Veille permanente sexisme

[katnissvsw]

@super-flue Déjà
Je me dis que comme c'était 2-3 coups de rein, il s'est peut être aperçue que tu dormais et dons il a arrêté.
Je ne suis pas du tout scientifique mais je parle d'expérience personnelle .
Il y a des moments dans mon sommeil où on a l'impression que je suis un peu réveillée où je peut faire et dire n'importe quoi donc si ça t'arrive la même chose, peut être que tu lui a donné des signes de consentement jusqu'à ce qu'ils se rendent compte que tu dormais.

Je ne justifie pas du tout ce qu'il a fait mais j'essaie de l'expliquer.

 

[Songi songi]

Heu... Ok
J'sais pas moi ça me met super mal à l'aise ton histoire Et si tu en arrives au point que "tu ne sais pas si tu arriveras à dormir avec lui à nouveau" c'est que vraiment ça t'a marqué et que donc (en tout cas moi) je considère ça comme un viol (Je pense que dans des cas un peu "ambigu" comme ça, ce qui détermine ou non un viol c'est la façon dont il est ressenti)

En fait, ça me fait penser : une fois après une soirée alcoolisée, mon ex et moi on commence nos affaires, moi je m'endors en plein milieu (non j'ai pas honte ) et tout ce qu'il a trouvé à faire c'est de continuer car lui n'avait pas fini

Tout ça pour dire que, comme dans mon cas, je sais pas trop quoi te conseiller en fait (oui intervention utile ) mais je pense que le mieux c'est vraiment de lui expliquer que toi ça t'a mis mal, en quoi ça te dérange et de lui dire en quoi maintenant tu te sens en opposition avec tes principes.

Bref,

Sinon j'étais venue pour un truc plus positif
http://sisyphe.org/spip.php?article4432&utm_source=feedly

 

[MamieCaro]

@super-flue : Il y a un truc que je ne comprends pas dans ce qui t'est arrivé : tu dis que ton copain s'est réveillé et "a réalisé" ce qu'il avait fait, qu'il "n'avait pas conscience" de ce qu'il faisait. Qu'est-ce que ça veut dire exactement ? Qu'il l'a fait dans son sommeil et qu'il ne s'était pas rendu compte ? Qu'il était dans le pâté et a fait ça sans réfléchir ?

Je sais qu'il existe certaines formes de somnambulisme où la personne endormie agit, peut parfois donner des coups, ce genre de choses... mais ne peut pas être tenue responsable, puisqu'elle dormait. Est-ce de ça dont on parle ?

Pour le fait de pouvoir qualifier ce qui t'est arrivé de viol, il me semble primordial de savoir s'il était réveillé et conscient de ce qu'il faisait. S'il était conscient, alors oui, il s'agit d'un viol. Même s'il était un peu dans le pâté, c'est quand même un rapport sans consentement, et c'est gênant qu'il ne s'en soit pas rendu compte.

En tout cas, qu'il ait été conscient ou pas, il est indéniable que tu l'as vécu comme quelque chose de violent... Je pense que c'est parfaitement normal de te sentir mal à l'aise ou pas en sécurité dans ton lit avec lui à l'avenir.

Voilà comment je réagirais personnellement, mais bien sûr, sur un sujet aussi délicat, je ne me permettrais pas de te dire comment tu "dois" te comporter :
[ul]
[li]s'il était endormi (en tout cas, si tu le crois quand il te dit qu'il était endormi), j'irai voir un médecin avec lui pour parler de ses troubles du sommeil et voir éventuellement comment y remédier, comment faire pour pouvoir me sentir en sécurité avec lui dans mon lit.[/li]
[li]s'il avait la tête complètement dans le pâté mais était réveillé, je penserais qu'il y a quand même un souci. Ça voudrait dire qu'il n'a pas de "barrière mentale" sur le fait qu'une relation sexuelle, ça se fait à deux et qu'un consentement est absolument nécessaire, sinon verbal, du moins corporel - et dans ce que tu dis, tu étais à peine réveillée, donc pas en mesure de consentir de quelque façon que ce soit. Pour moi, c'est le cas limite où je ne saurais pas trop quoi faire, car qui me dit que ça ne se reproduira pas ?[/li]
[li]s'il était éveillé, bien en possession de ses moyens mais ne se rendait pas compte que ce qu'il était en train de faire était un viol, là, il y a un gros, gros problème. Ça voudrait dire qu'il ignore complètement la notion de consentement et a délibérément choisi d'avoir une relation non consensuelle. Autant dire que dans un cas pareil, je ne resterais pas avec lui...[/li]
[/ul]

