Juste celui là, et si je suis d'accord avec le fait que c'est très limitant de ne pas connaître autre chose, c'est déjà un choix. D'autre part, ça ne s'applique pas qu'au couple mais à toutes les situations de vie. Il y a un modèle dominant pour tout.
Un choix par défaut est-il vraiment un choix
? Et c'est pas parce que ça s'applique à toutes les situations de vie et qu'il y a un modèle dominant partout que c'est bien
.
Pour la question du choix de se mettre "en couple" tu compares deux choses qui n'ont rien à voir : le libre arbitre de choisir la personne avec qui on veut partager des projets VS les règles normées qui régissent le
modèle social dominant du couple. C'est comme décider d'aller au restaurant (choix) et prendre un plat avec de la viande parce que y'a aucun plat sans produit d'origine anime (modèle social dominant) (certains pourront dire "je veux tel plat mais avec des haricots à la place" mais ça sera parce qu'ils auront réfléchit avant. Mais sinon, de base,
ils n'avaient pas le choix). Non ? La différence n'est toujours pas flagrante ?
si un jour l'un de nous a envie d'aller voir ailleurs, ça sera discuté et ça se fera dans l'honnêteté
Bah c'est déjà beaucoup plus que bien des couples (dommage, Mmz ne représente pas la majorité des gens, loin de là). Donc tu vas éviter le schéma "classique" de bien des couples (cf :
la promesse qui tue le couple). Et quand tu parles du malaise qu'il aille voir ailleurs, ça m'interroge.
D'où vient ce malaise ? Pourquoi ? Pourquoi on considère que c'est mal que dans un couple l'autre puisse voir ailleurs ? Ce malaise n'est-il pas au fond construit culturellement ? J'ai mes propres théories / hypothèses mais j'aimerais bien avec des explications de personnes concernées par ce malaise, cette appréhension. (oui, je vais peut-être chercher loin mais je trouve ça important de questionner nos ressentis et chercher à comprendre d'où ils viennent, s'ils sont "légitimes", si on ne pourrait pas les faire évoluer, etc. Surtout si au bout du compte ça implique que des gens peuvent faire ou non certaines choses).
Pour l'article, ça me semblait évident pour ne pas avoir à le préciser, il s'applique à tous types de relations et donc pas seulement au polyamour. C'est le thème des règles qui m'intéressait (vu que le débat tourne autours de ça), pas la nature de la relation (sinon j'aurais choisi un texte parlant des relations monogames)
d'autres semblent être juste des personnes qui n'ont pas envie de faire des choix et les imposent à leurs partenaires malgré leurs réticences/souffrance. Et ça c'est juste de l'égoïsme, leur imposer des obligations à la place d'interdits
Je ne comprends pas trop. Est-ce que c'est personnes obligent leur partenaire à avoir des relations amoureuses / sexuelles avec d'autres personnes ? Ca me semble compliqué à imposer quand même... Par contre, quand tu parles d'obligations, est-ce que tu parles du fait "d'imposer" le fait que la personne ne renonce pas à sa liberté (une des personnes du couple continue d'avoir certaines relations même si ça blesse une tierce personne) ? Si c'est ça, on revient au paragraphe qui parle de dialogue, de recherche de solutions, de chercher à s'améliorer (parce que comme le dit
@Citronellamoorei , si une personne a un problème avec le fait que son-sa partenaire voit quelqu'un d'autre, c'est le problème de cette personne là. Pas le fait que son-sa partenaire ait des relations. Fin, elle ne fait
"que" vivre bon sang, avoir des relations sociales
. En quoi c'est maaaal ?). Encore une fois, on peut être attentionnée et prendre en compte qu'une situation fasse souffrir quelqu'un et dans ce cas on prend des mesures pour chercher à blesser le moins possible l'autre. Mais prendre une solution aussi radicale que de renoncer à fréquenter une personne (sexuellement, affectivement)
? Seriusly ? Mais c'est si intrinsèquement mal qu'une personne s'épanouisse avec d'autres ? Je sais pas, je comprends pas.
