Veille permanente sexisme

[Bored-Girl]

Vu aujourd'hui : pub dans le métro parisien pour un service de livraison à domicile

Une femme visiblement nue, l'affiche s'arrête au-dessus des seins.

Slogan : "depuis qu'elle se fait livrer [...] elle ne porte plus rien".

Je trouve ça ahurissant. Tous les prétextes sont bons pour mettre des femmes à poil partout, même un jeu de mot minable (parce que la madame n'a plus à porter ses sacs, et que qui plus est, une femme est bien trop faible physiquement pour porter 3 sacs de courses. Faut pas les laisser sortir, ces bêtes-là, même pour faire les courses. Leur place est à la maison, de préférence à poil---oui bon, je sur-interpéte un peu.).

Envie de vomir.

 

[Irideae]

Eriador: Oui! J'étais pas là pour regarder l'émission, mais quand je suis rentrée, mon mec m'en a parlé, de cette fameuse phrase d'Enora...

 

[Ginger_Gold]

Je découvre Msn Femme, et j'avoue que je ris bien (mais ris jaune) devant mon pc... Rassurez-moi, il n'y a pas que moi qui hurlerai un gros "WTF ?!" devant cet article

C'est la première fois que j'entends parler de l'hormone de l'attachement maternel et de l'accouchement... Finalement, voilà pourquoi je n'aime pas les gosses, je n'ai pas cette hormone

Edit : vue sur un autre article

"L’aventure de ce couple de trentenaires amoureux est singulière, mais symptomatique d’une nouvelle fragilité masculine. Augmentation considérable du nombre de consultations chez les sexologues, explosion des ventes de Viagra et de stimulants sexuels sur le web, psychanalystes soulignant l’omniprésence de « failles » et d’une « crise de la masculinité » chez leurs patients… Les hommes doutent de leur virilité. La lutte pour l’égalité, le rééquilibrage des rapports entre les sexes les ont particulièrement secoués. Ils ont dû faire leur deuil de leur domination dans la vie active et oublier les cadres prédéfinis dans les rapports de séduction. Avant 1968, ils pouvaient avancer, sauter les obstacles un à un, ils connaissaient le mode d’emploi. Aujourd’hui, ils ne comprennent plus rien. « Les femmes sont devenues socialement et individuellement floues pour eux, confirme la psychanalyste Hélène Vecchiali. Ils sont tellement perdus qu’ils ne savent plus comment se comporter. »

J'ai plus tellement envie de rire tout à coup

 

[Lenehän]

L'entourage de mes cousines est
Sur facebook, elles postent souvent des messages pseudo-féministes (du genre "Vous voulez une fille parfaite, belle, vierge, mais la méritez-vous ?" oui c'est ça le féminisme pour mes cousines). Et les commentaires sont : " Deja vas trouver une meuf vierge dans ce monde..." " Oui ca existe heureusement d'ailleur, mais elle sont aussi rare qu une perle dans une huitre ^^" "Si il y en as des "Chien" c'est qu il y a des chiennes qui leur on montré l exemple."
NON. MAIS. WTF.
C'est quoi cette obsession de la virginité ? HELLO, on est en 2012. Chacun fait ce qu'il veut de son corps. Je trouve ces discours absolument révoltants, mais je n'ose pas répondre, étant donné que je passe déjà pour la fille chiante qui a répondu à un post d'une autre de mes cousines sur le port du voile.

 

[Véruca]

J'ai arrêté de lire DariaMarx à peu près au même moment que Maïa Mazaurette, ça devenait insupportable de les voir se prendre pour les grandes prêtresses du féminisme qui dictent leurs comportements à toutes les autres femmes.
Sans parler du fait que c'est extrêmement pédant ce côté "faites ce que je dis, je sais mieux que vous".

Je suis tout à fait d'accord mais en plus, pour le cas de DariaMarx, j'ai l'impression que c'est même au delà de ça : de la haine. Mais vraiment.
Envers toutes les nanas qui lui renvoient ses complexes en pleine gueule, envers celles qui lui semblent pas assez féministes ou trop genrées, envers toutes celles qui ne rejettent pas en bloc tout ce qu'elle déteste.

Ca me met très mal à l'aise de lire ceci par ex :"
Fausse poitrine, ongles en résine, cheveux décolorés, lévres augmentées, nombril percé, parfois j’en rêve, d’être une bimbo, une fille objet pour homme niais, je marche dans la rue, les têtes n’arrêtent pas de tourner, c’est ma démarche, c’est le son de mes talons sur les pavés, mes jambes bronzées sous uv se cachent sous une jupe trop courte, mes cuisses ne se touchent plus, le frottement s’est envolé, un petit sac ridicule sous mon aisselle parfaitement épilée" (article)

On dirait que dans son monde il y a elle, la nana brimée jeune car marginale, forcément intelligente et qui peut jouer sur autre chose que son physique + ses copines du même acabit puis les pétasses qui collent au physique social rêvé et qui sont forcément des connasses en puissance.

Opium. : C'est cadeau.

 

[Véruca]

Shield : Si je devais faire une pseudo-analyse de psy de forum (), je dirais qu'elle est probablement en train de vider toute la frustration et la peine accumulées lors de son adolescence dans ce blog.

