Le topic des polyamoureuses et non-exclusives

2 Mars 2015
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@Leech : je necomprends pas cette façon de voir la monogamie uniquement comme un ensemble de règles et de contraintes. Non seulement c'est réducteur pour la monogamie mais Ca ignore aussi le fait que toutes les relations, amicales, familiales, amoureuses, professionnelles, bref, TOUTES sont basées sur des règles et des contraintes. Même le polyamour et même les gens qui se font confiance et qui n'ont pas besoin d'édicter des règles de couples primaires et secondaires. Quand tu as un ami qui ne supporte pas d'entendre parler de telle ou telle chose, ou qui déteste telle activité, eh bien tu ne vas pas aller lui en parler et tu n'essaieras pas de faire cette activité avec lui. En somme, tu vas choisir de préserver ton amitié et renoncer de certaines choses pour cela. Mais ça ne te viendrais pas à l'esprit de dire que ton ami t'interdit quelque chose. Pourtant c'est le même raisonnement que pour le couple monogamme. Peut être à une autre échelle, mais c'est le même. Idem pour tout ce qui est dépendance affective, il y en a beaucoup qui le sont dans un cadre autre qu'amoureux: famille, amis...

Tu dis: "Dans ta relation, ton partenaire garde sa liberté. S'il faisait quelque chose allant contre ton épanouissement, eh bien vous aviserez et prendrez une décision". Ben oui, dans ma relation monogame aussi. Beaucoup de couples monogames survivent à une tromperie, et beaucoup de séparent dans des drames qui n'ont rien à voir avec l'infidélité. D'ailleurs il suffit de lire un peu les topics des ruptures, des amoureuses, les demandes de conseils sur Madz pour s'en rendre compte.

La base des relations, notamment amoureuses, c'est avant tout la confiance. Le problème dans la tromperie, ce n'est pas la tromperie en elle-même bien souvent, c'est que ça rompt la confiance. Certains couples arrivent à la reconstruire, d'autres non.
Je ne nierai pas que le polyamour peut apporter beaucoup niveau ouverture d'esprit et gestion de la jalousie. Mais la confiance peut être rompue autant dans une relation polyamoureuse, sûrement pour d'autres raisons, que dans une relation monogame.

Certes, ça aiderait que la monogamie ne soit pas le seul modèle que le "grand public" connaisse, et ça aiderait certains de savoir qu'il y a d'autres cases que la monogamie (parce que ça les rassure de pouvoir entrer dans une case), certes. Mais il y en a aussi, sans connasisance, qui savent communiquer dans leur couple monogamme par défaut et se faire leur propre "contrat" "hors normes exclusives".


Bref, pour résumer, de mon point de vue: les relations sociales, la vie en général, ce n'est jamais qu'une suite de choix. On passe notre temps à renoncer à certaines choses par préférence pour d'autres, et on ne peut pas accuser les autres de nous l'interdire en permanence. On ne peut jamais tout avoir et ne blesser personne, c'est impossible.
 
17 Décembre 2005
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Pour tout le monde : j'annonce juste que réagir à ce débat me demande beaucoup de temps et d'énergie. J'y ai déjà consacré pas mal hier et je commence un peu à fatiguer. De plus, j'ai tout de même une vie à côté où j'aimerais faire d'autres choses :lunette: du coup, d'avance pardon, mais je risque de ne pas répondre à tout le monde voire à un moment de ne plus répondre du tout car j'estime avoir déjà exprimé mon point de vue. Et répéter inlassablement la même chose ne m'intéresse pas vraiment :shifty:. Voilà voilà.

@Thée
Contente si ce que j'ai partagé a pu faire échos avec ton vécu :jv:. Le problème vient toujours du fait qu'on cherche à mettre des étiquettes, et donc des règles, sur les relations qu'on a. Ton histoire me fait penser à quand j'avais des relations physiques avec un de mes meilleurs amis. Les gens autours de lui étaient tous persuadés que j'étais amoureuse. Giga lol sachant que je ne sais pas ce que ça veut dire au sens classique du terme d'être amoureuse et puis même si je l'avais été, c'était quoi le problème vu qu'on était bien tout les deux ? Amour, amitié, tout cela est bien flou. Moi j'en ai marre de me prendre la tête à essayer de définir quel type de relation j'ai avec les gens (surtout les relations qui ne rentrent dans aucune case bien claire, comme avec Le Faon par exemple). Je préfère profiter du moment. Si ça perturbe les gens, tant pis pour eux :yawn: (mais personne n'est jamais venu me demander des éclaircissements alors je crois qu'ils s'en foute :cretin: ).. Je ne sais pas ce que c'est que d'avoir un entourage aussi "critique" mais courage :hugs:. Peut-être que tu pourrais leur dire une bonne fois pour toute que vous êtes heureux ainsi et que vous êtes assez grands pour gérer les potentielles situations compliqués ? Je vois pas sous quels prétextes ils s'autorisent en fait à commenter ta vie intime, ça me semble tellement déplacé :eh:.

@Bleue_
Si tu ne l'as pas lu je t'invite à lire ce que j'ai partagé dans ce post, tu auras une explication plus détaillée de ce que je pense des règles au sein des relations.

Ensuite, si le mode de fonctionnement de ton couple a été réfléchit et que vous avez choisit des valeurs / règles communes dans lesquelles vous vous épanouissez, eh bien c'est très bien. Continuez à être heureux ainsi, après tout c'est ce qui compte, que les gens soient heureux.

Idéologiquement parlant ça rentre en opposition avec mes valeurs à moi, avec mon idéal de relations sociales. Je rêve d'un monde où les gens ne ressentiraient plus de jalousie, de sentiment de possessivité, de manque de confiance en soi, etc (autres émotions négatives) qui engendreraient limites, interdits, mais d'un monde où régnerait le partage, la bienveillance, la joie de vivre et de donner, la compersion, la confiance en soi et en l'autre, etc (autres émotions positives), où il n'y aurait plus d'interdits, de contraintes, etc. Mais actuellement je sais pertinemment que ça reste une utopie, quelque chose vers lequel il faut tendre mais qui ne peut s'appliquer à tout le monde ici et maintenant, car tout le monde n'est pas au même niveau de développement personnel afin d'éliminer les émotions négatives que j'ai cité (oui, dire que c'est négatif ça fait jugement de valeurs mais j'y peux rien, ça a été prouvé scientifiquement que ces émotions ont des impacts négatifs au niveau de la santé du corps).

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@Sievari
Quels sont les interdits que tu as dans la relation avec tes ami-e-s, ta famille ? C'est une vraie question de curiosité.

Pour ton exemple du sujet sensible, tu oublies que l'interdit s'oppose à la confiance. Si tu discutes avec tes ami-e-s en leur disant que tel sujet te met mal à l'aise, eh bien si tu leur fais un minimum confiance pour être respectueux envers toi, bah t'as pas besoin de leur imposer la règle "vous n'avez pas le droit de parler de tel sujet en ma présence". Ils le feront d'eux-mêmes, tout simplement. Ça s'appelle la bienveillance, la confiance, l'empathie, l'altruisme. Bref, tout ce que tu veux, mais c'est pas basé sur l'interdit, le contrôle, la menace, etc émis par autrui. C'est ça les subtilités. Bon, en fait y'a juste à lire les passages en gras dans l'article que j'ai linké plus haut (notamment dans l'avant dernier paragraphe dans ce cas précis), y'a tout qu'est dit sur la différences entre interdit et confiance. Je peux pas faire plus clair, vraiment :dunno:.

Pour la tromperie, ça rompt la confiance mais sur la base d'un "contrat" qui est constitué d'interdits, non ? Et dans notre société, outre-passer ces interdits, c'est quand même très très mal vu, non (la rupture en épé de Damoclès au dessus de la tête) ? Bref, quand "la confiance est trahit" bien souvent ça veut dire "tu es allé voir ailleurs alors qu'on n'avait dit qu'on n'avait pas le droit" (on en revient aux problèmes des interdits, la porte fermé VS la porte ouverte, concept idéologique de base, blabla tout ce que j'ai déjà dis).

