour répondre.
je suis pour le libéralisme ! J'ai dit que je voudrais que tout le monde ait plus, mais je n'ai pas dit que je voudrais que tout le monde ait pareil. Parce que malheureusement il me semble que l'Histoire a montré qu'en général quand tout le monde a pareil, en fait personne n'a grand-chose
Mais du coup au final, si tout le monde a plus, ben ça ne change rien
. Par exemple si tout le monde se retrouve avec une hausse de revenu proportionnelle, il y aura de l'inflation et du coup finalement on en revient à la case départ. En fait, on ne peut pas augmenter les richesses de tout le monde mais surtout, tout le monde n'en a pas besoin.
En fait, l'idée serait de changer cette mentalité selon laquelle l'argent fait ta valeur. Non, on a pas besoin d'avoir toujours plus d'argent et d'avoir toujours plus de biens matériels et d'acheter toujours le nouvel iPhone qui sort.. Ce sont des besoins qu'on se crée et dont on pourrait parfaitement se débarrasser sans " mal vivre ". Ce qui nous fait mal vivre en revanche ( et cela va aller en s'empirant ) c'est cette volonté de croître toujours plus, parce que cette croissance n'est pas saine et qu'elle se fait sur le dos de populations entières et sur le dos de nos ressources naturelles qui elles, nous sont vraiment vitales. Cf ce proverbe : " Quand le dernier arbre aura été abattu, quand la dernière rivière aura été empoisonnée, quand le dernier poisson aura été pêché, alors on saura que l'argent ne se mange pas. ". Je crois que c'est un précepte que l'on n'a pas saisi ; on préfère fermer les yeux et rester sur le modèle qu'on a connu et qui nous a fourni des temps heureux, " trente glorieuses " alors que l'on sait maintenant que ce système n'est pas le bon et qu'à long terme, il ne peut pas fonctionner. Mais on aura beau continuer à se mentir tant que l'on veut, la détérioration de la nature ne se met pas sur pause parce qu'on l'ignore. C'est donc ça l'idée, rester sur une stratégie du suicide et se dire que de toute façon une fois qu'on aura fait trop de dégâts avec un peu de chance nous on sera mort mais on en aura bien, bien profité ?
Tout ça pour dire que " personne n'a grand-chose ", c'est très relatif à notre vision du monde aka : plus je consomme, plus je suis heureux et meilleure est ma vie. Avoir un toit, de quoi manger et de quoi nourrir sa famille, c'est un " grand-chose " par rapport à ce qu'un grand nombre de personnes possèdent actuellement, alors même que d'autres détiennent des sommes de monnaies ridicules car il ne leur suffirait pas d'une vie pour la dépenser. Je vois bien l'idée du rejet du communisme et je peux tout à fait le comprendre mais sans même parler de tous avoir la même chose, est-ce que ce ne serait pas possible de répartir un peu mois à la Casimir, une pincée de privilégiés possédant le gâteau entier et le reste de la population mondiale crevant la bouche ouverte pour quelques miettes ?
L'austérité : Bon alors là j'avoue que ma vision est un peu idéaliste : pour moi le but de l'austérité, c'est pas que chacun s'enrichisse individuellement, c'est que chacun participe à réduire le déficit budgétaire du pays, et in fine moins d'impôts et donc plus de moyens et plus de consommation et plus d'emplois...mais je sais que cette politique économique est critiquée, donc dans ma tête ça marche mais en réalité peut-être pas ! Alors j'avoue que j'ai pas de solution...
Du coup l’austérité ça revient un peu au sacrifice d'une génération non ? " Bon les gars, ceux d'avant ont bien profité, vous on va vous presser comme des citrons, au final peut être que ceux d'après auront la vie plus douce ( c'est à dire qu'ils pourront consommer plus ) ". C'est sûr que ça ne vend pas tellement du rêve
. Surtout que si on parle d’austérité pour relancer la croissance, c'est augmenter les impôts du contribuable et figer les salaires, revoir les minimas sociaux à la baisse pour diminuer les charges des entreprises. Récapitulons donc : les travailleurs travaillent plus pour gagner moins. Les travailleurs travaillant plus, on a pas besoin d'autant de travailleurs ( contrairement à ce qu'on essaye de nous dire, baisse des salaires et hausse du nombre d'heures travaillées, ça n'augmente pas l'embauche ). On décide de plus si on est Fillon de supprimer des fonctionnaires à la pelle comme ça, ça coûtera moins cher. Hausse des chômeurs, donc. A côté de ça, les salariés consomment moins parce qu'ils ont moins de revenu disponible. En revanche, le bénéfice des entreprises augmente. La belle affaire ? Encore faudrait-il que ces bénéfices soient réinjectés dans l'économie française et ne servent pas par exemple à créer des filiales à l'étranger où la main d'oeuvre est encore moins chère et encore plus malléable.
Chômage et salaires de misère, c'est juste le duo gagnant pour asservir totalement le travailleur qui n'est absolument pas en position de force pour négocier quoi que ce soi avec son chef, qui est déjà " bien gentil " de lui fournir du travail. On en arrive quand même à faire croire aux gens que c'est leur patron qui leur offre quelque chose, et pas eux qui ont la force de travail et on oublie un peu que sans ces travailleurs, l'économie, elle ne tourne pas.
Le revenu universel : Je suis pour dans l'idée, surtout que ça favorise le libéralisme. Mais voilà, qui va le payer ? Probablement ceux qui payent déjà, dont mon futur moi. Et j'ai pas super envie. Peut-être que je suis égoïste ?
