Le coeur lourd ? C'est ici.

[Kaeya]

@Fields. bienvenue dans le club des filles aux histoires compliquées avec des mecs compliqués qui nous facilitent pas la tâche de l'oubli...

@TheRealTryphon positivisme et croisement de doigts en espérant que ça marche, y'a que ça à faire :/

 

[Kaeya]

@Messylicious Ca n'allait déjà pas fort avant mais je m'étais raccrochée à lui comme à une bouée de sauvetage pour me sortir de mon quotidien. Ce qui fait que je bloque, je coule parce que j'ai plus la bouée, la bouffée d'air frais et d'amour qui me manquait. Et j'ai trop l'impression de passer pour une pauvre fille maintenant, ça me sappe le moral.
Parfois ça me fait peur, de voir à quel point je peux avoir l'air bien devant tout le monde et puis finalement m'écrouler comme ça le soir.

 

[Lysette]

J'ai le coeur un peu lourd parce que je suis dans une relation à distance, et que c'est ma première nuit d'une longue série de nuits sans mon amoureux. Je sais bien que je vais m'y faire, mais je suis heureuse quand il est là, quand il part tout devient un peu fade. Je me sens un peu abandonnée a chaque fois qu'il s'en va, même si je sais que ça va mieux après.

 

[North sea]

Parti

 

[Pliine]

@Khanae
Je sais exactement ce que tu traverses, on a toujours plein de regrets dans ces moments-là et c'est encore plus difficile lorsque l'on se sent seule. J'ai aussi très mal vécu ce qui est arrivé à l'une de mes amies, même si on n'était pas très très proches, je me détestais de ne pas profiter de ma vie comme elle l'avait fait et j'ai eu l'impression d'être quelqu'un d'indigne. Mais la vérité c'est qu'on ne peut pas changer qui on est, et la vie c'est d'être soi-même, de faire ce qu'on veut, de ne pas culpabiliser ..
Ça va paraître très bateau mais tout s'arrange avec le temps (pardon, ce n'est probablement pas ce que t veux entendre), il faut apprendre à se pardonner ce qu'on se reproche, à avancer et profiter de la vie de la façon dont on l'entend sans penser à ce qui peut arriver demain ou après-demain.
En attendant, je te souhaite beaucoup de courage

 

[Kaeya]

@Messylicious J'ai reçu ses sms ce matin. Il me fait du chantage pour qu'on se voie. J'ai peur que ce soit la dernière fois. Je bosse beaucoup en ce moment mais ça va arriver vite. Je pensais pouvoir y échapper jusqu'à la veille de mon départ mais il me force la main...
Mes potes me disent que je "dramatise", mon frère aussi. J'en ai parlé avec une amie aujourd'hui, ça m'a fait du bien, mais bon je lui parle que rarement de ça j'ai pas envie de la soûler avec mes problèmes.

@North sea Je te comprends, ça m'arrive aussi parfois (souvent en fait) et puis je fais comme si de rien n'était le lendemain matin. Ca va passer? ^^

 

[Khanae]

J'ai encore fait un rêve étrange. Pas un cauchemar non un rêve vraiment étrange.Un rêve doux et flou. Quelqu'un est venu me voir, quelqu'un qui lui ressemblait qui m'a demandé quelle musique j'aurais mise pour un enterrement.

Je lui ai répondu que j'aurais mise celle-ci et j'ai commencé à chantonner le portrait de Calogero. En lui disant que c'était une chanson qui t'enveloppait et te réconfortait comme un doudou. Elle a pris un plaid tout doux et m'a enveloppé en me disant de ne jamais oublier qu'elle m'aime et de la mettre pour l'enterrement.

Un rêve qui me touche beaucoup parce qu'une des passions qu'on partageait était la musique. Mais c'était un partage vraiment particulier, elle le partage avec 3 personnes dont moi et on avait ce rapport particulier. Elle m'a appris aimé le violon. On avait arrêté de se partager des musiques comme ça avec la fac et on a repris très récemment. Au mois de novembre. C'est notre truc.

J'ai texté mon ami, je vais essayer de lui demander des nouvelles. Peut-être que ce n'est pas une bonne idée de rester dans l'inconnu. S'il y a quelque chose de triste, il saura trouver les mots. Si tout va bien, je serais apaisée et je cesserais ces rêves stupides et je pourrais recommencer à faire la liste de tout ce que j'ai à lui dire à son réveil. On verra ce qu'il me dira.

Moi je vais de mieux en mieux, je peux enfin recommencer à réviser aujourd'hui. Bon je suis clairement dans la merde mais je ferais ce que je pourrais. J'en suis capable. Je le sais.