Sinon, tu parles de choix, mais c'est là où je ne suis pas d'accord. C'est complètement oublier les systèmes de normes intégrées qui régissent nos sociétés :dunno:. Là où tu considères que tous nos actes sont issus d'une réflexion, d'un choix délibéré, je ne cesse de mon côté de répéter le côté normatif et intégré (sans réflexion, remise en question) de nos règles de société. Tu es né, tu as grandis dans un monde avec des règles, tu les as intégré comme "allant de soi". Grand bien t'en fasse si tu les as ensuite examiné, questionné et ensuite décidé ou non de te les approprier. MAIS (je répète encore. Pardon, mais c'est un peu lassant...) ce n'est pas le cas de la majorité des gens. Ca marche pareil pour le fait de manger des produits d'origine animale. On grandit dans une société où c'est normal. J'imagine que tu remarques bien que dans la société ce n'est vraiment pas la majorité des gens qui se sont demandés si c'était ok ou non, au final. Pour le couple, c'est pareil. On grandit dans une société où on nous dit que c'est normal que si on est en couple on n'a pas le droit d'avoir des contacts physique avec une autre personne. Voilà, c'est comme ça. Un couple, ça fonctionne comme ça, point.

Si ça me fait du mal que m•a•on meilleur•e ami•e ait d'autres ami•e•s, c'est très triste, mais je n'ai pas à restreindre d'une quelconque manière ses fréquentations, je sais pas c'est normal d'avoir d'autres ami•e•s que moi, si j'ai un problème avec ça c'est moi le problème, pas ellui

MER-CI :worthy:. C'est exactement ça. On n'accepterait pas que nos ami-e-s nous disent "heu non, j'estime que t'as pas le droit de sortir t'amuser avec d'autres que moi :neutral: ". Sérieux, on dirait que cette personne a un problème, que franchement ça se fait pas de limiter ce qu'une personne peut faire ou non. Mais bizarrement, dans les relations amoureuses ça pose pas du tout problème :). Nope :). C'est normal :). Bah, personnellement, non, j'estime que ce n'est pas normal. Si y'a jalousie, manque de confiance en soi, etc, bah c'est un travail sur soi à faire avant tout :neutral:. Pas sur le couple en imposant des règles qui vont limiter autrui pour satisfaire notre égo / confort (parce que oui, du coup, c'est égoïste).
 
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Le blog "Les fesses de la crémière" a des articles sûrement mieux écrit que ce que j'ai pu faire sur les thèmes abordés :

- Monogamie de fait contre monogamie de principe
- Après l'infidélité : juste indignation ou jalousie primale ?
- La promesse qui tue le couple
- Exclusivité sexuelle : la seule qui ne fasse pas bondir
- Aime et fais ce que tu veux

"Car voici encore une règle qu’on s’impose en pensant qu’elle va protéger le couple mais dont on ne peut pas garantir qu’on saura s’y tenir. Tout en sachant que sa mise en application stricte le jour venu ne pourra qu’apporter beaucoup de souffrance (puisqu’il s’agira ni plus ni moins que d’étouffer un amour).

Pour moi, c’est donc une barrière illusoire, qui sert à se rassurer tant qu’on n’a d’yeux que pour l’autre, mais qui ne sert pas à grand-chose quand la passion tombe sur l’un ou l’autre sans crier gare. Soit on décide de l’appliquer brutalement, dans le déchirement d’un sevrage forcé. Soit on décide de passer outre, dans la culpabilité de l’échec.

Personnellement, je ne pense pas pouvoir promettre de ne pas tomber amoureux ailleurs. Je ne peux pas promettre de ne jamais vouloir partir. Je ne peux pas promettre d’être amoureux toujours."
 
  • Big up !
Réactions : Loulalilou
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@Leech: je comprends que tu fatigues, d'autant que je suppose que c'est un débat ou personne ne réussira à convaincre l'autre^^. Mais je pense surtout que c'est parce qu'on a des différences d'approche des relations humaines qui ne sont tout simplement pas sur le même plan.

Pour essayer de varier un peu le débat, je vais plutôt essayer de redéfinir ce qui me gêne dans l'approche que tu présentes. En soi, je suis d'accord avec toi sur un certain nombres de points: le problème du côté normatif de l'exclusivité/monogamie (à partir du moment où un comportement est une "norme" et les autres sont "déviants", ça pose problème), l'avantage du polyamour et des réflexions qui vont avec (renonciation à la jalousie, altruisme, tolérance, etc...). Je ne vais pas rebondir dessus vu que je suis d'accord, je n'ai pas forcément grand chose à y apporter^^. Si je te réponds, ce n'est pas que j'estime que le polyamour c'est le mal (loin de là^^) ou que j'ignore ses bienfaits. Mais le problème dans la réflexion, c'est que j'ai l'impression qu'un couple monogamme, parce qu'il est basé sur des normes sociales non réfléchies, va forcément être un lieu d'interdit et non de confiance, alors que par opposition, le polyamour va forcément permettre de supprimer tous les problèmes du couple et de vivre au pays des bisounours. Sauf que:

1) Même les gens qui ne questionnent pas ce modèle ne sont pas obligés de se mettre en couple. Combien de fois on entend des gens dire qu'ils ne veulent pas se priver, pas s'investir, pas ceci pas cela, et choisir donc de rester célibataire ou de n'avoir que des sex friends en se disant "advienne que pourra"? Donc, déjà, à la base, malgré une pression sociale, oui, les gens font le choix de se mettre en couple ou non. Juste celui là, et si je suis d'accord avec le fait que c'est très limitant de ne pas connaître autre chose, c'est déjà un choix. D'autre part, ça ne s'applique pas qu'au couple mais à toutes les situations de vie. Il y a un modèle dominant pour tout.

2) Norme sociale n'est pas exclusif de confiance. Ce n'est pas parce qu'on est exclusifs qu'on n'a pas confiance en l'autre, en fait, et j'ai vraiment l'impression que c'est ce qui ressort, indirectement, de ta réflexion (même si je me doute que là tu parles de façon plus théorique que pratique). Concernant l'opposition interdit et confiance, ce que tu vois toi comme un interdit (infidélité), c'est pour moi une confiance. Je n'ai jamais eu besoin de dire clairement à mon copain "je ne veux pas que tu ailles voir ailleurs". On a décidé de se mettre en couple (oui, tout court, vu que par définition dnas nos sociétés, comme tu le dis, couple = exclusivité), parce que c'est une relation qui nous convient. Partant de là, on se doute bien chacun de notre côté que ça va mettre l'autre mal à l'aise si on va voir ailleurs, donc on s'abstient de nous-mêmes de le faire. Et comme on communique, et on en a déjà parlé donc je le sais, si un jour l'un de nous a envie d'aller voir ailleurs, ça sera discuté et ça se fera dans l'honnêteté (du moins, j'espère^^).

Quant à l'article que tu as linké, ce qui me dérange, c'est qu'il se réduit au polyamour alors que toutes les relations doivent être fondées sur la confiance. D'autre part, pour avoir lu ici et ailleurs pas mal de témoignages de personnes poly, autant certaines je trouve leurs relations admirables, autant d'autres semblent être juste des personnes qui n'ont pas envie de faire des choix et les imposent à leurs partenaires malgré leurs réticences/souffrance. Et ça c'est juste de l'égoïsme, leur imposer des obligations à la place d'interdits, pour reprendre ton point de vue. Je ne vois pas, éthiquement, en quoi c'est mieux que quelqu'un qui dit clairement "si tu veux être avec moi, la condition, c'est l'exclusivité". (Surtout que le problème de ce débat c'est qu'on parle en généralité alors que des situations où des gens, amoureux mais malheureux dans leur(s) relation(s), en subissent les effets pervers, ça change toute la donne).