Bien sûr, tout ça est très théorique. Je pense que le mieux serait d'appeler une ligne d'écoute spéciale réservée aux femmes pour des cas de viol, et d'exposer ton cas à des personnes formées sur ce genre de cas.

Ca se sent dans ton message que tu es partagée, car tu sais qu'il te respecte malgré tout. Ca doit évidemment être une situation très délicate, mais n'oublie pas que ce qui prime par-dessus tout, c'est ta sécurité. Tu n'as pas à te forcer à te mettre dans une situation où tu te sens mal à l'aise pour prouver ton amour - s'il t'aime et que tu lui expliques ce que tu ressens, il devrait pouvoir comprendre.

EDIT : en relisant, tout ceci est bien froid. Sache que je ne peux qu'imaginer à quel point ça doit être difficile et perturbant. On est là pour toi si tu veux en parler davantage - dans la limite de nos compétences, bien sûr ! Bref... plein de bisous.

 

[super-flue]

Merci d'avoir réagi si vite les filles ^^

Bon, alors, je vais laisser passer quelques jours pour voir comment ça se décante dans ma tête.

Sinon, pour les précisions, je sais vraiment pas à quel point il était conscient, mais habituellement il voit très bien ce que c'est que la necessité du concentement.
[edit] d'ailleurs, je suis la plus demandeuse de rapprochements intimes, donc il n'y a aucun moyen qu'il ait pu confondre ma complète immobilité passive avec les assauts habituels

Je serai pour "laisser couler" en théorie, seulement je sais très bien que dès qu'on parlera féminisme (ce qu'on fait trèèès souvent) ça va être tendu. Je sais que ça va à chaque fois me noyer de révolte et de dégout, qu'à chaque fois je vais me sentir concernée personnellement au lieu de faire un débat d'idées. Pour moi, ça nous mènera inévitablement à une relation bancale.

Par exemple, j'avais une copine qui avait trompé son copain 2 fois. à chaque fois il lui avait pardonné, s'étaient remis ensemble, mais lui, ça le rendait suspicieux, il devenait méchant, elle culpabilisait tout le temps. En gros, il aurait mieux fallut qu'ils ne se voient plus plutôt que de prolonger le carnage, parce qu'il ne lui avait pas réellement pardonné.
Je veux pas reproduire un truc du genre.
Je m'en remettrai, mais je crois que c'est mort pour ma relation.

Mais là, on sort du sujet du topic

En tout cas MERCI

 

[Gingermind]

Harcèlement de rue : une fille se fait appeler "viande à viol"

Ce témoignage m'a fait réfléchir. Je crois que je n'ai jamais été aussi d'accord qu'avec l'auteure. Au mot près. Surtout là-dessus:
"Je me rends compte que nous nous formons des carapaces contre des insultes devenues quasiment pain quotidien.
Je suis devenue hermétique aux “hey, t’es bonne, tu m’suces ?”, aux “salope, file moi ton tel putain !” et aux “chienne !”. C’est devenu “normal”.
Mais quand un de ces malades trouve une nouvelle formule, la carapace se fendille et les horreurs s’infiltrent. "

Je réalise à quel point il est grave qu'on s'habitue à certaines formules. J'ai tilté sur le "hey t'es bonne, tu m'suces" parce que justement, cette même phrase je l'ai entendu, et elle ne me fait presque plus rien.  Enfin ça dépend du contexte : si un type me suit et me lance ça à 3h du mat' et que je suis seule, je pense que j'aurais peur. Mais si un type me lance la même chose depuis sa voiture en plein jour, je ne vais pas retourner l'insulte dans ma tête toute la journée.