Je vais raconter ma vie hein, mais avec un de mes meilleurs amis (qui est pour le polyamour) j'ai eu donc des relations physiques. Sa nouvelle copine le sachant, ne supportait pas d'entendre parler de moi. Ca la rendait véritablement malade (gros gros manque de confiance en soi). Bref. Mon ami se retrouvant au milieu de tout ça ne savait plus que faire entre satisfaire les envies de sa copine et son envie de continuer à me voir (
juste se voir hein. Même pas des câlins dans les bras). Pendant un an et demi il a du jouer un jeu d'équilibriste pour tenter de blesser personne. Mais après ce long chemin éreintant, qu'est-ce qui a fini par se passer ? Bah son amour pour elle l'a emporté (ou pour être plus juste : la pression psychologique et le chantage affectif
) et il a finit par devoir couper TOUS contacts avec moi
. Pendant 6 mois entiers. Oui oui. Pas un sms, ni un mail. RIEN. Alors bon, on a finit par renouer contact (parce que, oh, surprise, à un moment sa copine a eu confiance en elle et maintenant se lance dans plein d'amours plurielles
! Enfin, tant mieux pour elle. Mais je dirais : ENFIN !! Parce que son problème de confiance en soi ne faisait pas qu'atteindre elle-même mais son copain et les autres relations autours de lui). Sérieusement, ça ne vous semble pas choquant cette histoire ? C'est un cas particulier certes, mais au fond, cette limitation ne se fait-elle pas fréquemment dans la plupart des couples ? En préventif en ne s'autorisant pas à aller trop loin avec certaines personnes ou "sur le vif" quand l'autre dit "heuu... là non tu vas trop loin avec bidule. Stop. Sinon je ne reste pas avec toi".
on a des relations avec les gens en fonction de ce qu'ils nous apportent
Bah non, moi je choisis pas d'avoir des relations avec les gens en fonction de ce qu'ils m'apportent. Je choisis de fréquenter des gens parce qu'ils me plaisent en tant que personnes, que je les apprécie. Enfin, tu te dis vraiment "oh oui, je veux être avec telle personne
parce qu'elle m'apporte tellement d'amour c'est trop cool
". C'est pas pareil de se dire "oui, je veux être avec cette personne
parce qu'elle est intéressante, j'aime sa manière d'être, etc".
L'intention derrière n'est pas du tout la même. Je suis d'accord, c'est subtil, mais ça compte. Énormément. Si on raisonne en fonction de ce que nous apportent à nous les gens, c'est n'avoir que des raisons sous un biais utilitaire. C'est ne pas s'intéresser à la personne en face. Alors certes, c'est important de ressentir de la joie, de l'amour en étant en présence des gens qu'on aime. Mais c'est ce n'est que la simple conséquence du fait de fréquenter des gens qui nous plaise et où l'intérêt est partagé.
Je n'aime pas vraiment cette idée de "je ne devrais pas bloquer les autres dans leur épanouissement pour le bien du mien" et son corollaire "je ne vais pas laisser quelqu'un d'extérieur abitrairement décider de mes libertés", parce que ça revient à nier soit son propre bien être (trop d'altruisme qui fini par nous rendre malheureux), soit celui des autres (égoïsme). Non, on ne peut pas être OK avec tous ce que les autres font parce qu'être humain, ce n'est pas tout tolérer, ce n'est pas avoir droit à tout, parce que nos envies et nos besoins ne sont pas toutes compatibles
Si tu n'es pas d'accord avec l'idée "je ne devrais pas bloquer les autres dans leur épanouissement" c'est que tu estimes qu'à certains moments tu es légitime à bloquer les autres dans leur épanouissement ? Pourquoi ? Sous quelles raisons ?