Alors parfois je peux la rejoindre sur certaines choses mais franchement, cracher sur des nanas plus "normées" que soi, ça passe lorsque l'on a 14 ans.
Après il faut arrêter hein.

 

[Véruca]

@Roox : je comprends le sentiment d'appartenance de classe, et c'est vrai que si je ne connais pas la personne, je me sentirai plus à l'aise avec quelqu'un qui vient d'un milieu modeste/classe moyenne que quelqu'un qui respire le chic et le luxe. Et pareil j'aurai l'impression d'avoir plus de choses à dire à quelqu'un qui est stylé hippy/arty. Mais par contre, viser les filles en particulier, je trouve ça trash quoi.

Rien à ajouter je crois.

(Ah si, pour moi la guerre grosses-minces c'est au moins autant constructif et intéressant que celle blondes-brunes.
Puis moi j'préfère les rousses )

 

[Lenehän]

Edit : vue sur un autre article

J'ai plus tellement envie de rire tout à coup

Je suis d'accord pour le reste, mais je suis curieuse : en quoi ça te choque le passage sur la crise de la masculinité ? Je pensais que c'était un "fait avéré" que les hommes sont plus perdus avec la redefinition des rôles (j'ai récemment lu un ouvrage sur le sujet : Les hommes aussi changent de Daniel Weizer-Lang)
(C'est une vrai question, j'aimerais comprendre )

 

[Ginger_Gold]

Je suis d'accord pour le reste, mais je suis curieuse : en quoi ça te choque le passage sur la crise de la masculinité ? Je pensais que c'était un "fait avéré" que les hommes sont plus perdus avec la redefinition des rôles (j'ai récemment lu un ouvrage sur le sujet : Les hommes aussi changent de Daniel Weizer-Lang)
(C'est une vrai question, j'aimerais comprendre )

(Il n'y a pas de problème hein, je te réponds volontiers

)
Ce qui me choque le plus, c'est la manière dont c'est présenté "Les hommes doutent de leur virilité. La lutte pour l’égalité, le rééquilibrage des rapports entre les sexes les ont particulièrement secoués. Ils ont dû faire leur deuil de leur domination dans la vie active et oublier les cadres prédéfinis dans les rapports de séduction. Avant 1968, ils pouvaient avancer, sauter les obstacles un à un, ils connaissaient le mode d’emploi."
Pauvres petits hommes, tout est de notre faute, nous n'avons plus de mode d'emploi, on les écrase à vouloir s'affirmer...

 

[Mymy Haegel]

Je ne sais pas si vous avez entendu parler de ça : "War on Men: Pour Suzanne Venker, les femmes ont trop déclaré la guerre aux hommes".

En gros, c'est une essayiste américaine qui estime que les femmes devraient retrouver leur "vraie place" (à la maison avec les gosses et un tablier) car "elles font peur aux hommes" à force de les voir comme "des ennemis" et de prendre "leur place", et du coup elles ne trouvent pas de maris.

Saluuuut 2012.

 

[Denderah]

Je suis d'accord pour le reste, mais je suis curieuse : en quoi ça te choque le passage sur la crise de la masculinité ? Je pensais que c'était un "fait avéré" que les hommes sont plus perdus avec la redefinition des rôles (j'ai récemment lu un ouvrage sur le sujet : Les hommes aussi changent de Daniel Weizer-Lang)
(C'est une vrai question, j'aimerais comprendre )

(Il n'y a pas de problème hein, je te réponds volontiers

)
Ce qui me choque le plus, c'est la manière dont c'est présenté "Les hommes doutent de leur virilité. La lutte pour l’égalité, le rééquilibrage des rapports entre les sexes les ont particulièrement secoués. Ils ont dû faire leur deuil de leur domination dans la vie active et oublier les cadres prédéfinis dans les rapports de séduction. Avant 1968, ils pouvaient avancer, sauter les obstacles un à un, ils connaissaient le mode d’emploi."
Pauvres petits hommes, tout est de notre faute, nous n'avons plus de mode d'emploi, on les écrase à vouloir s'affirmer...

J'ajouterais, pour ma part, qu'il y a aussi un autre aspect qui me dérange dans le raisonnement de l'article.
Que les hommes plus âgés (nés avant 1968 donc, pour reprendre l'exemple) puissent se sentir perdus, parce qu'ils ont réellement connus autre chose, soites, mais pourquoi ceux nés après, ayant grandis dans la société actuelle se sentiraient perdus aussi ? Alors que pour eux, c'est la norme ?
Les gens ne naissent pas avec des comportements prédéfinis.
L'augmentation du nombre de consultations de sexologues... ne serait-ce pas plutôt simplement parce que cette discipline est "récente" ? (et donc forcément en expansion) Et tout le reste, parce qu'il y a une dé-complexion des mœurs et une course à la performance ?

Bref, pour moi, il y a erreur de diagnostic.

 

[Mymy Haegel]

Hey ! Il y a de la madmoiZelle en goguette à la SlutWalk dans l'article de L'Express sur le sexisme chez les jeunes !

Vous êtes les lectrices les plus cool du monde !