Je me dis que c'est parce que je sais, d'expérience, que ça ne veut rien dire (dans le sens où le type ne met aucun sens derrière les mots qu'ils prononcent... enfin dans mon cas en tout cas j'ai jamais eu de problèmes):
"hey" : il m'appelle mais il ne veut pas vraiment me parler
"t'es bonne": mais en fait il ne m'a même pas regardé (d'ailleurs si on les ignore certains embrayent sur un "non mais tu t'es regardé gros thon, tu crois que t'es belle?")
"tu m'suces": mais en fait il n'en a pas l'intention (bon ok ptet pas tous et j'ai pas le courage de tester avec tous les types, hein mais je l'ai parfois entendu de gamins très jeunes, genre 15 ans, et dans ce cas j'hallucinais tellement qu'il m'est déjà arrivé de lancer "ben vas-y baisse ton slip, on y va c'est quand tu veux", le môme il se fait tout petit après)

Mais chaque fois qu'ils font preuve "d'originalité" (BRAVO HEIN) c'est retour à la case départ et la surprise est tellement énorme qu'on est frappé de plein fouet.

Je ne sais pas ce qui est le mieux: se blinder au risque d'envoyer des signaux "d'indifférence" aux harceleurs ou ne pas se blinder et souffrir à chaque fois. De toute manière, c'est pas comme si on contrôlait : on ne se blinde pas de manière consciente... j'ai plus l'impression que ça vient tout seul.

Désolée d'être un peu fataliste aujourd'hui.

 

[katnissvsw]

@Gingermind Tu me fais penser à

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Sinon, je pense que tu as choisi la meilleure solution : répondre à chaque fois.

 

[Gingermind]

@Gingermind  Tu me fais penser à

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Sinon, je pense que tu as choisi la meilleure solution : répondre à chaque fois.

 haha ben au moins ça remonte le moral (et j'avais jamais écouté le clip en entier je crois, une grosse lacune de comblée)

 

[Suomi]

Je ne sais pas si je suis au bon endroit pour partager ce lien sur le harcèlement de rue. En même temps, tout est sexisme dans le harcèlement de rue. C'est vraiment le truc qui me met hors de moi. J'habite dans un quartier qui craint, je me fais souvent insulter et je ne peux rien faire car ils sont toujours en bande, à glander sur le parking devant chez moi. La remarque la plus conne qui m'a bien marquée, c'est quand même la fois où je boitais et que l'un d'entre eux m'a dit : Et tu boites, viens que je te déboites. Et ils font fiers de leurs vannes. Ou la fois encore où je pleurais à cause d'une mauvaise nouvelle, je ne devais pas être assez baisable ce jour-là pour qu'un d'entre eux me dise : tu es tellement moche que je ne me servirai même pas de toi comme parapluie. Quand j'ai plus le courage, je fais un détour pour rentrer chez moi. Bref, voici quand même le lien http://morphinisme.tumblr.com/post/51590308162/jen-ai-chie-pour-vous-viande-a-viol

 

[Tessy]

