@Cucurucu Je viens de lire l'article, c'est l'occasion de livrer mes pensées sur le sujet
Alors sincèrement pour l'article j'ai eu beaucoup de mal à le lire sur la forme, je n'ai pas compris certains sigles ni certains concepts et ils ne sont pas expliqués. Alors on va me répondre "Va sur google" mais perso ça me coupe totalement. Après ça permet de se rendre compte que cet article ne s'adresse qu'aux concernés (enfin surtout un petit groupe d'initiés, clairement pas le concerné qui n'a pas théorisé tout son vécu et qui n'a pas Bac+4 en déconstruction et en vocabulaire militant).
J'ai eu du mal à me sentir particulièrement concernée du coup, mais peut être aussi parce que je suis plus libertine que polyamoureuse. Cela dit le polyamour est quelque chose dont je me sens proche donc je m'y intéresse.
Par exemple ITOo qu'est-ce que c'est? Parce que google il me renvoie vers un logiciel de lecture de fichiers 3DS (je connaissais pas mais c'est bon à savoir je taffe dans ce domaine). Dans les commentaires y'a les sigles Igloo et ITOM aussi, jamais définis non plus (j'ai pas test de googler Igloo j'avoue
). L'auteur·e utilise des termes qu'iel ne définit même pas dans son glossaire...
C'est un reproche que je fais souvent mais à vouloir être "intersectionnel" de cette manière on exclut quand même un sacré paquet de monde, le contraire de l'intersectionnalité et de l'inclusivité à mon sens. Voilà pour la forme,
Pour le fond j'ai aussi eu du mal à adhérer, vous ne serez pas surpris·e·s vu mes précédentes interventions.
En fait je n'ai juste pas compris la logique du raisonnement, dans l'enchainement des idées. Et surtout je ne comprends pas comme on peut accoler "oppression systémique" au polyamour. Discrimination au niveau du mariage et de la parentalité je l'entends. J'ai pas compris l'exemple du logement par contre
La personne qui a fait le dessin sait comment fonctionne le calcul des APL? Ou ça fait référence au fait qu'il n'est pas possible de louer à 3 un logement même si on a trois fois les revenus? Je veux bien une explication
Par contre oppression systémique... A quel moment?
Je pense aussi qu'on voit ça, pour la majorité d'entre nous ici, d'un point de vue féminin. Une femme qui a plusieurs partenaires sexuels ou plusieurs amoureux est une salope, une pute, une michto, etc. Une homme? Je ne dis pas qu'il peut souffrir aussi de remarques mais ce n'est pas tout à fais le même regard et ces configurations là vont être bien plus acceptées voir même valorisées. Et encore je ne parle pas des pays dans lesquels la polygamie est légale
Et où cette polygamie s’inscrit dans un système avec des lois qui gèrent très bien ce type de relations.
Du coup je rattache beaucoup plus ce qui touche au polyamour et aux relations ouvertes au slut-shaming, au sexisme et au féminisme pro-sexe et pro-choix. Ce qui n'est pas incompatible avec le raisonnement de l'article qui parle de princesse et de preux chevalier. Une princesse passive et un preux chevalier qui vient la sauver: On est en plein dans le genre en tant que système et la domination masculine là.
Pour ce qui est du choix, qu'on ne choisit pas d'être poly, à mon sens et ça reste mon opinion, être polyamoureux ou en couple libre c'est une philosophie de vie. Et ça n'a rien à voir avec le choix. Après si on reste dans cette idée du fait que ce n'est pas choisi, quid de toutes les personnes, qui ne sont pas dans des relations poly de base, qui essayent de "travailler sur leur jalousie", en se rendant au passage parfois très malheureuses? Ce n'est pas un choix d'être poly mais ça pourrait être un choix, et quelque chose sur lequel travailler, lorsque l'on est non-poly?
C'est une réflexion intéressante je trouve.
Perso et je l'ai déjà exprimé plusieurs fois sur ce topic je considère que si on est très jaloux, en insécurité et que l'idée que notre ou nos partenaires passent une soirée avec un autre nous rends malade et nous fait du mal, on est juste pas fait pour ce type de relation, et que ça sert à rien de se forcer. Un peu pourquoi pas, voir ses limites et si ça peut passer, mais trop forcer je ne comprends pas. A la fin il n'y a pas une médaille de l'ouverture d'esprit qui est décernée. Pour moi le polyamour ou le libertinage c'est comme l'envie ou non d'avoir des enfants, c'est un sujet hyper sérieux qui mérite d'être discuté entre tout les membres du couple. Et si on ne partage pas la même vision ça me semble compliqué de continuer à avancer ensemble sur une longue durée. Les chagrins d'amour ça existe mais tant pis j'ai envie de dire, notre moitié ou tiers ou quart d'orange se trouve probablement autre part sur terre
Une autre remarque que j'ai déjà fait, si on part de l'idée que les polyamoureux subissent une oppression systémique des monogames, quel est le rapport avec la communauté LGBT+? Il ne s'agit pas d'une autre oppression? Alors peut être que comme je ne vois pas ça comme une oppression j'ai du mal à comprendre pourquoi le polyamour est mêlés aux combats LGBT+ et en quoi il y a un rapport entre ces deux types d'oppressions. le coming-out? En dehors du coming out, quels sont les les thèmes et les discriminations qui les rapproches, quelle est l'oppression systémique qui les lie? Bien sûr qu'en France actuellement on ne peut pas faire de mariage à plusieurs (je rappelle quand même que c'était le cas à Mayotte, actuel département français, jusqu'à très récemment; les mariages polygames sont désormais impossibles à contracter mais les mariages conclut avant la départementalisation sont toujours reconnus). C'est un problème évidemment, tout comme l'adoption, qui concerne aussi les personnes sous tutelle apr exemple. Le but est pas de dire que ce n'est pas un gros problème que rencontre les polyamoureux, juste que ça n'est pas forcément lié aux discriminations que vont subir les LGBT+
Ça m'amène à une autre réflexion que je m'étais faite en lisant les messages plus haut. On parle beaucoup de polyamour en parlant d'éthique relationnel. Je comprends très bien que les deux soient liés dans beaucoup de cas mais en fait pour moi ce sont deux choses différentes. On peut être polyamoureux et manquer complétement d'éthique amoureuse (je crois qu'on a pu lire pas mal d'exemple ici), être monogame et être très éthique de se point de vu là, et toutes les autres combinaisons possibles. Pour moi c'est trois choses différentes à mettre sur trois plans différents: l'orientation sexuelle, le polyamour/la monogamie, l'éthique relationnel. Les trois peuvent être mêlés mais pas forcément.
Je pense que c'est une erreur de mêler "naturellement" les trois et que ça peut clairement mener à des comportements abusifs, du genre à manquer clairement d'éthique, se servir de son ou ses partenaires comme d'un paillasson et de se défendre en brandissant la carte joker "je suis poly".