C’est dangereux ?
Je vais vous livrer ma nouvelle découverte, abyssale : c’est l’homme qui supplie d’être castré. On attaque les malheureuses femmes en les accusant constamment d’être castratrices, mais, en réalité, c’est l’homme qui l’implore, cette castration. Un monogame, c’est un homme qui dit à une femme : « Tu t’occupes de cette partie-là, parce que moi, elle me dépasse. » Et la femme répond : « Ne t’angoisse pas, je m’occupe de tout. » C’est ça qui fonde le couple conventionnel : l’homme demande à la femme qu’elle lui prenne son sexe.
Mais il n’y aurait pas autant d’adultères...
L’adultère n’est pas si fréquent que vous le pensez ! Surtout maintenant : le bobo... veut du normal ! Mais moi je pense vraiment qu’il n’y a aucune solution dans la monogamie... Sauf à être un grand mystique chrétien, un maître Eckhart ! Quant à la fidélité, alors là je suis assez réactionnaire : je suis mon maître Schopenhauer, qui dit qu’il n’y a pas à comparer la fidélité de l’homme et de la femme. La femme est biologiquement organisée pour la fidélité : c’est assez facile pour elle de trouver le grand homme-à part quelques nymphos très exacerbées-, parce que c’est naturellement qu’elle est apte à le réinventer, le pauvre bonhomme. Mais l’homme est naturellement fait, lui, pour aller se confirmer qu’il
en a une . Il est complètement perdu, parce qu’il pense ! S’il pensait comme Descartes, ça irait, mais ça n’est malheureusement pas le cas. La femme, elle, fait mieux que penser : elle éprouve.(
Note de Northern :
) C’est pourquoi je ne suis pas d’accord avec la phrase de Baudelaire : « La femme est naturelle, c’est-à-dire abominable. » Non ! Elle est naturelle, donc supérieure. Et je trouve dommage que les femmes n’aiment pas les misogynes, parce qu’elles devraient sentir que ce sont les seuls qui les comprennent, puisqu’ils se définissent en guerriers pour défendre le peu qu’il y a à défendre ! Et je ne vois pas du tout, à part le fait d’être une femme battue-ce qui doit être effectivement une horreur-et à part le fait qu’elle est scandaleusement moins payée, ce qu’il peut y avoir de désavantageux à être une femme... Il n’y a que des avantages ! Une seule chose sauve les hommes, peut-être : quand apparaît le génie. Comme dit Flaubert en parlant de Goethe : « Il avait tout, c’t homme-là. Je crèverais sur ma chaise s’il entrait dans ma chambre. »
(Ouais je me raconte des histoires.)
ff:
.
