salut
j’ai été abolitionniste des années donc je peux répondre à ta question.
Déjà non, avec 2000 ans de christianisme, la psychanalyse et le simple fait qu’un rapport sexuel peut déboucher sur une naissance, ne peut faire du sexe un boulot comme un autre.
on ne verra d’ailleurs jamais – et heureusement – des annonces anpe de prostitution.
si un travail aux 38 est tel que tu le décris, le travail du sexe peut être – pour les raisons évoquées au dessus – destructeur. il peut, il ne l’est pas forcément. au passage, tu compares travail aux 3-8 et prostitution, pas cadre sup et prostitution. preuve en est donc que ces deux activités sont souvent un non choix parmi une possibilité de non choix.
par exemple, pour venir en europe de l’ouest à l’heure actuelle, un bon moyen pour les femmes est de se prostituer un temps, via un réseau. Et ce choix se questionne car il n’est pas le même pour les hommes.
ensuite, comme d’autres activités, le travail du sexe s’il nest pas exclusivement féminin dans ses « salariés » lest quasi exclusivement dans ses clients. et ceci pose question. On ne peut balayer cela sans se demander pkoi des hommes acheteraient un service sexuel pendant que des gens pauvres, essentielllement au passage, des femmes, des migrantes, des transgenres le leur vendraient.
certaines abos/prohibis sont moralistes oui (comme certaines reglementaristes ont juste trop vu Belle de jour et se font qq excitations a bas prix type breillat et millet). ca ne nécessite pas, me semble t il, des les voir comme « anti putes ». Delphy est contre la reglementation ; il me semblerait abusif de la voir anti putes. et encore plus dangereux/abusif de s’intéresser à ses pratiques sexuelles personnelles qui n’ont rien à faire la dedans.
« Moins dur pour le corps, moins salissant, moins dégradant, et plus rentable. Ca vous choque ? Je m’en fous. »
non ca ne me choque pas. quant à être plus rentable, moins dur, moins salissant.. faut voir.
ce qu’il faut considérer cest que le sexe est le marché le plus rentable ; devant les armes, devant la drogue.
ca pousse donc au libéralisme à tout crin.
imaginons un bordel comme en suisse par exemple. il nest pas possible de ne pas pratiquer ce que les autres filles pratiquent. si 99% des filles acceptent la sodo, ne pas laccepter vous rend moins rentable. et je le repete, accepter contre son gré des pratiques sexuelles nest pas à mettre au même plan que d’accepter contre son gré des pratiques professionnelles.
a l’heure actuelle, personne n’est apte à imaginer un systeme qui ne favorisera pas les reseaux. suède, allemagne, PB, france, tous ont foiré. les bordels allemands sont plein d’etrangeres turques etc.. et quand une profession (batiment prostitution) est essentiellement composée d’etrangers on sait que les abus, face à des popultions fragiles sont nombreux.
« Et si on reconnaissait aux putes le droit de bosser dans des conditions correctes, on lutterait par là même contre l’esclavage, la clandestinité, la torture, le viol, le proxénétisme. »
pas forcément. peut être. on doit surtout mettre en place une police européenne, une protection ds migrantes solide. et étudier de facon claire le lien net entre esclavagisme sexuel et migration. mais non la légalisation mal faite peut faciliter les réseaux. une migrante sans papier reste une personne fragile ; qu’on legalise ou pas ne reglera pas sa situation.
mais, je le repete, la seule chose qui motive les abolitionnistes/prohibionnistes, c’est l’idée qu’encore une fois on (= femmes, transgenres, hommes migrants etc), fournit du sexe aux hommes.