Tardigrade;3244986 a dit :@Nevez ça me paraît plus "simple" de laisser sa fille adapter un comportement masculin que son fils un comportement fémini,n puisqu'il y aura la peur qu'on se moque de lui (alors qu'on ne remet pas trop en cause la féminité d'une fille. Du moins, pas de la même manière : on ne dira pas "gouine" comme on dirait "pédé" à un garçon/homme). Enfin, c'est l'impression que j'ai (et après, comme je ne veux pas d'enfants, je suis soulagée pour cet petit problème )
Je pense que c'est parce que les centres d'intérêt traditionnellement féminins passent pour futiles alors que les centres d'intérêt traditionnellement masculins passent pour plus sérieux. Pourtant, entre la passion pour la mode et celle pour les grosses voitures, à mes yeux il n'y en a pas une qui soit moins valorisante que l'autre... (je grossis le trait à fond). On gagnerait à mieux considérer le maquillage, la cuisine, le ménage, la mode... ainsi que certaines professions (secrétaire, infirmière, caissière, etc.).
Ca me rappelle aussi la fois où mon frère avait demandé à porter une de mes robes pour aller à l'école. Après hésitation ma mère avait finalement refusé par crainte des moqueries. Par la suite il m'a aussi emprunté des Barbies et des Polly Pocket. A l'heure actuelle il est tout ce qu'il y a de plus hétéro! (je dis ça pour ceux qui pourraient s'imaginer que laisser un petit garçon jouer à la poupée le destine à être un adulte "inverti" et "dégénéré" haha! ff: ). Il faut réussir à se détacher de ce que représentent les objets à nos yeux d'adultes. Dans l'absolu, le rose (pour ne prendre que cet exemple) ça n'est ni féminin ni masculin, et c'est en grandissant qu'on assimile les connotations attachées à cette couleur (association à la féminité, à la futilité, à la vulgarité, au sexe etc). Quand on a 2/3 ans, on est sans préjugé, la façon dont on forge ses gouts est encore à peu près libre de toute influence culturelle donc pourquoi ne pas se tourner vers les robes aussi bien que vers les pantalons en velours côtelé ? Pareil pour le verni à ongle : je ne suis même pas certaine que les enfants en perçoivent l'intérêt esthétique, peut-être que ce qui les branche c'est le côté ludique, l'utilisation du pinceau, les couleurs différentes, etc.
Les vêtements et accessoires en eux-mêmes, ne répondent pas à des besoins spécifiques à chaque sexe. A mon sens, les filles ne portent pas de robe parce que leur physiologie l'exigerait, les filles portent des robes parce qu'on les y destine...