Veille permanente sexisme

[Leech]

@.Amychu.

A propos de l'article sur le viol légal, ça me fait penser, tous les pro-vie (contre l'avortement) qui clâment haut et fort qu'il faut que l'embryon soit considéré comme une personne, est-ce que cette idée ne pose pas un tout petit peu problème du point de vu légal ? Enfin, est-ce que ça n'entrainerait ce qui existe déjà aux Etats-Unis (je ne sais plus dans quel Etat), le fait que la femme serait considéré comme une meurtrière si elle a accident et qu'elle fait une fausse couche, si elle fait une IVG, etc ?
(et dire qu'il y a vraiment des femmes en prison à cause de ça... C'est vraiment révoltant...)

 

[Dies Irae]

Oh mais j'y crois pas, ELLE modère les commentaires dans l'article sur les tweets en réaction à l'article "la pipe ciment du couple" !
J'hallucine

 

[Dies Irae]

A propos des examens gynécos : je trouve totalement révoltantes les méthodes pratiquées par certains professionnels et tous les articles partagés le décrivent très bien.

D'un autre côté, il y a des choses sur lesquelles je suis partagée... Aller chez le dentiste ne m'a jamais fait plaisir, et l'examen consiste en général en une intrusion douloureuse dans la cavité buccale à l'aide d'instruments froids en métal ou en plastique.
Je me souviens avoir pleuré lorsqu'on m'a fait mon anesthésie pour mon opération des dents de sagesse... Est-ce que le chirurgien aurait dû s'arrêter à ce moment-là ?
Même si on considère qu'une opération n'a pas la même visée qu'un examen gynéco de routine, j'imagine qu'il peut arriver la même chose lors d'un examen dentaire de routine, ou alors pour une prise de sang.

Tout désagréables qu'ils sont, ces examens sont pourtant nécessaires, et même si je serais assez remontée contre un médecin qui me dirait "ho allez ça va c'est juste une piqûre" sans plus de délicatesse, je n'attendrais pas non plus de lui qu'il stoppe net toute manipulation pour préserver ma sensibilité... Vous voyez ce que je veux dire ?

 

[Mandorle]

Je n'ai jamais pleuré, mais j'ai déjà été profondément mal à l'aise, pas décontractée, ou quoi que ce soit et j'ai jamais rencontré un gynéco/médecin que ça arrêtait. Et c'est très particulier, je trouve, parce que quand mon médecin m'ausculte pour quoi que ce soit d'autre, il me demande s'il me fait mal, et même il dit pardon et il s'arrête si c'est le cas. Et je n'ai jamais vu un gynéco, ou qui que ce soit dans le médical lié à la sexualité (échographies transvaginales par exemple), avoir ce comportement - qui me semble pourtant normal (je ne doute pas qu'il y a des gens civilisés hein, juste j'en ai pas rencontrés pour l'instant).

Mais j'ai l'impression que de toute façon on minimise beaucoup tout ce qui est lié à la sexualité féminine (dans un sens très large, ce n'est peut-être pas le bon terme). Bon, ce n'est peut-être qu'une impression et tout, mais ma soeur s'est déjà fait dire par la généraliste qu'elle simulait les malaises qu'elle faisait pendant ses règles, et qu'il fallait qu'elle prenne sur elle. Alors qu'en fait, c'était juste un souci (mineur, mais réel) qu'un endocrino a traité sans problème.
Du coup je me demande s'il y a pas un truc du genre "c'est ta condition de femme donc tais toi et encaisse".

