J'aime beaucoup l'art contemporain, c'est quelque chose qui me nourrit énormément, et j'entends poursuivre mon champs de spécialisation dans une approche intermédial de la littérature contemporaine et de l'art contemporain relationnel et furtif, dans l'optique de
Diane Borsato. J'aime l'idée de l'art interventionniste, qui implique le spectateur, le met à violence. Ces temps-ci, j'aime énormément
Jenny Holzer. J'aime Sophie Calle, comme un peu tout le monde, dans tout ce qu'elle a de faux, de plastique, de sensationnaliste : je crois qu'elle connait parfaitement ses défauts, son côté tape-à-l'oeil, mais qu'elle sait en jouer en les modulant. J'aime aussi
Steback. J'ai tendance à considérer comme contemporain l'extrême-contemporain, c'est-à-dire des artistes qui pratiquent au moment où j'écris ou qui sont morts durant les dix ou quinze dernières années, mais j'imagine que c'est ma formation littéraire qui parle.
Pour ce qui est de l'argument ''c'est facile, je pourrais faire pareil'', je crois qu'il a émergé avec les ready made, et que les toiles monochromes ont participé à cette idéologie, que je trouve ridicule, et pour lequel je n'ai, mais vraiment, aucun respect. Je préfère nettement les gens qui disent 'je en comprends pas l'art contemporain, et ça ne m'intéresse pas', je trouve que c'est beaucoup plus honnête et humble. Les gens ont cette fâcheuse manie de ne pas replacer les oeuvres dans leurs contextes historiques, ce qui permet de, sinon aimer des oeuvres, d'au moins comprendre en quoi un tableau chromatique de Molinari, ou la fureur démente d'un Borduas, possède absolument sa place dans un musée, au même titre que des oeuves classiques, romantiques ou baroques au visuel très détaillé et qui provoquent plus facilement l'admiration.