@Serpillère
Moi j'ai immigré à Madagascar, c'est pas le même contexte que le Royaume-Uni, mais si je peux t'aider... surtout sur la peur de l'échec, la confiance en soi...
Je voulais aussi trouver un travail avant de m'y installer mais je n'ai pas trouvé, donc j'y suis allée en visa touriste, et j'ai continué ma recherche d'emploi sur place. J'ai trouvé un job le dernier jour de mon visa.
D'abord, la citation qui fait du bien : "
L'échec, c'est l'antichambre du succès." Il n'y a que ceux qui ne font jamais rien qui ne ratent jamais rien non plus. Tu as l'avantage de savoir ce que tu veux ("t'établir en UK, être freelance"). C'est ton objectif, pour y arriver c'est sûr que tu vas te manger des trucs désagréables, MAIS : des trucs désagréables, des échecs, des plans foireux, tout ça, on en vit tout le temps, tout le monde,
peu importe le chemin qu'on choisit. Mais quand on les vit sur le chemin qui mène vers notre objectif, c'est beaucoup + valorisant, car on sait pourquoi on le fait. (Autrement dit, si tu as un job qui te plaît pas dans un endroit qui te plaît pas, si tu fais face à des obstacles, c'est juste déprimant... Si c'est pour un job/lieu/n'importe que TU veux, tu trouves les ressources pour y faire face car ça s'inscrit dans une logique qui TE plaît et TE motive).
Maintenant, pour tenter de calmer tes angoisses, essaie de faire la liste de tes points forts, en plus t'en as plein ! Tu parles couramment anglais et tu veux t'installer en UK : ça me semble plutôt cool de base. Tu veux être traductrice freelance ET ça correspond tout pile poil à ton parcours universitaire : crois-moi, c'est rare
de vouloir le job qui correspond à ses compétences "officielles". Tu as déjà vécu 2 ans (si j'ai bien compris) à Londres, donc tu connais le terrain, tu ne vas pas tomber dans un pays complètement inconnu... Avec tes expériences à l'étranger, tu es censée (
) savoir que tu sais t'adapter, travailler dans un contexte différent de la France, etc... C'est déjà beaucoup d'atouts qui devraient mettre un coup de pied aux fesses de tes angoisses, non ?
Certes c'était toujours dans un cadre universitaire, mais pour les gens qui t'ont reçue et qui t'ont employée, tu était juste "une employée", enfin, je veux dire, les gens que tu as cotoyée ne te voyaient pas comme "l'étudiante bien entourée par son tuteur, son maître de stage, sa famille, etc." Tu étais juste une personne lambda, étrangère, à venir bosser avec eux... Ce qui n'est pas différent de ce que tu t'apprêtes à faire maintenant.
Mettons que tu trouves ton job (oui je laisse cette partie là à des madz qui ont davantage l'expérience d'un emploi en UK
), tu vas partir, t'installer... Et très vite, tu ne seras plus si seule que ça : tu vas rencontrer des collègues, te faire des amis (cf tes précédentes expériences à l'étranger), donc si jamais il s'avérait que tu as une grosse couille qui t'arrive, y'a quand même peu de chances que tu te retrouves démunie, dans la rue, sans le sou et sans personne pour pleurer. Ce qui risque + de se passer, c'est que tu en profites pour trouver un job qui te correspondrait mieux, que tu te découvres une force insoupçonnée, que tu rencontres des gens qui pourront t'aider... Et puis comme tu le dis toi-même, au pire du pire, tu as toujours tes parents, c'est quand même un filet de secours non négligeable (et pas honteux : c'est tes parents, en soi ils sont là pour ça
).
Si tu es sujette aux angoisses, je redirais simplement : quitte à angoisser, autant que tu angoisses pour faire quelque chose qui TE plaît vraiment.
J'espère que ce post t'aide un peu.
Et ne t'excuse pas pour ton pavé, c'est avec des pavés qu'on fabrique des cathédrales.