Sujet - 2012 : le fil d'actu de la campagne du 1er tour

[Denis]

Nicolas Sarkozy a annoncé ce soir sur TF1 sa candidature à l'élection présidentielle.

"Oui, je suis candidat à l'élection présidentielle" a-t-il dit, "parce j'ai des choses à dire aux Français, des propositions à leur faire".

La phase finale de la campagne est lancée !

 

[Sonea]

Je ne comprends pas... la même chose m'avait frappée en 2007 mais le changement d'homme avait mieux fait passer la pilule : comment tous ceux qui sont ministres depuis cinq, dix ans, peuvent-ils, à chaque campagne, raconter que tout va mal et qu'ils ont les solutions magiques, sans que les gens (ie ceux qui votent pour eux) ne se disent 'oh mais au fait si ça va pas depuis cinq / dix ans c'est de leur faute !')

La droite s'en était sortie en 2007 mais là, je ne vois pas comment ils pourront prétendre incarner le changement et posséder tous les remèdes d'une France qui est en partie malade à cause d'eux.

Je pense que c'est aussi parce que certaines personnes pensent que si ça avait été la gauche au pouvoir ce serait encore pire. J'aime pas franchement le président, ni le gouvernement, mais je pense pas qu'on puisse leur imputer tous les maux de la France. C'est difficile de nier qu'il y a eu une succession de crises économiques, et quoi que dise les opposants, tout n'est pas la faute de la politique de Sarkozy. Certains auront surement le sentiment que de changer, risque d'avoir des conséquences plus importantes que de garder un gouvernement qui réfléchit sur la question depuis 5 ans.

 

[Denis]

Un clip réalisé par l'équipe de campagne d'Eva Joly :

Le président des valeurs : nous n'avons pas les mêmes

 

[Denis]

Bousculée sur son terrain par un Nicolas Sarkozy qui se veut désormais le candidat "anti-système", Marine Le Pen a contre-attaqué ce soir sur TF1 en s'affirmant "la candidate de la révolte".

"Il a été le président du Fouquet's, il a été le président des élites pendant cinq ans et aujourd'hui, il voudrait nous faire croire qu'il est le candidat du peuple face à ces mêmes élites? Mais qui est capable de croire cela?", a-t-elle demandé. "Je sais bien qu'il a pour volonté de faire oublier en deux mois ce qu'il a fait pendant cinq ans, mais moi j'en appelle à la responsabilité du peuple français et de sa mémoire", a poursuivi Marine Le Pen, accusant Nicolas Sarkozy d'avoir entraîné "l'effondrement du pouvoir d'achat", "l'explosion de l'immigration" et de l'insécurité.

 

[Denis]

A voir ces entretiens avec la journaliste Claire Checcaglini, auteur du livre «Bienvenue au FN, journal d'une infiltrée» réalisés par Mediapart

 

[Denis]

Selon un sondage CSA pour BFMTV/RMC/20Minutes effectué après l'entrée officielle en campagne du président-candidat, François Hollande devance d'un point seulement Nicolas Sarkozy dans les intentions de vote au premier tour de la présidentielle. Il perd deux points à 28% tandis que son adversaire en gagne un à 27%.

Marine Le Pen est créditée de 17%, François Bayrou de 11%, Jean-Luc Mélenchon de 9% et Eva Joly de 3%.

Au second tour, François Hollande l'emporterait par 56% (-4) des voix contre 44% (+4) à Nicolas Sarkozy.

Rien n'est joué...

 

[Denis]

Publié il y a quelques minutes sur le compte twitter de F. Hollande...

 

[Sonea]

Jicky Le véritomètre ne dit pas qui est le meilleur président possible, juste qui raconte le plus n'importe quoi avec les chiffres, y a une nuance quand même

 

[Denis]

Séquence confession hier sur France 2 pour Nicolas Sarkozy sur le fameux dîner du Fouquet's.

A voir ici.

Un vrai gamin pris la main dans le pot de confiture...

 

[Emel-]

Pour moi, sans parler du fait que je soupçonne ce fameux "véritomètre" très orienté, juger Mélenchon comme le candidat le plus crédible est une énormité sans nom. Cet homme d'après ce que j'ai lu quelque part a quand même émis l'idée de ramener le salaire minimum à 31 000 euros par mois... C'est à la fois ridicule et complètement démagogique. Quid des charges salariales pour les entreprises, des autres salaires, etc ?

Faux. Qu'on soit contre une personne, d'accord... mais qu'on vérifie ses informations. L'idée serait de ramener le salaire minimum à 1700? par mois. Et 1700? n'est pas une somme "folle"... ce qui est fou en revanche, c'est de laisser les gens gagner un salaire qui ne leur permet même plus de vivre décemment.

Honnêtement, je préfère défendre la droiture des idées défendues par Mélenchon (et je ne le porte pas dans mon coeur) que les "idées" destructrices proposée par la plupart des partis politiques. Et ça n'est même pas une question de clivage gauche/droite (il n'a plus aucun sens aujourd'hui), puisque je préfère largement Dupont-Aignan à Hollande.

 

[Apprentie-Diva]

C'est quoi le délire de Marine Le Pen qui veut pas que les enfants d'immigrés ne soient pas scolarisés ?


...


Au temps pour moi, j'oubliais... C'est Marine Le Pen.

 

[Emel-]

Mais mes arguments reste valable. On ne peut pas fixer un salaire minimum à 1500 euros. Les entreprises délocaliseraient, n'embaucheraient plus sur le territoire national et le monnaie n'aurait plus la même valeur. Pour moi, il en va de la compétitivité de la France.

Et à part le discours qui consiste uniquement à parler de l'intérêt des entreprises, comment on vit avec 1100? par mois ? Il y a des moyens d'empêcher les entreprises d'agir ainsi, on ne fait rien pour leur mettre des barrières, c'est tout. Je ne comprends pas comment on peut adhérer à ça.
Si les entreprises disent qu'il faut baisser le salaire minimum en France (et on y viendra sûrement), on le fait ?
En 1841, quand le travail des enfants a été débattu, que disait le patronat ? Que les entreprises allaient s'effondrer (dernièrement, j'entendais Sophie de Menthon justifier le travail des enfants). A chaque progrès social, le patronat a tenté de faire barrage. Si la sécurité sociale existe aujourd'hui, c'est parce que les travailleurs l'ont conquise. Alors je ne sais pas mais quand j'entends le discours dominant (l'éloge de l'esprit d'entreprise etc.), je suis sceptique.