Pour moi le racisme anti-blanc équivaut aux autres à partir du moment où on te rejette pour ce que tu es(c'est aussi ça le racisme il me semble).daffy-duck;4456264 a dit :Une chose est sûr les agressions islamophobes ont elles augmentées. Les gens s'en prennent de plus en plus ouvertement à la communauté musulmane, et rare sont les personnes victimes de ces propos à porter plainte. Donc les chiffres sont selon moi pas du tout représentatif de la réalité.
Je me rappelle encore avec beaucoup d'émotion ma voisine (que je considère comme quelqu'un de ma famille j'ai passé ma vie chez elle) me racontant qu'en faisant la queue au Lidl deux femmes se sont retournées et on dit "regarde c'est la femme de Ben Laden" et on rit. Ma voisine est une vieille petite algérienne, toute mimi avec un foulard blanc. Elle m'a juste raconté ça comme une anecdote, elle a pas répondu car elle dit être au dessus de tout ça. Mais moi j'ai trouvé ça scandaleux.
Sinon pour le racisme en général, je pense que la parole se décomplexant, les gens n'ont plus honte de dire/penser certaines choses donc cela donne une montée du racisme. En gros sans se laisser faire, beaucoup de personne se briderait d'elle même. Et j'ai la nette impression que les gens sortent des propos racistes mais ne se considèrent pas racistes. J'ai parfois des discussions surréalistes avec des personnes aux idées dégueulasses mais qui te sortent "je suis pas raciste" à la fin.
Sans oublier que le racisme en FRance est beaucoup plus vicieux. On vous dira rarement devant vous, qu'on vous embauchera pas car vous êtes arabe (mais vous avez 75% de chance de voir votre CV aller directement à la poubelle), que vous n'allez pas rentrer dans cette boîte car vous êtes noir, et que non cette immeuble ne veut pas être dérangé par des kosovars.
D'ailleurs Harry Roselmack quand il a commencé à présenter les info de 20h sur TF1, cela a été un événement national. Tout le monde en parlait, au 21 siècle tout le monde parle du fait qu'un français de couleur noire présente un journal très regardé et personne ne voit le problème (sans oublier que ce cher Harry c'est pas Jacques leGros, ou JPP, c'est un beau gosse qui fera fantasmer la ménagère histoire de rattraper le coup de sa couleur de peau)
Enfin pour finir ce long post, parler de racisme anti-blanc c'est vouloir bloquer le débat. Déjà parce que le racisme anti-blanc n'équivaut en rien aux autres racismes. On refuse l'emploi? L'entrée en discothèque? L'appart parce que vous êtes blanc? Surtout que pour moi c'est une réponse aux autres racismes, car le blanc est synonyme de pouvoir, de privilèges (même si on sait que c'est faux); c'est pas la couleur de peau qui est en cause c'est donc selon moi la position sociale. Le racisme anti-blanc n'est pas institutionnalisé, il n'est pas ancré dans la société française tellement ancré que certains ne se rendent même pas compte qu'ils sont racistes. Perso ça me fait penser aux masculinistes qui ripostent quand les féministes parlent. Tout comme le fait que je ne nie pas qu'il y a des difficultés à être un homme, je ne nie pas que le racisme anti-blanc doit exister (mais dans une proportion infiniment minime) mais pour moi c'est comme dire à un crève la dalle que toi t'as pas eu au dessert alors que lui a eu droit à rien.
Bon je m'exprime assez mal. Bref tout ça pour dire que je pense que les médias sont responsables, tout comme ce cher Sarkozy. Et que tant que la société française ne prend pas de recul sur elle même on ira droit dans le mur.
Et je trouve maladroit le parallèle fait avec la personne mourant de faim et la personne repue.
Ce genre de raisonnement me dépasse, parce qu'on remet en cause le sentiment de rejet vécu par l'un au pretexte qu'il est en "majorité" dans son pays?
C'est deja le début de l'intolérance pour moi.
Quand on veut lutter contre l'injustice et l'intolérance, il me semble juste de considérer toutes les injustices et intolérances, car commencer à minimiser c'est hierarchiser les souffrances, et ça c'est révoltant.