Oui, on a des relations avec les gens en fonction de ce qu'ils nous apportent. On ne reste pas ami avec quelqu'un qui nous ennuie ou qu'on abhorre. Donc, partant de là, c'est toujours une question de choix (souvent pas conscient, certes). Si les "conditions" de quelqu'un pour le fréquenter ne nous vont pas, on ne le fréquente pas. On n'essaye pas de tricher sur ses conditions à lui pour notre propre épanouissement. Je n'aime pas vraiment cette idée de "je ne devrais pas bloquer les autres dans leur épanouissement pour le bien du mien" et son corollaire "je ne vais pas laisser quelqu'un d'extérieur abitrairement décider de mes libertés", parce que ça revient à nier soit son propre bien être (trop d'altruisme qui fini par nous rendre malheureux), soit celui des autres (égoïsme). Non, on ne peut pas être OK avec tous ce que les autres font parce qu'être humain, ce n'est pas tout tolérer, ce n'est pas avoir droit à tout, parce que nos envies et nos besoins ne sont pas toutes compatibles. Une relation, c'est un engagement, un contrat qui doit équilibrer l'altruisme et l'égoïsme de chacun, les parts de rationnel et d'irrationnel, afin que les deux personnes en relation (quelle qu'elle soit, encore une fois, amicale, etc...) puissent chacune avoir un épanouissement optimal - mais pas maximal, c'est impossible à mon sens.

Et donc, pour enchaîner et conclure: les interdits que j'ai avec mes amis ou ma famille? Eh bien, par exemple, j'ai des amis qui n'aiment pas que j'approche telle ou telle personne (pour des raisons expliquées), donc par égard pour eux, même si cette personne m'intéresse (au sens large), je vais conserver une distance. Je sais que tel comportement (être trop tactile, par exemple) les met mal à l'aise, donc je m'interdis de le faire. Je sais que certains sont très sensibles sur certains sujets, donc même si à un moment donné je vais avoir besoin d'en parler, je vais me priver de le faire pour leur bien être... Côté famille, je sais qu'ils attendent de moi (c'est plutôt "obligation" qu'interdit, en fait, même si comme je l'ai dit, je n'aime pas ces appellations) que je rentre les voir régulièrement ou que je prenne des nouvelles. Que ce soit mon copain qui me dise "ça me met mal à l'aise que tu couches avec quelqu'un d'autre parce que j'ai besoin avoir une relation unique/spéciale avec toi" ou une amie "ça me met mal à l'aise que tu fréquentes machin parce qu'il a fait/dit X choses qui me choquent", ça revient au même. Comme je l'ai dit, ce n'est pas parce que les interdits sont moins évidents pour des relations multiples comme les amitiés ou la famille qu'ils n'existent pas.

Bref, voilà, je pense aussi avoir dit tout ce que j'avais à dire^^.
 
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Juste celui là, et si je suis d'accord avec le fait que c'est très limitant de ne pas connaître autre chose, c'est déjà un choix. D'autre part, ça ne s'applique pas qu'au couple mais à toutes les situations de vie. Il y a un modèle dominant pour tout.
Un choix par défaut est-il vraiment un choix :neutral: ? Et c'est pas parce que ça s'applique à toutes les situations de vie et qu'il y a un modèle dominant partout que c'est bien :dunno:.

Pour la question du choix de se mettre "en couple" tu compares deux choses qui n'ont rien à voir : le libre arbitre de choisir la personne avec qui on veut partager des projets VS les règles normées qui régissent le modèle social dominant du couple. C'est comme décider d'aller au restaurant (choix) et prendre un plat avec de la viande parce que y'a aucun plat sans produit d'origine anime (modèle social dominant) (certains pourront dire "je veux tel plat mais avec des haricots à la place" mais ça sera parce qu'ils auront réfléchit avant. Mais sinon, de base, ils n'avaient pas le choix). Non ? La différence n'est toujours pas flagrante ?

si un jour l'un de nous a envie d'aller voir ailleurs, ça sera discuté et ça se fera dans l'honnêteté
Bah c'est déjà beaucoup plus que bien des couples (dommage, Mmz ne représente pas la majorité des gens, loin de là). Donc tu vas éviter le schéma "classique" de bien des couples (cf : la promesse qui tue le couple). Et quand tu parles du malaise qu'il aille voir ailleurs, ça m'interroge. D'où vient ce malaise ? Pourquoi ? Pourquoi on considère que c'est mal que dans un couple l'autre puisse voir ailleurs ? Ce malaise n'est-il pas au fond construit culturellement ? J'ai mes propres théories / hypothèses mais j'aimerais bien avec des explications de personnes concernées par ce malaise, cette appréhension. (oui, je vais peut-être chercher loin mais je trouve ça important de questionner nos ressentis et chercher à comprendre d'où ils viennent, s'ils sont "légitimes", si on ne pourrait pas les faire évoluer, etc. Surtout si au bout du compte ça implique que des gens peuvent faire ou non certaines choses).

Pour l'article, ça me semblait évident pour ne pas avoir à le préciser, il s'applique à tous types de relations et donc pas seulement au polyamour. C'est le thème des règles qui m'intéressait (vu que le débat tourne autours de ça), pas la nature de la relation (sinon j'aurais choisi un texte parlant des relations monogames)

d'autres semblent être juste des personnes qui n'ont pas envie de faire des choix et les imposent à leurs partenaires malgré leurs réticences/souffrance. Et ça c'est juste de l'égoïsme, leur imposer des obligations à la place d'interdits
Je ne comprends pas trop. Est-ce que c'est personnes obligent leur partenaire à avoir des relations amoureuses / sexuelles avec d'autres personnes ? Ca me semble compliqué à imposer quand même... Par contre, quand tu parles d'obligations, est-ce que tu parles du fait "d'imposer" le fait que la personne ne renonce pas à sa liberté (une des personnes du couple continue d'avoir certaines relations même si ça blesse une tierce personne) ? Si c'est ça, on revient au paragraphe qui parle de dialogue, de recherche de solutions, de chercher à s'améliorer (parce que comme le dit @Citronellamoorei , si une personne a un problème avec le fait que son-sa partenaire voit quelqu'un d'autre, c'est le problème de cette personne là. Pas le fait que son-sa partenaire ait des relations. Fin, elle ne fait "que" vivre bon sang, avoir des relations sociales :halp:. En quoi c'est maaaal ?). Encore une fois, on peut être attentionnée et prendre en compte qu'une situation fasse souffrir quelqu'un et dans ce cas on prend des mesures pour chercher à blesser le moins possible l'autre. Mais prendre une solution aussi radicale que de renoncer à fréquenter une personne (sexuellement, affectivement) :halp: ? Seriusly ? Mais c'est si intrinsèquement mal qu'une personne s'épanouisse avec d'autres ? Je sais pas, je comprends pas.

Je vais raconter ma vie hein, mais avec un de mes meilleurs amis (qui est pour le polyamour) j'ai eu donc des relations physiques. Sa nouvelle copine le sachant, ne supportait pas d'entendre parler de moi. Ca la rendait véritablement malade (gros gros manque de confiance en soi). Bref. Mon ami se retrouvant au milieu de tout ça ne savait plus que faire entre satisfaire les envies de sa copine et son envie de continuer à me voir (juste se voir hein. Même pas des câlins dans les bras). Pendant un an et demi il a du jouer un jeu d'équilibriste pour tenter de blesser personne. Mais après ce long chemin éreintant, qu'est-ce qui a fini par se passer ? Bah son amour pour elle l'a emporté (ou pour être plus juste : la pression psychologique et le chantage affectif :goth: ) et il a finit par devoir couper TOUS contacts avec moi :goth:. Pendant 6 mois entiers. Oui oui. Pas un sms, ni un mail. RIEN. Alors bon, on a finit par renouer contact (parce que, oh, surprise, à un moment sa copine a eu confiance en elle et maintenant se lance dans plein d'amours plurielles :lol: ! Enfin, tant mieux pour elle. Mais je dirais : ENFIN !! Parce que son problème de confiance en soi ne faisait pas qu'atteindre elle-même mais son copain et les autres relations autours de lui). Sérieusement, ça ne vous semble pas choquant cette histoire ? C'est un cas particulier certes, mais au fond, cette limitation ne se fait-elle pas fréquemment dans la plupart des couples ? En préventif en ne s'autorisant pas à aller trop loin avec certaines personnes ou "sur le vif" quand l'autre dit "heuu... là non tu vas trop loin avec bidule. Stop. Sinon je ne reste pas avec toi".

on a des relations avec les gens en fonction de ce qu'ils nous apportent
Bah non, moi je choisis pas d'avoir des relations avec les gens en fonction de ce qu'ils m'apportent. Je choisis de fréquenter des gens parce qu'ils me plaisent en tant que personnes, que je les apprécie. Enfin, tu te dis vraiment "oh oui, je veux être avec telle personne parce qu'elle m'apporte tellement d'amour c'est trop cool :happy: ". C'est pas pareil de se dire "oui, je veux être avec cette personne parce qu'elle est intéressante, j'aime sa manière d'être, etc". L'intention derrière n'est pas du tout la même. Je suis d'accord, c'est subtil, mais ça compte. Énormément. Si on raisonne en fonction de ce que nous apportent à nous les gens, c'est n'avoir que des raisons sous un biais utilitaire. C'est ne pas s'intéresser à la personne en face. Alors certes, c'est important de ressentir de la joie, de l'amour en étant en présence des gens qu'on aime. Mais c'est ce n'est que la simple conséquence du fait de fréquenter des gens qui nous plaise et où l'intérêt est partagé.