Je réponds avec dix plombes de retard @vanities qui voulait savoir quand est-ce qu'on est devenues féministes: ben j'en sais rien. Je peux pas me rappeler de quand est-ce que j'ai entendu ce terme pour la première fois, je peux pas me rappeler d'une injustice sexiste en particulier, je sais juste qu'étant enfant, pour moi c'était limite de l'automatisme: t'es une fille, t'es féministe, point barre. Evidemment, j'avais qu'une très vague idée de ce qu'il pouvait bien y avoir derrière ce mot (en dehors de: mes frères y zont pas le droit de m'embêter, y sont méchants quand ils le font quand même, ou autres concepts du genre). Avant d'avoir la plus infime notion de ce que pouvaient être le slut shaming ou la culture du viol, j'avais déjà le réflexe de râler très fort dès que j'entendais un "elle ira se plaindre le jour où elle se fera violer", ou de déclarer qu'on s'en fout qu'une fille ait un nouveau petit ami seulement une semaine après lâché le dernier.
Mais j'ai pas la moindre idée de comment tout ceci m'a été transmis. Indéniablement, nos parents ont tenté de nous donner une éducation pas trop genrée (en surface: mes frères avaient des poupées, et moi je jouais surtout à des jeux d'imaginaire où il était question d'aventuriers et de chevaliers; mais ça ne change rien au fait que pour eux, mes frères peuvent râler sans raison, avoir des sautes d'humeur, gueuler, être limite violents, mais moi si on ressent un soupçon d'impatience dans ma voix, c'est la fin du monde...); par contre je me souviens pas que qui que ce soit m'ait déjà parlé féminisme de façon théorique. J'avais feuilleté Le deuxième sexe quand j'étais au lycée, mais à part ça... peut-être aussi que vu le temps démesuré que je passais le nez dans les bouquins, j'ai du tomber sur des auteurs jeunesse qui abordaient la question du genre...

En fait j'ai été une putain de privilégiée. A l'âge de 18 ans, j'ai entendu ma prof d'anglais déclarer que "en France, il faut être très prudent quand on parle de sexisme, parce que vous pouvez très vite être accusée d'être féministe", et j'étais sur le cul. :wut: C'est une accusation maintenant d'être féministe? C'est pas censé être un truc revendiqué universellement? Pourtant, du sexisme crasse, j'en ai connu pendant mon adolescence, mais y'avait quand même un sacré consensus parmi les filles que je connaissais pour condamner ça en bloc. Et puis  au moins, comme ça, personne pouvait nier que ça existait.
Et j'ai jamais été victime de harcèlement de rue. Parfois, je crois venir d'une autre planète...

Et je vous raconte pas le coup au moral en me confrontant parfois aux dures réalités du monde.

 

[MorganeGirly]

A un mec qui vous faisait une remarque déplacée sur votre physique, avez-vous déjà eu envie ou essayé de répondre quelque chose comme : "Qu'est-ce que tu dirais, toi, si je te disais "eh beau gosse, belles fesses, je te sauterais bien !" " ? Le problème, c'est que ça ne marche pas. Parce que dans la majorité des cas, on va vous répondre quelque chose du style : "Ah bah ça me ferait plaisir, je me sentirais flatté ! Nous les mecs, on sait reconnaître les compliments et on prend pas la mouche pour rien !" Et on le sent bien instinctivement : la réciproque n'a pas le même sens, les mêmes implications...

Ahah bah d'expérience les mecs sont aussi (voire plus) flippés et/ou mal à l'aise que les filles quand ils subissent la drague lourde.

- Une fois, dans un bar, yavait deux femmes d'environ 40 ans qui se mettaient en équipe pour encercler des hommes de 20-30 ans, se frotter à eux, leur toucher les fesses et quasiment tenter de leur rouler une pelle de force. Elles n'estimaient visiblement que c'était inaproprié de faire ça, ni que c'était du harcèlement vu que "les mecs ont toujours envie".
J'étais avec un pote juste à côté d'elles et il était terrorisée en les voyant "agir" sur d'autres jeunes hommes. Quand elles s'approchaient trop près de lui, il se collait derrière moi et me suppliait de le protéger au cas où elles s'avanceraient vers lui. A un moment elles ont essayé, il s'est raidi comme un piquet et j'ai dû faire genre c'était mon mec pour qu'elles s'en aillent.
Ensuite, elles ont jeté leur dévolu sur un autre gars et on voyait qu'il ne savait pas du tout quoi faire. Il n'avait tellement pas l'habitude qu'il ne savait pas comment leur dire non ou les virer et elles considéraient que le mec devrait être ravi d'avoir deux femmes collées à lui. A la fin, il s'est enfui aux toilettes... ben elles l'ont suivi!! Et le pire, c'est que du coup, le videur n'intervenait pas vu que c'était des femmes sur un homme! Mon pote, regardait ça, hagard et horrifié, hyper solidaire de l'autre. Finalement, les deux femmes sont revenues des toilettes et j'ai cru comprendre en les entendait discuter entre elles d'un air vénère que le garçon s'était enfermé et ne sortait plus, que du coup elles lâchaient l'affaire et qu'elles allaient trouver quelqu'un d'autre.