Sinon, oui, être altruiste et partir du principe qu'autrui a
le droit de prendre des décisions de son plein gré, oui, parfois ça peut faire souffrir. Mais heu, pour une question de "holala, c'est trop dur, ça va me faire souffrir" on devrait du coup placer des limites à ce que quelqu'un peut faire ou non :o ? Enfin, cas perso. Le Faon a postulé pour un job dans une autre ville. Premières réactions de ma part : le rejet, la tristesse, la colère. Pourquoi ? Parce que je n'allais plus pouvoir le voir aussi facilement qu'avant. J'allais perdre
mes avantages. Deuxième réaction : mais qui suis-je pour faire un caca nerveux et le faire culpabiliser de prendre une décision allant dans le sens de son bonheur ? Quelqu'un (peu importe qui) a-t-il le droit de lui faire du chantage affectif ? Troisième réaction : l'acceptation. Si c'est quelque chose qui va le rendre heureux, qu'il le fasse, ça me rend heureuse. Qu'il fasse le tour du monde s'il le veut. J'en souffrirais (et encore, ça serait passager) mais serais heureuse de le savoir épanoui (sentiment de compersion).
Et entre les deux, l'altruisme illimité et l'égoïsme, bah y'a tout ce qui a été maintes fois répété : la discussion, les décisions gagnant-gagnant, etc. Bref, c'est du cas par cas et chacun essaye de prendre des décisions permettant à chacun de s'épanouir. Mais si
à la base on pouvait arrêter de considérer qu'il est normal qu'autrui sacrifie sa liberté pour nous, ça serait cool
S'tout c'que j'dis
.
Un passage d'un article "
Comment j'ai compris que je valais quelque chose" de Mymy que j'aime beaucoup :
Une relation, c'est un engagement, un contrat
Ha bon ? Pourquoi ? C'est obligatoire ? Mince, je n'ai rien déterminé comme contrat avec mes ami-e-s
. Bon bref, je l'ai déjà dis, tout ceci est facultatif
un épanouissement optimal - mais pas maximal, c'est impossible à mon sens.
L'épanouissement personnel ne se fait pas sur une ou deux relations mais sur plusieurs. Et sur d'autres plans que juste les relations. Donc logique effectivement il n'y aura jamais épanouissement maximal. Et je ne rentrerai pas sur des considérations spirituelles sur le fait que le bonheur est en nous et pas à l'extérieur. Ceci n'est pas le débat
.
j'ai des amis qui n'aiment pas que j'approche telle ou telle personne (pour des raisons expliquées), donc par égard pour eux, même si cette personne m'intéresse (au sens large), je vais conserver une distance. Je sais que tel comportement (être trop tactile, par exemple) les met mal à l'aise, donc je m'interdis de le faire
Tu t'interdis de le faire juste en présence de ces amis que ça gêne ou genre... tout le temps ? Si c'est tout le temps, excuse moi mais je trouve que c'est de l'ingérance
.
Je sais que certains sont très sensibles sur certains sujets, donc même si à un moment donné je vais avoir besoin d'en parler, je vais me priver de le faire pour leur bien être..
Bah oui, là c'est du respect le plus élémentaire. Cette personne ne brime pas ton expression avec les autres gens, juste vis-à-vis d'elle-même. Donc tu respectes sa limite
à elle (nuance trèèès importante), c'est son consentement (ou non)
à elle que tu respectes. Rien à voir avec
elle qui t'interdit de faire des choses avec
autrui.
Côté famille, je sais qu'ils attendent de moi (c'est plutôt "obligation" qu'interdit, en fait, même si comme je l'ai dit, je n'aime pas ces appellations) que je rentre les voir régulièrement ou que je prenne des nouvelles.
Comme tu dis, ce sont des attentes et non des interdits, donc rien à voir avec le sujet en questions.
Libre à toi de satisfaire ces attentes ou non.
Tu te sens obligée moralement de les satisfaire.
(haaaaaaaaaa j'avais dis que j'arrêtais et voilà que ça fait 1H que je ponds tout un pavé
).