Je suis surprise de voir que je ne suis pas la seule à avoir des relations familiales toxiques…
Ma mère est née dans une famille de 6 personnes dans le Paris d’après-guerre où il n’y avait ni chauffage ni eau courante, ni nourriture pour tout le monde… ma grand-mère lui a toujours reproché de vivre, ses tentatives d’avortements maison ont raté, ma mère a osé naître, et rousse de surcroît… s’en est suivi des années d’anorexie infantile, de traumatismes d’enfance, additionnés à la pauvreté et à des drames (meurtre du frère, viol & avortement maison d’une des sœurs,…). Ma mère n’a jamais eu d’amour de sa mère et le suicide de cette dernière après une dispute n’a pas aidé… mais elle a épousé son ami d’enfance et a réalisé son rêve : avoir des enfants. Manque de bol, accouchement difficile médecin incompétent : enfant avec un grave handicap moteur et mental.
10 ans plus tard, les crises de ma mère (névroses infantiles + dépression + un traitement inapproprié ont causé des crises de paranoïa, des manies etc… et tout ça sans suivi psy…) avaient fait fuir leurs amis et familles. Elle a décidé d’avoir un autre enfant…moi !!! devenu mère au foyer elle a rabaissé mon père au rang de porte monnaie, elle ne partageai plus rien avec lui si ce n’est son compte bancaire… sans aucun entourage, coupé du monde avec ses enfants, toutes ses névroses, phobies et superstitions se sont décuplées. J’étais étouffée je n’avais pas le droit de dormir dans mon propre lit, je n’ai eu le droit d’aller à l’école qu’en CP, ma mère était mon monde je ne connaissais qu’elle. Je n’ai pas pu me construire une personnalité normale, je n’étais en sécurité que si ma mère était là je n’ai pas pu découvrir le monde ni faire mes expériences…
A 5 ans je savais déjà que ma mère était fragile, je devais la protéger, la garder en vie et être une petite fille modèle. Elle faisait des crises de colères dès que quelque chose arrivait, que nous n'étions pas d'accord avec elle pour une broutille... Hurlements, chantage, destructions matériels, coups sur mon père… une goutte d’eau par terre pouvait la mettre dans une rage folle. Elle menaçait de se suicider : si j’étais vilaine ma mère se tuerait, si je me mettais en danger (=en allant à l’école ou me faisant des amis) je pouvais mourir, ma mère se tuerait et ça sera ma faute… je ne sais pas pourquoi je n’ai pas eu de trouble alimentaire alors qu’elle surveillait ma nourriture, interdisait quiconque de cuisiner et me traitait de grosse vache…j’avais l’impression de décevoir ma mère tout le temps, elle pensait trouver en moi un amour inconditionnel, le moyen de ne jamais être seul, j’étais sa maman et ensuite sa fille…
Mon frère était très perturbé par les colères de ma mère, il hurlait était violent et se mutilait. Parfois ma mère s’amusait à déclencher ses crises de violence pour pouvoir en accuser mon père ou se faire plaindre…
Mon père est devenu le bouc émissaire, tout était de sa faute, chaque jour il était humilié, elle le punissait en le molestant ou en cassant les objets qu’il chérissait, tout en dilapidant l’argent qu’il gagnait en achats frivoles. Mon père n’a jamais répliqué a la place il a sombré dans l’alcoolisme et le tabagisme. Ma mère a monté ses enfants contre leur père, si nous faisions une bêtise c’était les gènes paternels qui étaient responsables, mon père était le mal incarné, il fallait le punir. Ainsi dès 3-4 ans, je n'adressais plus la parole à mon père, je prenais le parti de ma mère et insultait mon père pendant les crises maternelles.
De l’extérieur nous étions une famille parfaite, une mère courage & enfant handicapé, petite fille modèle, père qui gagnait bien sa vie. On nous enviait… s’ils savaient… Ma situation a empiré à l’adolescence, je n’ai pas eu la liberté de me développer, je devais rester la même, chaque écart à la petite fille modèle était puni (mes cheveux blonds ont osé devenir châtain, m’a mère s’en est moqué jusqu’à m’obliger à me teindre en blonde…) pas d'intimité ma chambre était mise à sac une fois par semaine et le moindre signe d’opinion personnelle était réprimé… je n’ai pas eu la liberté de réfléchir à mon orientation, le but était que j’aille près de la maison pour y revenir dès que je le pouvais : lycée de quartier pourri et fac de secteur.