 

[Dies Irae]

Je n'ai jamais eu à subir d'opération importante chez le dentiste (genre opérations des dents de sagesse ou quoi), mais je suis une grande flippée même pour les check-up de routine, ça me fait peur, ça me stresse, et du coup ça me fait très facilement mal... Et les différents dentistes que j'ai eus se sont toujours arrêtés, m'ont toujours rassurée (quitte à me montrer et m'expliquer tous les instruments qu'ils allaient utiliser avant de reprendre), ont toujours su me mettre à l'aise sans jamais dénigrer ma peur/douleur (pourtant en partie imaginaire parce que liée à ma peur). Je suis incroyablement pénible face à un dentiste, et j'ai toujours été reconnaissante aux dentistes que j'ai eus d'être patients et rassurants (parce que sérieux, je suis un peu un boulet à ce niveau-là) mais je considère quand même que c'est un comportement normal de leur part. S'arrêter, ça peut ne durer que cinq secondes, ça peut être simplement prendre le temps d'évaluer la douleur/peur/autre du patient, d'être à son écoute, et de faire en sorte que les choses se passent aussi bien que possible... Être à l'écoute du patient et ne pas décider qu'on sait mieux, qu'il est trop douillet, qu'il en rajoute ou que toute façon il a qu'à serrer les dents, ça me semble juste être la base.

Oui je suis parfaitement d'accord avec tout ça mais au final, il faut bien y aller quand même ! Il y a quelques mois j'ai subi une opération du nez, qui a nécessité la pose de mèches imbibées d'anesthésiant jusqu'au fond de mes narines... J'ai sévèrement douillé au moment où l'ORL me les a enfilées, malgré toutes les précautions qu'elle a pu prendre, parce que de toute façon c'est douloureux. Il n'y avait aucun moyen de faire ça de manière à ce que je ne souffre pas.
Cette ORL était tout à fait adorable, elle m'a très bien expliqué toute la procédure, elle m'a même laissé voir l'intérieur de mon nez avec une petite caméra en me montrant tout ce qu'elle faisait, etc (c'était trop cool). Je ne peux pas lui reprocher de m'avoir fait mal, elle ne pouvait juste pas faire autrement, c'était un passage obligé.

Le dentiste c'était pareil, ce sont les piqûres dans les gencives pour l'anesthésie qui m'ont fait pleurer (et j'ai trouvé parfaitement idiote l'anesthésiste qui m'a regardée en rigolant façon "haha bah alors ? c'est pas si douloureux quand même !" bah si connasse), mais dans tous les cas j'aurais eu mal. Même avec toute la douceur, la patience et la bienveillance du monde, se faire piquer dans les gencives ça reste méga over douloureux et pénible.

Est-ce que ce n'est pas la même chose pour un examen gynéco ? Pas que ça doive faire aussi mal que ça, évidemment, qu'on ne peut pas exiger d'un médecin qu'il arrête de faire son travail parce que ça nous cause une gêne un peu douloureuse.

 

[VII]

Vous me faites penser que je dois normalement faire frottis tous les six mois (risque de cancer blabla) et que ça fait 3 ans que je n'ai pas mis les pieds chez un gynéco.
J'ai eu l'impression (chez les gynéco que j'ai vu et mon chirurgien) que j'étais du sale bétail, quand il m'a sorti apres une question sur les rechute "bah au pire on fera une petite hystérectomie" j'ai eu envie de l’étriper (à la place j'ai pleuré).
Ou au bloc, pour aller plus vite les infirmiers m'ont foutu les pieds sur les étrier "en attendant le médecin" et en parlant de leur dernière soirée et j'ai du insister pour qu'ils me mettent un drap sur la chatte -__-'
Je sais que ce n'est pas pareil partout, je connais des médecins, ma mère est médecin et ça les a révulsé quand j'en ai parlé mais ça s'est quand même passé dans un CHU bien connu et très fréquenté quoi.
Normalement quand on est nus et face à la médecine on prend soin de nous, on nous traite en humains mais quand c'est en gynéco on devient un animal. Je ne sais pas trop comment le dire mais à chaque fois que j'étais a moitié à poil le personnel médical faisait un effort, me donnait un "surplus" d'humanité tandis qu'en gynéco c'était l'inverse.