Je n'aime pas vraiment cette idée de "je ne devrais pas bloquer les autres dans leur épanouissement pour le bien du mien" et son corollaire "je ne vais pas laisser quelqu'un d'extérieur abitrairement décider de mes libertés", parce que ça revient à nier soit son propre bien être (trop d'altruisme qui fini par nous rendre malheureux), soit celui des autres (égoïsme). Non, on ne peut pas être OK avec tous ce que les autres font parce qu'être humain, ce n'est pas tout tolérer, ce n'est pas avoir droit à tout, parce que nos envies et nos besoins ne sont pas toutes compatibles

Si tu n'es pas d'accord avec l'idée "je ne devrais pas bloquer les autres dans leur épanouissement" c'est que tu estimes qu'à certains moments tu es légitime à bloquer les autres dans leur épanouissement ? Pourquoi ? Sous quelles raisons ?

Sinon, oui, être altruiste et partir du principe qu'autrui a le droit de prendre des décisions de son plein gré, oui, parfois ça peut faire souffrir. Mais heu, pour une question de "holala, c'est trop dur, ça va me faire souffrir" on devrait du coup placer des limites à ce que quelqu'un peut faire ou non :o ? Enfin, cas perso. Le Faon a postulé pour un job dans une autre ville. Premières réactions de ma part : le rejet, la tristesse, la colère. Pourquoi ? Parce que je n'allais plus pouvoir le voir aussi facilement qu'avant. J'allais perdre mes avantages. Deuxième réaction : mais qui suis-je pour faire un caca nerveux et le faire culpabiliser de prendre une décision allant dans le sens de son bonheur ? Quelqu'un (peu importe qui) a-t-il le droit de lui faire du chantage affectif ? Troisième réaction : l'acceptation. Si c'est quelque chose qui va le rendre heureux, qu'il le fasse, ça me rend heureuse. Qu'il fasse le tour du monde s'il le veut. J'en souffrirais (et encore, ça serait passager) mais serais heureuse de le savoir épanoui (sentiment de compersion).

Et entre les deux, l'altruisme illimité et l'égoïsme, bah y'a tout ce qui a été maintes fois répété : la discussion, les décisions gagnant-gagnant, etc. Bref, c'est du cas par cas et chacun essaye de prendre des décisions permettant à chacun de s'épanouir. Mais si à la base on pouvait arrêter de considérer qu'il est normal qu'autrui sacrifie sa liberté pour nous, ça serait cool :lunette: S'tout c'que j'dis :lunette:.

Un passage d'un article "Comment j'ai compris que je valais quelque chose" de Mymy que j'aime beaucoup :

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Une relation, c'est un engagement, un contrat
Ha bon ? Pourquoi ? C'est obligatoire ? Mince, je n'ai rien déterminé comme contrat avec mes ami-e-s :halp:. Bon bref, je l'ai déjà dis, tout ceci est facultatif :lunette:

un épanouissement optimal - mais pas maximal, c'est impossible à mon sens.
L'épanouissement personnel ne se fait pas sur une ou deux relations mais sur plusieurs. Et sur d'autres plans que juste les relations. Donc logique effectivement il n'y aura jamais épanouissement maximal. Et je ne rentrerai pas sur des considérations spirituelles sur le fait que le bonheur est en nous et pas à l'extérieur. Ceci n'est pas le débat :cretin:.

j'ai des amis qui n'aiment pas que j'approche telle ou telle personne (pour des raisons expliquées), donc par égard pour eux, même si cette personne m'intéresse (au sens large), je vais conserver une distance. Je sais que tel comportement (être trop tactile, par exemple) les met mal à l'aise, donc je m'interdis de le faire
Tu t'interdis de le faire juste en présence de ces amis que ça gêne ou genre... tout le temps ? Si c'est tout le temps, excuse moi mais je trouve que c'est de l'ingérance :ninja:.

Je sais que certains sont très sensibles sur certains sujets, donc même si à un moment donné je vais avoir besoin d'en parler, je vais me priver de le faire pour leur bien être..
Bah oui, là c'est du respect le plus élémentaire. Cette personne ne brime pas ton expression avec les autres gens, juste vis-à-vis d'elle-même. Donc tu respectes sa limite à elle (nuance trèèès importante), c'est son consentement (ou non) à elle que tu respectes. Rien à voir avec elle qui t'interdit de faire des choses avec autrui.

Côté famille, je sais qu'ils attendent de moi (c'est plutôt "obligation" qu'interdit, en fait, même si comme je l'ai dit, je n'aime pas ces appellations) que je rentre les voir régulièrement ou que je prenne des nouvelles.
Comme tu dis, ce sont des attentes et non des interdits, donc rien à voir avec le sujet en questions. Libre à toi de satisfaire ces attentes ou non. Tu te sens obligée moralement de les satisfaire.

(haaaaaaaaaa j'avais dis que j'arrêtais et voilà que ça fait 1H que je ponds tout un pavé :halp: ).
 
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Un choix par défaut est-il vraiment un choix :neutral: ? Et c'est pas parce que ça s'applique à toutes les situations de vie et qu'il y a un modèle dominant partout que c'est bien :dunno:.
Je n'ai jamais dit que c'était bien, d'ailleurs je reviens dessus plus tard dans mon post en disant qu'effectivement, c'est un problème.

Pour la question du choix de se mettre "en couple" tu compares deux choses qui n'ont rien à voir : le libre arbitre de choisir la personne avec qui on veut partager des projets VS les règles normées qui régissent le modèle social dominant du couple. C'est comme décider d'aller au restaurant (choix) et prendre un plat avec de la viande parce que y'a aucun plat sans produit d'origine anime (modèle social dominant) (certains pourront dire "je veux tel plat mais avec des haricots à la place" mais ça sera parce qu'ils auront réfléchit avant. Mais sinon, de base, ils n'avaient pas le choix). Non ? La différence n'est toujours pas flagrante ?
Je saisis la différence mais pour moi elle n'est pas valable, parce que c'est utopiste de croire qu'on va avoir tout le temps tous les choix du monde. On est limité par le menu du restaurant (en l'occurrence), la sensibilité de l'autre, les réalités matérielles.

Et en soi j'ai bien compris que tu pointes du doigt le modèle social et pas la monogamie en elle-même, mais comme je l'ai déjà dit, je n'ai rien à apporter là-dessus, parce que je suis bien d'accord sur le fait que ça engendre des comportements indésirables et non réfléchis. Mais ça serait pareil si, à l'inverse, on mettait le polyamour comme la norme. Ca engendrerait des désordres à d'autres niveaux tout simplement parce que tout le monde ne peut pas se contenter d'entrer dans le modèle dominant.