 

[Eddicted]

Je crois que j’arriverai pas à faire face. Plus sa maladie évolue et plus, je me dis que je n’arriverai décidément pas à faire face. Je me suis toujours dit que mon père était une sorte de Superman. Puis bam, prise de conscience, Superman c’est Clark Kent. Et Clark Kent est humain. Et mon père a un cancer. Alors je deviens aigrie et égoïste. Breaking Bad c’est de la daube, nos étoiles contraires, c’est de la daube. Doctissimo ? De la pure daube. Toutes ces histoires de bonheur pour toujours, c’est de la daube. Au final, tout ce que j’ai retenu de ce foutu livre, c’est que je ne veux pas vivre dans un monde sans lui. J’en peux plus de ces gens et leurs vannes : « J’aimerais bien avoir un cancer comme Augustus Waters, j’aurai des tas de minettes autour de moi. » Y’a rien de poétique dans le cancer, y’a rien de poétique dans la dépression, y’a rien de poétique dans le suicide. J’admire ma mère de bosser dans un hôpital, de voir chaque jour la douleur et la mort autour d’elle. J’me demande pendant combien de temps je continuerai de haïr le monde de tourner rond, combien de temps j’arriverai à faire semblant. Mon père est tellement fort, tellement positif malgré l’atroce réalité qui se réveille chaque jour à ses côtés. J’veux être aussi courageuse que lui, j’veux pouvoir chanter « Je suis malade » à tue-tête comme lui, je veux pouvoir me moquer du cancer comme il le fait. Parfois quand je le surprends en train de se regarder dans le miroir, observer ses traits tirés et sa peau brûlée par les rayons, tout ce qu’il trouve à me lâcher, c’est « J’ai pris quelques kilos, une petite chimio ne me ferait pas de mal ». C’est odieux, c’est étrangement odieux, paradoxal, mais ça lui permet d'être plus qu'un "cancéreux", on devrait bannir ce mot du dictionnaire, c'est résumer la vie, le passé de l'individu à une maladie.Mon père n'est pas un cancéreux, il est atteint d'un cancer. Je me fiche des gens qui pensent que je devrais cesser de jouer sur les mots.
Je ne veux pas vivre dans un monde où mon père n'existerait plus.

 

[Lupka]

@Eddicted, pas de mots assez forts pour te réconforter malheureusement mais j'ai trouvé ton message beau et touchant. Courage.

Spoiler

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

 

[Elise_F]

@Eddicted Comme dit précédemment, les mots manquent, mais courage... Je ne peux pas dire que je vis la même chose, mais ma tante est également atteinte d'un cancer, et même si je ne suis pas des plus proches avec elle, je n'arrête pas d'y penser.. Alors beaucoup de courage..

@Lupka J'ai toujours été quelqu'un de positive, de bonne humeur également et en ce moment c'est juste totalement l'inverse. J'essaie de tenir, d'être souriante autours de mes proches, ou au travail, mais au fond j'ai juste envie d'hurler de fuir.. J'accumule aussi pas mal en ce moment alors je ne peux que te comprendre.. Pour la peine je t'offre des fleurs virtuelles et un bisous

 

[Scarlett_Ohara]

J'ai l'impression de rater ma jeunesse.
J'ai 20 ans et je suis tout les soirs chez moi, à rien faire, à rester sur l'ordi et à parler à quasi personne. J'ai très peu d'amis, et le peu que j'ai ne sort pas beaucoup, ou en tout cas seulement l'âpres-midi et 0 soirées. Je vois tout autour de moi mon entourage qui sort faire la fête tout les weeks ends jusqu'à pas d'heure, qui s'éclatent, qui profitent etc... Et moi je reste chez moi tout le temps. Je sors pas, je ne vois que mon copain et mes potes à la fac. J'ai du mal avec les gens, avec le relationnel. J'ai du mal avec la société en générale en fait.

Mes parents, mon ex, mon copain me disent que je rate ma vie, ma jeunesse, que je ne profite pas assez.
Mais je sais pas comment faire... Comment me faire des amis, des amitiés durables, comment profiter, je sais pas je suis perdue... J'ai l'impression d'être asociale, retardée mentale et tout.
Pareil, je suis systématiquement en couple depuis mes 17 ans. Je vois toutes mes potes qui ont des plans culs, flirtent, draguent, couchent avec n'importe qui n'importe quand... Et moi j'ai la vie d'un couple marié depuis 40 ans avec mon copain...
J'arrive pas à avoir mon permis, je rate mes études, je rate tout. Je ne suis que des échecs depuis presque 3 ans, je n'arrive à rien.
Je sais plus quoi faire, je hais ma vie, je la hais profondément... J'ai 0 confiance en moi, je me sens grosse et moche, j'ai peur de tout, je suis perdue.

 

[June Caufield]

Ma grand-mère a un genre de tâche cancéreuse dans le dos, je sais pas comment appeler ça, je sais juste que ce n'est pas un mélanome, encore heureux. Et donc elle ne fait que parler de ça, ça devient lourd, à force. À Noël. Au jour de l'an. Pendant les souper des fêtes. Je vois mon grand-père à chaque fois, il a les yeux dans l'eau mais s'en cache. Elle doit appliquer une crème qui brulera la plaque, en quelque sorte, 5 fois par semaine, pendant 4 mois. C'est lui qui change ses pansements, avec la peau qui décolle à chaque fois. J'ai mal pour lui, ils venaient à peine de se remettre du cancer du sein de ma grand-mère. Une nouvelle maladie, tout le temps.

Ma dernière note de la session d'automne n'est pas encore rentrée, je ne sais pas si je passe ce cours, l'université reprend dans une semaine, il serait temps, il me semble.

Je me suis réveillée amochée comme en lendemain de boisson; sauf que je n'ai rien fait hier, outre me coucher bien bien tôt. J'arrive pas à me lever, mes copains ne sont pas encore revenus dans ma ville universitaire.

Ma mère, ça va pas non plus; la faute au cancer de ma grand-mère.

J'ai hâte que l'école recommence, et de ne plus avoir le temps de penser à tout ça.