En terminal, mon père est mort soudainement… trop d’alcool et de tabac pour un cœur brisé. J’espérais que lorsque je serai adulte je découvrirai enfin quel homme il était… il restera le grand inconnu de ma vie. Ma mère en a profité pour jouer la carte de la veuve éplorée, chacun devait la plaindre elle parlait de suicide à tout le monde ; mon deuil est passé après, je devais empêcher ma mère de mourir, encore…
J’ai passé ma 1ère année de fac chez moi à la tranquilliser, ce qui m’a valu 1 an de dépression, personne n'a rien remarqué. Manque de chance j’étais dans une fac de psycho et j’ai progressivement fait un travail sur moi et analysé mes symptômes et ma famille… j’ai compris que je n’avais pas une vie normale. J’ai tenté d’établir une relation d’adulte avec ma mère, ça n’a pas fonctionné elle me reprochait d’aller en cours au lieu de m’occuper d’elle, de prendre la pilule (je devais lui fournir un bébé avec qui elle pourrait jouer) elle faisait pression pour que j’abandonne mes études alors même qu’elle prélevait la moitié de ma bourse…Lorsque j’ai obtenu ma licence et été acceptée en master j’ai voué ma vie à mes études, lorsque j’étais chez moi je m’enfermais dans ma chambre et faisais la morte en espérant qu’on me laisse en paix, cachée et dans le silence, ce qui a déclenché en ma mère des crises de rage mémorables.
Mon frère basant ses opinions sur ma mère, ne percevant que de la colère envers moi, il a donc décrété que j’étais l’ennemi à abattre, je suis alors devenu mon père… le nouveau bouc émissaire, depuis je suis régulièrement privé de repas, je ne peux ni utiliser la cuisine, ni l’électroménager, on ne me souhaite pas mon anniversaire etc…
Cet été, j’ai appris que j’étais diplômée et major de promo, cela n’a suscité que du mépris… la semaine dernière ils ont essayé de défoncer ma porte pour mettre ma chambre a sac et récupérer mon ordinateur portable qu’ils m’avaient offert il y a des années, afin de me punir… j’ai été voir ma mère pour parler calmement, j’ai dit ce que j’avais sur le cœur depuis des années, tout en restant calme, sans l’accuser, en adoptant une neutralité de psy. Je savais qu'elle n'accepterait pas tout ce que je dirai mais j’avais un petit espoir que ça lui ferait comprendre des choses, prendre du recul et que nous pourrions avancer… Raté, déni total et depuis elle se sert de ce que j’ai confié pour me torturer moralement plus efficacement.
je ne sais pas combien de temps je tiendrais encore à vivre comme ça.. je n'ai plus aucun espoir que les choses s'améliorent...
Ma mère est née dans une famille de 6 personnes dans le Paris d’après-guerre où il n’y avait ni chauffage ni eau courante, ni nourriture pour tout le monde… ma grand-mère lui a toujours reproché de vivre, ses tentatives d’avortements maison ont raté, ma mère a osé naître, et rousse de surcroît… s’en est suivi des années d’anorexie infantile, de traumatismes d’enfance, additionnés à la pauvreté et à des drames (meurtre du frère, viol & avortement maison d’une des sœurs,…). Ma mère n’a jamais eu d’amour de sa mère et le suicide de cette dernière après une dispute n’a pas aidé… mais elle a épousé son ami d’enfance et a réalisé son rêve : avoir des enfants. Manque de bol, accouchement difficile médecin incompétent : enfant avec un grave handicap moteur et mental.
10 ans plus tard, les crises de ma mère (névroses infantiles + dépression + un traitement inapproprié ont causé des crises de paranoïa, des manies etc… et tout ça sans suivi psy…) avaient fait fuir leurs amis et familles. Elle a décidé d’avoir un autre enfant…moi !!! devenu mère au foyer elle a rabaissé mon père au rang de porte monnaie, elle ne partageai plus rien avec lui si ce n’est son compte bancaire… sans aucun entourage, coupé du monde avec ses enfants, toutes ses névroses, phobies et superstitions se sont décuplées. J’étais étouffée je n’avais pas le droit de dormir dans mon propre lit, je n’ai eu le droit d’aller à l’école qu’en CP, ma mère était mon monde je ne connaissais qu’elle. Je n’ai pas pu me construire une personnalité normale, je n’étais en sécurité que si ma mère était là je n’ai pas pu découvrir le monde ni faire mes expériences…
A 5 ans je savais déjà que ma mère était fragile, je devais la protéger, la garder en vie et être une petite fille modèle. Elle faisait des crises de colères dès que quelque chose arrivait, que nous n'étions pas d'accord avec elle pour une broutille... Hurlements, chantage, destructions matériels, coups sur mon père… une goutte d’eau par terre pouvait la mettre dans une rage folle. Elle menaçait de se suicider : si j’étais vilaine ma mère se tuerait, si je me mettais en danger (=en allant à l’école ou me faisant des amis) je pouvais mourir, ma mère se tuerait et ça sera ma faute… je ne sais pas pourquoi je n’ai pas eu de trouble alimentaire alors qu’elle surveillait ma nourriture, interdisait quiconque de cuisiner et me traitait de grosse vache…j’avais l’impression de décevoir ma mère tout le temps, elle pensait trouver en moi un amour inconditionnel, le moyen de ne jamais être seul, j’étais sa maman et ensuite sa fille…
Mon frère était très perturbé par les colères de ma mère, il hurlait était violent et se mutilait. Parfois ma mère s’amusait à déclencher ses crises de violence pour pouvoir en accuser mon père ou se faire plaindre…
Mon père est devenu le bouc émissaire, tout était de sa faute, chaque jour il était humilié, elle le punissait en le molestant ou en cassant les objets qu’il chérissait, tout en dilapidant l’argent qu’il gagnait en achats frivoles. Mon père n’a jamais répliqué a la place il a sombré dans l’alcoolisme et le tabagisme. Ma mère a monté ses enfants contre leur père, si nous faisions une bêtise c’était les gènes paternels qui étaient responsables, mon père était le mal incarné, il fallait le punir. Ainsi dès 3-4 ans, je n'adressais plus la parole à mon père, je prenais le parti de ma mère et insultait mon père pendant les crises maternelles.