Bah c'est déjà beaucoup plus que bien des couples (dommage, Mmz ne représente pas la majorité des gens, loin de là). Donc tu vas éviter le schéma "classique" de bien des couples (cf : la promesse qui tue le couple). Et quand tu parles du malaise qu'il aille voir ailleurs, ça m'interroge. D'où vient ce malaise ? Pourquoi ? Pourquoi on considère que c'est mal que dans un couple l'autre puisse voir ailleurs ? Ce malaise n'est-il pas au fond construit culturellement ? J'ai mes propres théories / hypothèses mais j'aimerais bien avec des explications de personnes concernées par ce malaise, cette appréhension. (oui, je vais peut-être chercher loin mais je trouve ça important de questionner nos ressentis et chercher à comprendre d'où ils viennent, s'ils sont "légitimes", si on ne pourrait pas les faire évoluer, etc. Surtout si au bout du compte ça implique que des gens peuvent faire ou non certaines choses).
Je pense bien sûr qu'il y a une partie de construction sociale dans ce malaise (est-ce qu'il va pas me laisser puisque la norme c'est qu'on ne peut aimer qu'une personne, est-ce que l'autre est un meilleur coup, et s'il passe plus de temps je vais avoir l'impression d'être seul...), mais après c'est en fonction de la sensibilité de chacun. Moi ce qui m'intéresse dans le fait d'être en couple monogame, c'est d'avoir une relation privilégiée, unique, avec mon partenaire. Pour certains, le fait que cette relation soit unique va booster leur confiance en eux, parce qu'ils sauront que cette personne est là pour eux tout seuls, qu'ils ont une épaule plus sûr que des amis (certes nombreux mais partagés) pour les soutenir...

Par contre, quand tu parles d'obligations, est-ce que tu parles du fait "d'imposer" le fait que la personne ne renonce pas à sa liberté (une des personnes du couple continue d'avoir certaines relations même si ça blesse une tierce personne) ? Si c'est ça, on revient au paragraphe qui parle de dialogue, de recherche de solutions, de chercher à s'améliorer (parce que comme le dit @Citronellamoorei , si une personne a un problème avec le fait que son-sa partenaire voit quelqu'un d'autre, c'est le problème de cette personne là.
Je parlais de ça oui, et j'ai du mal à concevoir comment ça peut être uniquement le problème d'une seule personne vu que la relation repose sur la réciprocité des deux. Tu ne peux pas être dans une relation avec quelqu'un, toi poly, lui mono qui vit mal le fait que tu sois poly, et juste ignorer ce fait sous prétexte que "c'est son problème" - c'est ça que j'appelle de l'égoïsme. Je trouve que ton exemple est vraiment parlant, d'ailleurs. Ton meilleur ami a fini par "choisir" sa copine pendant un temps pour qu'elle aille mieux. Mais aurait-elle pu finalement gagner confiance en elle si la situation - qu'elle vivait visiblement très mal - avait perduré? Quelle autre solution aurait pu avoir ton meilleur ami s'il ne voulait vous perdre ni l'une ni l'autre? Je suis vraiment prête à écouter tes propositions, parce que de mon point de vue la situation était une impasse, et depuis que tu parles de dialogue lorsqu'un couple poly rencontre un problème je n'arrive pas à envisager de solutions qui n'impliquent pas, à un moment ou un autre, une renonciation ou un interdit. Bien sûr, sa copine aurait pu faire un choix d'elle-même: le quitter pour se préserver, ou accepter de taire son malaise pour lui faire plaisir. Mais je ne suis pas sûre qu'elle aurait réussi à faire un travail sur elle-même dans une situation qui provoquait chez elle de telles angoisses.
Bref, non, ton histoire ne me semble pas "choquante". Injuste oui, mais je suis assez cynique et je pense que c'est le lot des relations humaines, qu'une relation aura des hauts et des bas et qu'il faut savoir les gérer. Ton ami voulait avoir une relation avec sa copine, il ne pouvait pas juste ignorer l'aspect "non confiance en elle" de sa personnalité et ne prendre que ce qui l'arrangeait. Tu veux une relation avec quelqu'un, tu l'assumes, c'est-à-dire que tu le prends tel qu'il est avec ce que ça a de conséquences. Si tu penses ne pas arriver à supporter ses mauvais côtés, tu gardes de la distance, mais tu ne lui dis pas "débrouille toi tout seul avec tes problèmes".
(Edit: et je précise bien sur que c'est valable dans le cas inverse, un mono qui n'accepterait pas de discuter de la poly...cité(?) de l'autre et qui ne chercherait pas à s'ouvrir, c'est tout aussi répréhensible).

La question n'est pas de savoir si coucher avec qui on veut est bien ou mal, mais de ce que ça fait à l'autre. On veut une relation avec une personne, généralement c'est parce qu'on l'apprécie. Donc on veut qu'elle s'épanouisse (ce que tu dis depuis le début, et je suis bien d'accord). Mais que faire si ton comportement, ton épanouissement, empêche le sien? Je doute vraiment qu'on puisse toujours trouver des solutions qui ne vont impliquer aucune renonciation, aucun compromis. Par exemple, un poly se met avec un mono, s'il lui dit "je suis comme ça, démerde-toi avec", le mono va devoir renoncer à son désir d'exclusicité. Alors que s'il lui dit "je suis comme ça, il faut l'accepter mais on peut aller à ton rythme", ben, oui, il va se priver de choses pendant un temps, il va avoir des interdits, mais c'est pour amener une ouverture qui les rendra potentiellement heureux tous les deux plus tard. Dans ce cas, ça vaut quand même le coup d'accepter que l'autre pose des limites, sachant que ça va évoluer et permettre à la relation de s'épanouir. D'ailleurs, de ce que tu dis, c'est bien ce que ça a permi à ton ami et à sa copine de faire, non?

Bah non, moi je choisis pas d'avoir des relations avec les gens en fonction de ce qu'ils m'apportent. Je choisis de fréquenter des gens parce qu'ils me plaisent en tant que personnes, que je les apprécie. Enfin, tu te dis vraiment "oh oui, je veux être avec telle personne parce qu'elle m'apporte tellement d'amour c'est trop cool :happy: ". C'est pas pareil de se dire "oui, je veux être avec cette personne parce qu'elle est intéressante, j'aime sa manière d'être, etc". L'intention derrière n'est pas du tout la même. Je suis d'accord, c'est subtil, mais ça compte. Énormément. Si on raisonne en fonction de ce que nous apportent à nous les gens, c'est n'avoir que des raisons sous un biais utilitaire. C'est ne pas s'intéresser à la personne en face. Alors certes, c'est important de ressentir de la joie, de l'amour en étant en présence des gens qu'on aime. Mais c'est ce n'est que la simple conséquence du fait de fréquenter des gens qui nous plaise et où l'intérêt est partagé.
Là encore, je vais être assez cynique, mais pour moi c'est exactement la même chose. Je me dis toujours que je veux être avec quelqu'un parce qu'il est intéressant, que j'aime sa manière d'être, etc..., jamais (ou du moins très rarement) "ah je reste avec lui parce qu'il m'apporte de l'amour" (quoique c'st intéressant de constater le nombre de gens qui restent en couple "pour ne pas être seul, en attendant de trouver mieux", mais c'est encore un autre débat^^). Mais inconsciemment, c'est toujours parce que ça va m'apporter quelque chose. Quelqu'un on trouve inintéressant = il ne nous apporte rien; quelqu'un qu'on trouve intéressant: il nous apporte de bons moments, de la stimulation intellectuelle...Mais bon là c'est purement une question de point de vue!

Si tu n'es pas d'accord avec l'idée "je ne devrais pas bloquer les autres dans leur épanouissement" c'est que tu estimes qu'à certains moments tu es légitime à bloquer les autres dans leur épanouissement ? Pourquoi ? Sous quelles raisons ?
Honnêtement, je ne vais pas vraiment répondre parce que je peux difficilement être plus claire que dans mon précédent message. Ce n'est pas une question de légitimité, c'est juste que je trouve ça irréaliste de croire que tes envies ne vont jamais heurter celles des autres et qu'il ne va pas falloir renoncer à certaines choses pour leur bien. Et que tu ne leur demandera jamais de faire telle ou telle chose pour ton bien à toi. Réciprocité, échange, différence, tout ça tout ça^^.

Mais je pense que le fond de la discussion, c'est que tu as une approche beaucoup plus philosophique et moi beaucoup plus pratique des relations^^. Ou alors, on fréquente des personnes vraiment très différentes qui ont des visions de la vie diamétralement opposées, et ce sans exception^^.

Mais si à la base on pouvait arrêter de considérer qu'il est normal qu'autrui sacrifie sa liberté pour nous, ça serait cool :lunette: S'tout c'que j'dis :lunette:.
Ca serait cool mais ça ne cesserait pas pour autant d'exister^^. Surtout que dans le cas de la monogamie ce n'est pas un sacrifice à sens unique, et ça c'est important^^.

