MamieCaro : Ne t'inquiète pas, nous sommes d'accord, c'est évidemment normal que ce soit un sujet de débat (oui je parle au nom de toutes )
Justement, je ne pense pas que "Belge", "Français" ou "ingénieur" soit un genre neutre : c'est un genre masculin, avec une valeur de neutre, mais un genre masculin. Et je comprends tout à fait que cette association des deux dérange : elle signifie qu'à un moment donné, on a sûrement considéré que le masculin pouvait équivaloir à l'humanité.
Et cette "neutralité" n'est pas toujours évidente ou comprise comme telle - et dans de nombreux cas, elle occulte totalement les femmes, notamment pour les professions (beaucoup moins que dans le cas des nationalités : si on dit que "Les français ont élu un nouveau président" ou que "les français mangent de la bûche à Noël", on comprend naturellement la fonction du neutre). Lorsque je dis "docteur", c'est un mot de genre masculin (pas neutre), et pour tout un tas de raisons sociales, il résonne réellement comme tel. Et c'est ça qui est dérangeant, et c'est de ce phénomène que naissent les envies d'avoir une féminisation aux noms de métiers. D'autant plus que parce que le langage et la langue nous forment, et forment notre pensée, si le pompier avait une "pompière" (ou autre), est-ce que ça ne pourrait pas être une barrière en moins vers l'acceptation de l'idée que ce métier n'est pas un métier réservé aux hommes ?
(Et le problème du genre dans notre langue va dans les deux sens. Quand on parle du milieu médical par exemple, on évoque des "docteurs" (qui automatiquement nous apparaissent comme étant de sexe masculin) et des "infirmières" (en utilisant le féminin, et qui donc, par conséquent, sont des femmes). Notre langue peut donc tout autant occulter les femmes que les hommes - même si dans ce dernier cas, c'est "pire" si j'ose dire puisque c'est réellement un problème de langage et non de langue, puisque le mot "infirmier" existe mais est totalement occulté par le fait que dans l'imaginaire collectif, être infirmier-ière, c'est un "métier de femme").
A propos du genre qu'on attribue aux noms des professions, il est conditionné par l'histoire de la profession en question. C'est là qu'on voit le lien étroit qui s'est établi entre la langue et la société - la sage-femme est "une" (et "femme" en plus), parce que historiquement, ce métier était réservé aux femmes. Aujourd'hui, plus aucun métier n'est réservé à un sexe particulier, et ça devrait logiquement se voir dans la langue, puisqu'elle devrait logiquement évoluer avec la société.
Quant aux mots épicènes, c'est surtout pour les noms de professions non ? (Parce que pour le coup, je trouve que "personnalité", s'il est de genre féminin, ne renvoie à aucun sexe particulier (comme une fourchette ou un couteau quoi )).
(Je suis pas claire et pas compréhensible )
(A part ça, j'ai un peu de mal à me positionner exactement sur ce débat. En vérité, j'aurais même plutôt envie de tout balancer, de virer masculin et féminin, d'instaurer un véritable et absolu neutre (un équivalent du "hen" suédois). Voilà, dans le monde de dedans ma tête, en vrai, je suis une extrémiste )
(Edit : désolée, je réponds dix plombes après, mais après une fausse manip', mon message s'était effacé et comme c'était long à (tenter de) tout retaper, j'ai eu la flemme )
Justement, je ne pense pas que "Belge", "Français" ou "ingénieur" soit un genre neutre : c'est un genre masculin, avec une valeur de neutre, mais un genre masculin. Et je comprends tout à fait que cette association des deux dérange : elle signifie qu'à un moment donné, on a sûrement considéré que le masculin pouvait équivaloir à l'humanité.
Et cette "neutralité" n'est pas toujours évidente ou comprise comme telle - et dans de nombreux cas, elle occulte totalement les femmes, notamment pour les professions (beaucoup moins que dans le cas des nationalités : si on dit que "Les français ont élu un nouveau président" ou que "les français mangent de la bûche à Noël", on comprend naturellement la fonction du neutre). Lorsque je dis "docteur", c'est un mot de genre masculin (pas neutre), et pour tout un tas de raisons sociales, il résonne réellement comme tel. Et c'est ça qui est dérangeant, et c'est de ce phénomène que naissent les envies d'avoir une féminisation aux noms de métiers. D'autant plus que parce que le langage et la langue nous forment, et forment notre pensée, si le pompier avait une "pompière" (ou autre), est-ce que ça ne pourrait pas être une barrière en moins vers l'acceptation de l'idée que ce métier n'est pas un métier réservé aux hommes ?
(Et le problème du genre dans notre langue va dans les deux sens. Quand on parle du milieu médical par exemple, on évoque des "docteurs" (qui automatiquement nous apparaissent comme étant de sexe masculin) et des "infirmières" (en utilisant le féminin, et qui donc, par conséquent, sont des femmes). Notre langue peut donc tout autant occulter les femmes que les hommes - même si dans ce dernier cas, c'est "pire" si j'ose dire puisque c'est réellement un problème de langage et non de langue, puisque le mot "infirmier" existe mais est totalement occulté par le fait que dans l'imaginaire collectif, être infirmier-ière, c'est un "métier de femme").
A propos du genre qu'on attribue aux noms des professions, il est conditionné par l'histoire de la profession en question. C'est là qu'on voit le lien étroit qui s'est établi entre la langue et la société - la sage-femme est "une" (et "femme" en plus), parce que historiquement, ce métier était réservé aux femmes. Aujourd'hui, plus aucun métier n'est réservé à un sexe particulier, et ça devrait logiquement se voir dans la langue, puisqu'elle devrait logiquement évoluer avec la société.
Quant aux mots épicènes, c'est surtout pour les noms de professions non ? (Parce que pour le coup, je trouve que "personnalité", s'il est de genre féminin, ne renvoie à aucun sexe particulier (comme une fourchette ou un couteau quoi )).
(Je suis pas claire et pas compréhensible )
(A part ça, j'ai un peu de mal à me positionner exactement sur ce débat. En vérité, j'aurais même plutôt envie de tout balancer, de virer masculin et féminin, d'instaurer un véritable et absolu neutre (un équivalent du "hen" suédois). Voilà, dans le monde de dedans ma tête, en vrai, je suis une extrémiste )
(Edit : désolée, je réponds dix plombes après, mais après une fausse manip', mon message s'était effacé et comme c'était long à (tenter de) tout retaper, j'ai eu la flemme )