De l’extérieur nous étions une famille parfaite, une mère courage & enfant handicapé, petite fille modèle, père qui gagnait bien sa vie. On nous enviait… s’ils savaient… Ma situation a empiré à l’adolescence, je n’ai pas eu la liberté de me développer, je devais rester la même, chaque écart à la petite fille modèle était puni (mes cheveux blonds ont osé devenir châtain, m’a mère s’en est moqué jusqu’à m’obliger à me teindre en blonde…) pas d'intimité ma chambre était mise à sac une fois par semaine et le moindre signe d’opinion personnelle était réprimé… je n’ai pas eu la liberté de réfléchir à mon orientation, le but était que j’aille près de la maison pour y revenir dès que je le pouvais : lycée de quartier pourri et fac de secteur.
En terminal, mon père est mort soudainement… trop d’alcool et de tabac pour un cœur brisé. J’espérais que lorsque je serai adulte je découvrirai enfin quel homme il était… il restera le grand inconnu de ma vie. Ma mère en a profité pour jouer la carte de la veuve éplorée, chacun devait la plaindre elle parlait de suicide à tout le monde ; mon deuil est passé après, je devais empêcher ma mère de mourir, encore…
J’ai passé ma 1ère année de fac chez moi à la tranquilliser, ce qui m’a valu 1 an de dépression, personne n'a rien remarqué. Manque de chance j’étais dans une fac de psycho et j’ai progressivement fait un travail sur moi et analysé mes symptômes et ma famille… j’ai compris que je n’avais pas une vie normale. J’ai tenté d’établir une relation d’adulte avec ma mère, ça n’a pas fonctionné elle me reprochait d’aller en cours au lieu de m’occuper d’elle, de prendre la pilule (je devais lui fournir un bébé avec qui elle pourrait jouer) elle faisait pression pour que j’abandonne mes études alors même qu’elle prélevait la moitié de ma bourse…Lorsque j’ai obtenu ma licence et été acceptée en master j’ai voué ma vie à mes études, lorsque j’étais chez moi je m’enfermais dans ma chambre et faisais la morte en espérant qu’on me laisse en paix, cachée et dans le silence, ce qui a déclenché en ma mère des crises de rage mémorables.
Mon frère basant ses opinions sur ma mère, ne percevant que de la colère envers moi, il a donc décrété que j’étais l’ennemi à abattre, je suis alors devenu mon père… le nouveau bouc émissaire, depuis je suis régulièrement privé de repas, je ne peux ni utiliser la cuisine, ni l’électroménager, on ne me souhaite pas mon anniversaire etc…
Cet été, j’ai appris que j’étais diplômée et major de promo, cela n’a suscité que du mépris… la semaine dernière ils ont essayé de défoncer ma porte pour mettre ma chambre a sac et récupérer mon ordinateur portable qu’ils m’avaient offert il y a des années, afin de me punir… j’ai été voir ma mère pour parler calmement, j’ai dit ce que j’avais sur le cœur depuis des années, tout en restant calme, sans l’accuser, en adoptant une neutralité de psy. Je savais qu'elle n'accepterait pas tout ce que je dirai mais j’avais un petit espoir que ça lui ferait comprendre des choses, prendre du recul et que nous pourrions avancer… Raté, déni total et depuis elle se sert de ce que j’ai confié pour me torturer moralement plus efficacement.
je ne sais pas combien de temps je tiendrais encore à vivre comme ça.. je n'ai plus aucun espoir que les choses s'améliorent...