Ha bon ? Pourquoi ? C'est obligatoire ? Mince, je n'ai rien déterminé comme contrat avec mes ami-e-s :halp:. Bon bref, je l'ai déjà dis, tout ceci est facultatif :lunette:
C'est implicite mais un ami qui me parle mal une fois sur deux et qui me demande de l'aide sans jamais m'en donner en retour, je ne vais pas le garder longtemps, du moins, pas comme ami. Déjà je vais arrêter de me casser la tête si c'est pour me retrouver dans les chous chaque fois que la situation s'inverse, et puis on aura quelques petites conversations pour lui apprendre à parler correctement... je l'écouterai p'tet parler avec plaisir s'il a des choses intéressantes à dire, mais je ne m'investirai pas avec lui. Donc oui, on a un "contrat", des attentes envers les gens, quelque part.

Tu t'interdis de le faire juste en présence de ces amis que ça gêne ou genre... tout le temps ? Si c'est tout le temps, excuse moi mais je trouve que c'est de l'ingérance :ninja:.
Ben, tout le temps! Bon, après, ça n'a jamais été le cas pour deux amis proches qui ne pourraient pas se voir, là je refuserai a priori de faire un choix. Et d'ailleurs ils ne me le demanderaient pas parce qu'on a une relation de confiance, et réciproquement. Mais pour avoir vécu des relations destructrices et ne plus du tout vouloir de certaines personnes dans ma vie (qui connaissent pourtant mes amis), non, je ne trouve pas que c'est de l'ingérence. Parfois quand il y a moi, mes amis et ces personnes dans la même pièce, c'est physique, je me sens mal. Elles m'ont beaucoup trop blessée et fait perdre de choses pour que j'accepte de les voir à nouveau dans mon entourage proche. Mes amis le savent et agissent en conséquence, je ne leur ai rien demandé, juste exprimé mon malaise. Et c'est exactement réciproque: cet été une amie m'a dit qu'elle ne s'entendait plus du tout avec X, que je venais de rencontrer, bah j'ai juste pas cherché à passer du temps avec X (là encore, je ne parle pas des cas où c'est quelqu'un que tu apprécies et connais préalablement). Je value plus l'amitié que j'ai avec eux que l'amitié potentielle avec ces personnes, en fait, c'est tout. Pis, généralement, quand quelqu'un que je connais très bien et que j'apprécie me dit "méfie toi de telle personne, elle est toxique", ben si je m'aventure à vérifier par moi-même je me range généralement à son avis!

Bah oui, là c'est du respect le plus élémentaire. Cette personne ne brime pas ton expression avec les autres gens, juste vis-à-vis d'elle-même. Donc tu respectes sa limite à elle (nuance trèèès importante), c'est son consentement (ou non) à elle que tu respectes. Rien à voir avec elle qui t'interdit de faire des choses avec autrui.
Ben oui, mais mon copain est consentant pour une relation exclusive avec moi, pas pour une relation non exclusive... Donc il ne m'interdit rien, il me dit juste comment ça marche et si ça ne me va pas, libre à moi d'aller voir ailleurs... sans lui! (Ou comment retourner au début du débat, puisque là tu répondrais sur le non-choix et la norme sociale XD).

Bref, pour conclure: oui, j'ai compris ce que tu dis dans l'ensemble (notamment grâce à ton dernier post, tu as expliqué des choses plus clairement), et je trouve qu'il y a des choses très intéressantes sur lesquelles on devrait amener les gens en général à réfléchir. Je suis également tout à fait d'accord pour dire que la monogamie n'est pas la panacée, que la réflexion sur le polyamour pourrait résoudre bien des problèmes, qu'il faudrait qu'on remette en question nos attentes et exigences vis à vis des gens, etc.
MAIS, je trouve le discours "je n'interdis rien aux autres, on ne m'interdit rien à moi" assez irréalisable dans son ensemble. Pour moi il part du principe qu'il y a toujours une solution sans perdant, sans sacrifice de personne, sans compensation. Et je trouve ça dangereux parce que ça conduit à l'égoïsme ou à la négation de ses propres besoins, mais aussi parce que ça nie les failles et les faiblesses des individus. Et parce que d'un point de vue pratique, j'estime que la vie en société est une composition permanente entre plusieurs entités et que c'est ça qui fait, d'ailleurs, sa beauté.
 
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Je réponds pas vraiment (je dois filer en soirée :halp: )
Mais je pense que le fond de la discussion, c'est que tu as une approche beaucoup plus philosophique et moi beaucoup plus pratique des relations^^. Ou alors, on fréquente des personnes vraiment très différentes qui ont des visions de la vie diamétralement opposées, et ce sans exception^^.

INFP reprezent :lunette: Donc oui, je pense plus du côté idéaliste et philosophique :yawn:. Et effectivement je ne fréquente quasi-exclusivement que des gens avec philosophie d'amours plurielles (qui sont pour le revenu de base, la liberté du net, etc. Bref, de gros hippies :cretin: ). Je dois connaître juste un couple monogame exclusif :hesite:. Breef. Ceci était juste une parenthèse en passant, je répondrai plus tard à vos posts très intéressants. Il y a des points auxquels je n'avais pas pensé et avec lesquels je suis d'accord (tintintiiiin. Comment je tease quoi :yawn: ).
 

Kettricken

Hate is always foolish. Love is always wise
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@Leech, j'ai bien entendu que tu n'avais pas forcément le temps ni l'énergie de répondre à tout le monde, je le comprends totalement, mais puisque tu poses des questions, je me dis que mes réponses pourraient alimenter ta réflexion.

A te lire, j'ai le sentiment que tu pars du principe très solide que la monogamie est forcément basée sur la volonté de possession et la jalousie. Je ne nie pas que ça peut être le cas, mais il y a aussi d'autres raisons.
Personnellement, je ne souhaite pas être dans des amours/relations plurielles. Même si j'étais amoureuse de deux personnes et que toutes les deux étaient ok avec la situation, je pense que je ferai un choix. Simplement parce que pour moi, l'exclusivité n'est pas la possession mais la volonté de construire une bulle d'intimité, l'envie que la relation qui me lie à mon compagnon soit spéciale.
Je sais pertinemment que 1)cette relation n'est pas spéciale car beaucoup d'amoureux vivent des choses similaires aux notres et que 2)en fait si, cette relation est spéciale car elles le sont toutes et que si j'avais un deuxième amoureux, chacune de mes relations seraient spéciales.
Mais ça ne change rien à cette envie profonde en moi que ma relation à mon compagnon soit unique, soit une relation à part de toutes les autres, que je lui montre des facettes de moi.
Du coup, ceci étant posé, ça m'aide à répondre à la question ci-dessous :

Je ne comprends pas trop. Est-ce que c'est personnes obligent leur partenaire à avoir des relations amoureuses / sexuelles avec d'autres personnes ? Ca me semble compliqué à imposer quand même... Par contre, quand tu parles d'obligations, est-ce que tu parles du fait "d'imposer" le fait que la personne ne renonce pas à sa liberté (une des personnes du couple continue d'avoir certaines relations même si ça blesse une tierce personne) ? Si c'est ça, on revient au paragraphe qui parle de dialogue, de recherche de solutions, de chercher à s'améliorer (parce que comme le dit @Citronellamoorei , si une personne a un problème avec le fait que son-sa partenaire voit quelqu'un d'autre, c'est le problème de cette personne là. Pas le fait que son-sa partenaire ait des relations. Fin, elle ne fait "que" vivre bon sang, avoir des relations sociales :halp:. En quoi c'est maaaal ?).
.

C'est une question que je vois souvent posée par les polyamoureux : en quoi est-ce que le fait que mon compagnon ait d'autres relations amoureuses/sexuelles change quoique ce soit pour moi, puisque moi, je ne suis pas obligée de fréquenter d'autres personnes ?
En fait, la manière de poser la question me parait révélatrice d'une manière de réfléchir à la question en termes d'individualités, de plusieurs "je", plutôt qu'en terme de "nous". Ce qui est totalement respectable, bien sur. Mais quand on réfléchi en termes de "nous", le fait que mon compagnon aille voir ailleurs change beaucoup de chose. Simplement parce que cette relation que je voulais spéciale ne l'est plus entièrement. L'intimité est partagée avec d'autre. Ca change la nature de ce que nous partageons.
Quelque part, j'ai le sentiment que ça serait comme révéler un secret.
Je ne dis pas que c'est entièrement rationnel, je ne pense d'ailleurs pas qu'on puisse l'être en amour ou dans les relations humaines en général, je dis juste que mon envie d'exclusivité ne vient pas de la possessivité.