 

[Ramya]

@Dies Irae Je suis d'accord avec toi, il y a des examens nécessaires à notre santé et il faut parfois surmonter sa peur/malaise pour notre bien.
Le praticien doit apprendre à composer avec les patients anxieux et les amener à se détendre et se laisser faire mais il ne pourra jamais forcer quelqu'un à se faire soigner. C'est triste parce que cela peut s'accompagner d'une détérioration de la santé du patient mais le forcer n'est pas la bonne solution.

Mon père a mis presque 30 ans avant de devoir surmonter sa phobie du dentiste parce que ses dents étaient vraiment en mauvaise état. C'est idiot parce que s'il s'y était pris avant, les dégâts auraient été moindres mais au moins il y est allé et s'est fait soigner.
Le dentiste a eu l'excellente initiative de ne pas le juger car rien ne sert de culpabiliser le patient qui risque de se rebiffer et de ne pas continuer les consultations.
Je pense qu'il vaut mieux informer les gens et accompagner ceux qui sont inquiets plutôt que de les forcer pour "leur bien".

Après, la plupart des gens surmontent le relatif inconfort des examens médicaux mais pour les phobiques ou ceux qui se méfient de la médecine, c'est plus complexe et tu ne peux pas toujours les aider, surtout contre leur volonté.
Les démarches doivent venir du patient pour que les chances de réussites soient satisfaisantes (comme les personnes atteintes de TCA dans le cadre d'un accompagnement médical et psychologique).

 

[Denderah]

Sinon @Dies Irae on m'a déjà anesthésié les gencives avec des piqûres, et je n'ai pas eu plus mal que ça. Donc chacun sa sensibilité, pour le coup.

Nuance, ce n'est pas une histoire de sensibilité du patient, mais de dextérité du praticien (et de technique).

Pour reprendre l'exemple du dentiste, j'ai eu l'occasion d'en tester plusieurs pour exactement la même procédure.
Résultat, des différences énormes au niveau de la douleur. J'ai ainsi remarqué que ceux qui utilisaient des aiguilles souples faisaient nettement moins mal que les autres.
Mes interventions datent de plus de 10 ans, je ne sais pas si désormais c'est enfin devenu la norme, mais je l'espère, car c'est vraiment sadique de ne pas utiliser cette technologie.

Quant à la gestion de la douleur en général, on a tout de même un gros retard à ce sujet dans notre pays.
On a les moyens de suspendre la nociception de multiples façons de nos jours. Mais contrairement à d'autres pays (genre les US où ils n’hésitent pas sur les doses), ici, ce n'est pas fait.
La madz qui parlait de ces mèches d'alcool dans le nez... pourquoi ne pas avoir insensibilisé la zone au préalable ??? A moins d'une allergie au produit, c'est tout à fait possible avec un simple spray local, ou une injection.


Pour les gynécos, il y aurait tellement à dire...
Je me souviens encore de ma première, soit disant "différente", "à l'écoute". Tu parles.
J'étais ado, elle tenait absolument à me faire un examen, je n'étais pas d'accord, elle a commencé à s'énerver, et m'a sorti que je faisais de la "fausse pudeur". ????
J'ai vu rouge, et je suis partie en claquant la porte direct, au milieu de la consultation, et ne suis jamais revenue.

Heureusement que j'avais du caractère et que mon cursus scientifique m'a donné des connaissances sur le sujet, ça m'a évité de subir trop de comportements déplacés. Mais c'est pénible de constater que même en faisant le tri... on ne trouve pas grand monde de potable dans cette discipline.
Même chez les "moins pires", au mieux j'ai eu droit à des réflexions foireuses pro-maternité.
Pour dire, actuellement, je n'ai plus de spé attitré, je me contente de l'endocrino et du généraliste.

Le jour ou je suis tombée sur le site de Martin W., ce fut une délivrance. Enfin de VRAIES infos.

Pour finir, petite digression, pour une mention spéciale à certaines secrétaires médicales, qui se permettent de juger et d'établir un diagnostic. Genre sous prétexte qu'elles côtoient un médecin, les 10 ans d'études c'est facultatif, elles ont forcément raison et nient ta douleur ou ton urgence. Haha.