Je sais que des articles ont été partagés sur ce même topic, j'ai pour ma part trouvé
celui-ci.
Qui va le payer ? Les plus aisés. C'est visiblement ton cas, c'est également celui de mes parents. Ce que je vois, c'est qu'on a une forte tendance à râler sur " ce qu'on nous prend " alors que ce qu'on a déjà est peut-être déjà largement satisfaisant non ? Je vois mon père râler à chaque fois en voyant ce qui part aux impôts mais la réalité c'est qu'on vit déjà très bien. Alors non, on ne peut pas faire tous les voyages à l'autre bout de la Terre, ni s'acheter des Rollex qui coûtent 20 smics mais si on arrête de se regarder le nombril 3 secondes pour ouvrir les yeux sur la pauvreté dans laquelle vivent certains, je pense qu'on peut se dire que c'est pas si grave de pas gagner 10 000 euros par mois, si c'est le prix à payer pour éviter que nos concitoyens qui sont sans-emploi ou payés une misère ne se retrouvent dans la rue.
Au stade sociétal où on en est, ce n'est plus " à choisir que quelqu'un vive bien, que ce soit moi plutôt que le voisin ". C'est plutôt " à choisir entre laisser des gens mourir pour mon petit bonheur consumériste ou " sacrifier un peu de mon confort " ( c'est là aussi trèèès relatif ), je préfère que les autres continuent à mourir. "
Le système n'est pas égalitaire, mais pourquoi le serait-il ? On ne fait pas tous le même métier, on n'est pas tous soumis au même stress, à la même fatigue, on ne travaille pas tous autant, sur le plan économique ça me semble normal qu'on ne soit pas tous égaux.
C'est une vision méritocratique et ça se défend tout à fait mais dans le contexte actuel, ça ne s'applique pas trop. Effectivement, on ne fait pas tous le même métier. Il y a par exemple des députés, qui sont tellement soumis au stress qu'ils se déplacent pour voter seulement trois fois dans l'année et qui empochent pour ce-faire des milliers d'euros. Ils ont même le droit de placer leur famille un peu partout, pour assurer prospérité à tous à moindre coût ( sauf pour le contribuable, en fait ).
Et puis, il y a aussi des chefs d'équipe, des managers, des grands patrons.. Ils ont des responsabilités, ces gens là. Tellement de responsabilité, d'ailleurs, que pour s'en récompenser ils revalorisent leurs salaires qui se comptent déjà en dizaine de milliers d'euros de 10%. Petit cadeau de noël, qu'on ne partage pas avec les salariés d'ailleurs, tel un enfant gâté un peu trop jaloux avec ses affaires.
A côté de ça, on a des infirmières. Elles sont fatiguées, les infirmières. Avec toutes les heures qu'elles font dans une semaine, elles peuvent se permettre d'être fatiguées, d'ailleurs. On peut aussi mentionner sans se tromper qu'il y a du stress à savoir que la vie de personne se trouve entre vos mains. Surtout quand c'est trop de personnes parce qu'on supprime des emplois dans le secteur à tour de bras.
Mais alors, pourquoi sont-elles au smic, les infirmières ? On est pas sensés être dans un système non-communiste qui récompense ceux qui travaillent le plus et qui sont les plus essentiels à la société ?
( ce que je dis s'appliquant également à tous les métiers du paramédical, et pas seulement. ) On a tellement cette obsession de " rembourser notre dette " qu'on en vient à tailler ce qu'on peut dans le domaine de la santé. Ce sont des vies qui sont en jeu, celles du personnel comme celles des patients, mais que valent des vies face à des dollars, dans le fond ? Et puis, quand on est riche et qu'on est un puissant, on glisse le problème sous le tapis : on va dans sa petite clinique privée avec ses petits billets pour la plupart soigneusement raclés sur le dos des autres, ben oui, ceux qui n'ont pas fait telle ou telle grande école très chère, qui ont quand même " réussi " à trouver un super travail, tellement super qu'on le fait pour pas beaucoup d'argent et quand ils veulent se soigner c'est pas possible ( ce vers quoi on tend si on fait des coupes dans le buget de la sécu ) mais après tout, un employé cassé, c'est comme une machine : ça se jette et ça se remplace.
Tant qu'on sera dans un pays où l'avenir est aussi fortement corrélé avec " d'où l'on vient ", on ne pourra pas s'appuyer sur une idée de méritocratie. Donc tant que les études continueront à être aussi discriminantes ( écoles de commerces qui forment de " futurs riches " en contrepartie d'une somme généreuse souvent sortie par papa-maman, gamins qui sont chapeautés et qui trouvent leurs stages/emplois grâce au réseau de ces mêmes parents, alors qu'à côté si tu viens d'une famille défavorisée tu devras galérer comme pas possible pour au final ne même pas pouvoir forcément obtenir le même résultat ( cf discriminations à l'embauche, sans même parler du fait qu'il faudra réussir dans un cadre où tes parents ne peuvent pas forcément t'aider dans tes devoirs, où on ne pourra pas te payer de cours particuliers, ni d'écoles privées d'ailleurs, que ce soit lycée-collège comme supérieur et si par manque de chance ce que tu veux faire demande une école spécialisée tu devras bosser à côté de tes études, diminuant là encore tes chances de réussir.. ).
Je me suis encore éparpillée mais je pense que les élections représentent un bon moment pour se poser les vraies questions.