D'ailleurs, je ne suis pas totalement d'accord quand tu dis que peu de gens réfléchissent au couple comme sur Mad. Quand tu regardes, beaucoup de gens acceptent la norme sans réfléchir tant qu'il n'y a pas de soucis. Une fois qu'il y a soucis, les discours changent radicalement et les gens se posent beaucoup de question. C'est juste que c'est difficile d'en parler en société, donc on en parle pas. Mais le nombre de couples de quadras qui vivent des relations ouvertes... !

Personnellement, je suis assez d'accord quand tu parles de la notion de possessivité. Tout comme l'a dit @Anableps avant moi, je ne considère pas que j'ai le droit d'interdire à mon compagnon de coucher avec quelqu'un d'autre, rien que l'idée me met très mal à l'aise. Mais il sait que s'il le fait, ça risque de faire que mon envie de continuer avec lui disparaitra.
Toutefois, si je ne me sens pas le droit de lui dire quoi faire de son corps, il y a toutefois une exigence ferme que j'ai : l'honnêteté. Que s'il se passe quelque chose, qu'il me le dise. Pour que je sache dans quelle relation je suis et pour que je puisse faire mes choix.
Je ne sais pas comment je réagirais s'il couchait avec qlq d'autre (ou l'aimait), ça ne m'est jamais arrivé mais je suis assez convaincue que ça ne me plairait pas. Par contre, je sais que si ça arrivait et qu'il ne me le disait pas, je partirai.
De manière intéressante, lui a une exigence différente : s'il se passe quelque chose avec un autre et que ça ne signifie rien pour moi et que c'est fini, il préfère pas savoir.
Mais on en a discuté, chacun a pu poser ses limites, ça sont nos choix communs, pas des contraintes.

D'ailleurs, je dois dire que j'ai été un peu perturbée par ton dialogue avec @Anableps et @Malachite Vu de l'extérieur, ça donnait un peu :
- Je ne comprends pas comment on peut être exclusif : comment peut-on croire qu'on a le droit d'interdire à quelqu'un de coucher avec qui il veut ?
- Ben tu vois, nous on est exclusive mais on n'interdit rien. On a juste posé les bases : si notre copain couche avec d'autre, ça nous rendra triste et donc la relation en patira
- Oui mais non, ça, ça n'est pas une relation malsaine donc ça n'est pas de l'exclusivité. Enfin, c'est de l'exclusivité de fait, mais pas de la vraie parce que ça n'est pas négatif.

Je pense que tu pars tellement du principe que l'exclusivité est mauvaise que tu as du mal à croire qu'en réalité, elle est beaucoup plus souvent appliquée de cette manière positive que tu ne le crois. Et que quand tu as deux Madz qui se définissent elles-même comme exclusives, tu refuses de les considérer comme telles car leurs relations ne te paraissent pas négatives
C'est juste que les gens n'en parlent pas avec autant de détails et se retranchent souvent derrière les "règles admises" par pudeur.
Mais bon, j'ai pas d'études statistiques sous la main, je peux me tromper.
 
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Je rentre de soirée donc pas le temps de répondre. Juste, vite fait, @Tcepa la nuance avec la règle "ne pas tuer" ou on pourrait dire "ne pas violer", "ne pas voler", etc, c'est que se sont des règles qui respectent le non-consentement de l'individu. Si tu le fais (tuer, violer, voler, etc) ça serait CONTRE sa volonté. Alors que dans le cas des règles qui instaures "tu ne couches pas avec quelqu'un d'autre, tu n'aimes pas quelqu'un d'autre, etc" (que ça s'applique au deux c'est pareil) c'est bloquer une action qui se passerait entre deux personnes consentantes (bah oui, si mon partenaire veut coucher avec bidule qui est aussi partante, c'est que les deux en ont envie). C'est en ça que je trouve que ce n'est pas éthiquement moral. Personne ne peut promettre de ne jamais avoir envie de coucher / aimer quelqu'un d'autre. Donc soit on part du principe qu'on ne possède pas le corps et l'esprit de l'autre et donc qu'il peut faire ce qu'il lui plait(vu qu'à ce que je sache un couple est quand même constitué de deux entités individuelles, propres et distinctes hein), soit on considère qu'on le possède (que ce soit un peu ou beaucoup, s'pareil) et donc qu'on peut poser des interdits. Je parle idéologiquement parlant. Je sais qu'en pratique c'est plus compliqué et qu'il faut prendre en compte les sentiments des gens (jalousie, peurs, tristesse, etc), blablabla, que c'est plus facile à dire qu'à faire. Mais si on est ok avec l'idée de base, bah j'en reviens à ce que j'ai dis avant (discussion, consensus, développement personnel, etc). Dans mon idéal tout le monde réfléchirait un minimum et aurait un mode de fonctionnement basé sur ce que j'ai dis. Du coup au fil du temps on finirait par éliminer la jalousie, la possessivité, etc et on ne vivrait plus que dans un monde d'amour et de partage :lunette: (oui, je rêve, so what :cretin: ?).

Et pour la règle dont tu parles à la fin, je pense que c'est comme expliqué dans l'article, je pense que ça peut être une option envisageable temporairement et s'il n'y a pas d'autre solution. Et c'est donc en cela que je suis d'accord avec l'analyse de @Sievari quand elle dit que mon ami a choisi une mesure drastique (ne plus avoir de contact avec moi) et temporaire (même si sur le moment il ne savait pas combien de temps ça allait durer), pour que sa copine puisse dépasser son blocage. 6 mois ce fut certes long mais ça reste du temporaire tout de même. Ce avec quoi, au fond, je suis d'accord. J'aimerais d'ailleurs en reparler avec lui, pour savoir ce qu'il aurait fait si cette situation avait duré plus longtemps (suis curieuse d'avoir son point de vue sur le sujet vu qu'il a été directement concerné).

Après, si c'est du permanent, bah j'en reviens à mon point de vue que je trouve pas ça sain / éthique :ninja:. Et on m'enlèvera pas de l'esprit que c'est une demande construite socialement, qui prends racine avec des choses tels que le manque de confiance en soi, l'attachement (le sentiment de posséder les choses/gens) et le refus de l'impermanence (les choses ne pourront jamais être éternellement tel qu'on le voudrait), entre autres (mais là j'en vois pas d'autres, pour le moment. Edit : ha bah si, les mythes sur l'amour ! Merci @Sievari. Du coup on peut ajouter "on n'aime qu'une personne, on est irremplaçable, etc"). Alors bon, la société est comme elle est hein. La jalousie est glorifiée, on éduque les gens de sorte qu'ils manquent de confiance en eux (notamment les femmes en instaurant une compétition entre les autres femmes. La compétition est d'ailleurs de mise aussi à l'école, dans le monde du travail, à la TV, etc), on ne nous éduque pas dans les valeurs de partage (c'est ma propriété privée, j'achète des choses (plein !! société de consommation bonjour) qui sont à moi, etc), etc (suis fatiguée donc je vais m'arrêter là). Bref. Les normes du couple ne sont au final que le triste reflet des valeurs dominantes au sein de la société et ce dans chaque domaine :neutral:. Alors les mentalités évoluent, certes, mais doucement. J'vous fais pas un tableau de mon monde idéal mais vous avez déjà une petite idée j'imagine :lunette:.

