lenjomineuse chez mes parents, c'est moins violent, c'est plus "ordinaire". Ca passe par des blagues, des plaisanteries. En tous cas, courage, il faut pas lâcher
Du coup, ça me rappelle que c'est un de mes profs de psycho qui m'a fait vraiment fait ouvrir les yeux sur le sexisme. C'était un chercheur en psycho sociale qui travaillait beaucoup sur ce sujet (il était d'ailleurs assez mal vu par certains de ses collègues pour ça), et il nous avait raconté que souvent, ça se passait sans qu'on s'en rende compte, il faut lutter pour sortir les préjugés qui sont ancrés dans notre tête. Par exemple, l?anecdote qu'il nous avait raconté: un jour, en prenant l'avion, il découvre que le pilote est une femme, et par "réflexe", ça l'a affolé. Alors que c'est quelqu'un qui lutte contre ce genre de réactions au quotidien!
Les discriminations sont une sorte de conditionnement de notre esprit, on apprend, très tôt, à réagir de telle ou telle manière devant tel ou tel type de personne, et ensuite c'est très dur de s'en défaire.
Encore l'autre jour, j'ai discuté du viol avec des amies, et j'étais révoltée par le fait de devoir faire attention à comment je m'habille si je veux sortir seule le soir. Je ne devrais pas me refuser à porter une jupe ou une robe par peur qu'on ne me respecte pas. Et là les réactions: "C'est clair que c'est pas normal, mais bon après, faut voir la longueur de la robe quoi... Genre une fille habillée vulgaire avec une robe ras la touffe, elle le cherche un peu!"
Ca m'a bien sûr beaucoup énervée, je lui ai demandé si elle se voyait dire à une fille habillée "comme une pute" que c'est de sa faute si elle s'est fait violer, si elle pensait que c'était une bonne idée de la faire culpabiliser en plus, et ça l'a un peu calmée.
Ce genre de réaction me choque beaucoup, les mentalités sont toujours bloquées, et ce n'est pas en se disant "de toute façon, c'est comme ça, on ne pourra rien y changer", qu'on arrivera à quelque chose...