 

[Gringo]

Aller chez le dentiste ne m'a jamais fait plaisir, et l'examen consiste en général en une intrusion douloureuse dans la cavité buccale à l'aide d'instruments froids en métal ou en plastique.
Je me souviens avoir pleuré lorsqu'on m'a fait mon anesthésie pour mon opération des dents de sagesse... Est-ce que le chirurgien aurait dû s'arrêter à ce moment-là ?

Ben s'il s'était arrêté ça aurait été pire vu qu'il aurait du recommencer. Pour moi mieux vaut piquer une bonne fois pour toute et que ce soit endormi vite plutôt que de s'arrêter à chaque cri, chaque larme, chaque geste disant que ça fait mal parce que c'est un coup à devoir piquer une dizaine de fois en mettant peu de produit et que ce ne soit toujours pas endormi.

Pour tout ces examens obligatoires du fait que les patient/e/s ont un problème, il faut bien les faire, par contre on peut demander à ce qu'ils soient réalisés dans de bonnes conditions (chez le dentiste il y a des boulettes anesthésiantes).
Pour les examens qu'on ne trouve pas nécessaire on peut parfaitement les refuser (refuser l'anesthésie chez le dentiste pour un curetage de carie, et ne l'accepter que si la douleur devient insupportable)

Nuance, ce n'est pas une histoire de sensibilité du patient, mais de dextérité du praticien (et de technique).

Pour reprendre l'exemple du dentiste, j'ai eu l'occasion d'en tester plusieurs pour exactement la même procédure.
Résultat, des différences énormes au niveau de la douleur. J'ai ainsi remarqué que ceux qui utilisaient des aiguilles souples faisaient nettement moins mal que les autres.

Non des deux, je fais mes anesthésies toujours de la même façon, il y a des patients qui me disent qu'ils n'ont rien senti et d'autre qui ont un mouvement de recul, l'appréhension joue beaucoup. Mais après oui il y a des praticiens plus ou moins doués et des techniques employés qui font que l'un va faire mal et l'autre pas.

Sinon jamais entendu parler des aiguilles souples, je vais me renseigner.

 

[Domila]

Je vous lis régulièrement en sous-marin, mais je viens de tomber sur cet article, et j'avais envie de vous le soumettre (désolée s'il est déjà posté)

Mon «*ultrafertilité*», mes quatre IVG et les humiliations médicales | Rue89

Pour celles parmi vous qui ont déjà du avorter, est-ce que vous avez été traitées comme ça aussi ? Ca me choque incroyablement...

 

[Dies Irae]

Sinon @Dies Irae on m'a déjà anesthésié les gencives avec des piqûres, et je n'ai pas eu plus mal que ça. Donc chacun sa sensibilité, pour le coup.

Ah mais oui je sais que je suis particulièrement douillette, pour cette fois là et pour les mèches dans le nez les médecins étaient chaque fois étonnés, genre "bah ça fait pas cet effet-là d'habitude"
Bah oui, désolée...

La madz qui parlait de ces mèches d'alcool dans le nez... pourquoi ne pas avoir insensibilisé la zone au préalable ??? A moins d'une allergie au produit, c'est tout à fait possible avec un simple spray local, ou une injection.

C'était justement des mèches d'anesthésiant en fait.


(on est en train de digresser sévèrement là haha)

Gringo : Oui, c'était plus une question rhétorique à vrai dire.


Bon je vais arrêter de parler de tout ça parce que je suis à moitié en train de revivre la douleur c'est pas particulièrement cool haha

 

[Gringo]

Sinon dans le nouvel observateur il y a un article sur la situation des femmes en Islande, ça fait rêver: un (peut-être) futur premier homme qui a arrêté son travail de journaliste politique car sa femme est candidate aux présidentielles et qui donc s'occupe des enfants et de la maison, un congé maternité de 3 mois pour la femme et pour l'homme obligatoire et 3 mois supplémentaire qui peut être pris par l'un ou par l'autre...