Je pense bien sûr qu'il y a une partie de construction sociale dans ce malaise (est-ce qu'il va pas me laisser puisque la norme c'est qu'on ne peut aimer qu'une personne, est-ce que l'autre est un meilleur coup, et s'il passe plus de temps je vais avoir l'impression d'être seul...), mais après c'est en fonction de la sensibilité de chacun. Moi ce qui m'intéresse dans le fait d'être en couple monogame, c'est d'avoir une relation privilégiée, unique, avec mon partenaire. Pour certains, le fait que cette relation soit unique va booster leur confiance en eux, parce qu'ils sauront que cette personne est là pour eux tout seuls, qu'ils ont une épaule plus sûr que des amis (certes nombreux mais partagés) pour les soutenir...
(je vais réagir juste ce bout là pour l'instant. Pas le temps pour le reste)

MERCI pour ta réponse. Parce que là, enfin, on touche du doigt les raisons de ce fameux "malaise" qui font que les gens ne vont pas accepter que leur partenaire soit proche d'autres personne. Il y a comme tu dis le mythe qui dit qu'il n'est possible d'aimer qu'une seule personne, qu'on a une âme-soeur, etc. A mon avis c'est un mythe teeeeellement énorme qu'il nous incite à vouloir protéger et tout faire pour "garder" ce qu'on a de siiiiii précieux. Et puis de toute façon, si l'autre aime/désire quelqu'un d'autre, c'est qu'il ne nous aime pas vraiment, non :cretin: (trololo) ? D'où malaise, ego déstabilisé, manque de confiance en soi (on ne peut aimer qu'une personne donc compétition, si y'a désir l'autre est forcément mieux que moi. Conclusion évidente mon cher Watson :lunette: ).

Pour le côté relation privilégiée, c'est partir du principe que notre partenaire peut trouver exactement la même chose dans ses relations avec d'autres personnes. Mais chaque personne est différente donc chaque relation est privilégiée non ? Au final, ce qu'on cherche c'est à se sentir important, unique. Donc une question d'ego. C'est d'une part chercher à trouver sa valeur dans la relation, dans le regard de l'autre. Et, d'autre part, si on cherche à avoir une relation unique c'est bien pour avoir un côté "il ne partage que telles choses avec moi, deal with it, I'm the one :drama: " et en cherchant à protéger ce côté "unique" c'est à cause de l'attachement à ces privilèges (l'envie de posséder pour toujours ces privilèges liés à l'égo. Seule option possible : poser une stratégie qui permet de limiter les actions de l'autre, donc en quelque sorte in fine de posséder l'autre). Est-ce que mon analyse est tordue :shifty: ?

Bon, z'avez pas de bol avec moi parce qu'avec mes valeurs bouddhistes qui vont contre l'ego et l'attachement, je vais pas accepter beaucoup de choses qui sont "normales" dans notre société actuelle :yawn:.

Donc oui, on a un "contrat", des attentes envers les gens, quelque part.
Allez, ptit point bonus pour bien mettre au clair les choses et utiliser les bons mots, parce que décidément on ne parle pas de la même chose. Des attentes ça n'a rien à voir avec quelque chose qui limite tes actions. Avoir des attentes c'est plutôt compréhensible. Mais ça reste de l'ordre du libre arbitre, de la bonne volonté, etc (c'est quelque chose d'ouvert quoi. L'autre choisit de les remplir ou non). Libre à toi après de voir si l'autre remplit tes attentes (qui sont personnelles à chacun) et d'après agir en fonction. Enfin, je sais pas, je connais quand même pas beaucoup de relations d'amitiés qui se construisent sur un contrat explicite ou implicite qui dirais des trucs du genre "tu n'as pas le droit d'aller au cinéma avec quelqu'un d'autre que moi, ça me serait insoutenable, ça montrerait que je n'ai pas de relation unique avec toi :tears: ". Enfin, vous voyez l'idée. Ce genre de "contrat", ça c'est du même niveau que celui d'un couple monogame-exclusif.

(considération purement anecdotique, vu les big-up, je sais pas si je raconte totalement de la merde intellectuellement parlant et/ou si c'est juste que mon point de vue qui est hyper minoritaire et/ou trop radical sur Mmz :yawn: ).
 
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J'aime bien ton "point" de vue @Leech ! Je le trouve plus "modéré" que d'autres avis que j'ai pu lire.

La partie sur le passage du malaise quand nos compagnon(s) sont proches d'autres.

Alors j'arrive en cours de chemin, j'ai pas réussie a lire les 80 pages de topics. Mais de manière général, j'ai lu des choses qui m'ont "choqué".
J'ai l'impression que vous jugez facilement la relation exclusive comme néfaste alors que je pense pas que ce soit forcément le cas :lunette: Je pense qu'il y a une monogamie "positif". Et je dis pas cela car je pense être un cas.

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Alors pourquoi deux personnes n'en viendraient pas à rester en relation de duo car elles apprécient cela ? Nous sommes pas obligés d'avoir trouvé d'autres personnes ayant les même affinités intellectuels et/ou physique. Donc a partir de là, la relation devient monogame de fait, provisoirement ou sur le long terme. Qu'est ce qu'il y aurait de négatif du moment que la communication est présente dans le respect et l'envie de chacun ? :hesite:
Nous ne sommes pas tous dans la capacité de tomber amoureux plusieurs fois (je sais pas si l'ont peux parler de "capacité", mais j'ai pas trouvé d'autres mots)... Ni même avoir des envies physiques avec d'autres personnes.
C'est donc pas une question de conserver l'autre pour soi, de le lier, condamné a la fidélité, mais si la chose se fait comme ça car "c'est la vie", bah je vois pas en quoi elle serait malsaine pour les protagonistes. Car rien n'empêche si il y a quelques choses d'autres d'en parler sereinement.
Après, si la situation fait qu'une personne développe d'autres sentiments, cela peux être problématique, mais là, le forum nous a bien prouvé qu'il y a autant de réglement que de couples: rupture ou "acceptation" de l'ajout d'une personne dans la relation, diffèrent niveau dans cette relation, etc.

Je crois que du moment que les personnes sont ouvertes sur les possibilités qui existent, il y a toujours un moyen de communiquer intelligemment et de trouver une solution.

Edit: Désolé, j'ai pas les mots justes ou techniques. Mais faut pas le prendre comme une attaque.
 
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17 Décembre 2005
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Alors pourquoi deux personnes n'en viendraient pas à rester en relation de duo car elles apprécient cela ?

Il s'agit donc de monogamie de fait et non de principe. Et jamais personne n'a critiqué cela, même pas moi. Etre polyamoureux-se / adhérer au concept des amours plurielles est plus une conviction, une philosophie de vie. Pas besoin d'aimer plusieurs personnes pour se dire polyamoureux, ça n'a rien à voir. Je suis ""célibataire"" et polyamoureuse en même temps.
 
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Kettricken

Hate is always foolish. Love is always wise
13 Avril 2011
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@Leech Perso je fonctionne comme dans la monogamie de fait (si j'ai bien compris : je n'interdis rien mais si mon compagnon couche avec une autre, il y a de gros risques que j'arrête notre relation) mais je me définis néanmoins comme monogame exclusive, et pas du tout comme polyamoureuse.

J'entends par là que quand je suis amoureuse d'une personne, les autres disparaissent totalement de mon radar amoureux/attirance. Bon ça doit être aussi parce que au cours de ma vie, j'ai rencontré trèèèès peu de personnes qui m'attirent physiquement et/ou amoureusement (alors que j'ai envie d'être amie avec plein de gens, car je trouve les gens souvent intéressant), mais c'est un fait : jusqu'ici, je n'ai de regard amoureux que pour une personne à la fois.
Par ailleurs, dans la relation avec mon compagnon, il est entendu qu'on essaye tous les deux de ne pas coucher ou tomber amoureux de qlq d'autre, si on peut l'éviter (oui, je fais partie de ceux qui croit qu'on peut s'empêcher de tomber amoureux : je ne fonctionne pas au coup de foudre, donc mes sentiments croissent (intérêt, curiosité, sympathie, et boum! la révélation : je suis amoureuse!), donc il "suffit" d'essayer de repérer le moment où l'intéret devient trop marqué et de prendre ses distances. J'ai déjà du le faire quand je sentais que je risquais de tomber amoureuse d'une personne qui n'était pas libre de tomber amoureux de moi). Ni l'un ni l'autre ne le vivons comme une contrainte.

Mais bon, à force de relire tes messages, je crois comprendre où se portent tes objections et tes questionnements.
Mon différent avec toi est plus de l'ordre du vocabulaire je pense : je ne crois pas que la monogamie soit forcément un mal, donc je n'ai aucun mal à me définir comme monogame sans pour autant être dans la possession, le contrôle et l'interdit
 

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