- Une autre fois, on était aussi dans un bar, et yavait une chanson style strip-tease qui passait. On était avec quatre super copains mecs et quatre copines. Je pousse les mecs au milieu de la salle pour rigoler et je leur demande de chanter les paroles en dansant lascivement en mode "strip-tease". Ils commencent à le faire, à fond dans le délire, et nous on leur faisait des commentaires salaces, en criant des "à poil" et en les sifflant. Seulement yavait une fille d'une trentaine d'années hyper bourrée qui a commencé à être intéressée par la scène et s'est approchée de nos potes (qui étaient tous les quatre plutôt pas mal, chacun dans leur style). Elle a commencé à se coller à eux, à les attraper par le cou... Mes copains étaient hyper mal à l'aise, ils essayeient de l'ignorer, de faire comme si de rien n'était, ils nous lançaient des regards désespérés, sauf un qui n'avait pas capté qu'elle était en mode drague.
A la fin, on s'est levées pour faire aller danser avec eux en voyant qu'ils ne s'en sortaient pas et la femme est partie.

Donc dans deux-trois situations où j'ai des potes qui ont vécu LA MEME CHOSE qu'on vit à 70% des soirées, ben ils ont franchement pas aimé, et ils avaient l'air encore plus impuissants que mes copines dans cette situation.
Alors le prochain qui me dit qu'il kifferait vivre la drague que les femmes vivent, je ris sous cape, je le prends au mot et je lui arrange un coup de ce genre, histoire qu'il voit ce que ça fait

D'ailleurs petite parenthèse mais j'ai remarqué que les mecs français sont très souvent désemparés face à la drague féminine, même soft, alors c'est vraiment du blabla quand ils disent qu'ils kifferaient qu'on leur commente les fesses.

 

[MorganeGirly]

@super-flue, je viens de lire ton message... Tu as tout mon soutien!!!

Je vois deux choses dans ton message : le fait que tu demandes si c'est un viol mais surtout comment tu l'as vécu.

L'alcool malheureusement modifie pas mal les perceptions et il est possible qu'il ne se soit pas rendu compte exactement des conditions de ce qui se passait, ou que tu aies répondu en dormant à moitié. Peut-être comprenait-il que tu dormais, peut-être pas, c'est difficile à dire sans l'avoir vécu.

Mais l'essentiel de ton message, c'est que tu le vis mal. Tu dois t'écouter car je crois que les questions intimes comme ça peuvent t'affecter beaucoup plus que tu ne le réalises sur le coup si tu te contentes juste de les mettre de côté.
Que ce soit un viol ou non, légal ou non, excusable ou non, ça t'a touchée suffisamment pour que tu penses à t'éloigner de lui.
Quand j'étais plus jeune, j'ai été avec un mec qui ne me forçait pas, qui était plutôt cool, mais qui ne me mettait pas à l'aise. Il ne faisait rien de "mal", à part qu'on avait pas forcément les mêmes envies et que j'étais trop inexpérimentée pour oser m'exprimer. Sans m'en rendre compte, ça m'a beaucoup touchée. Quand on s'est séparés, je me sentais rabaissée et humiliée alors qu'il n'avait rien fait! Mais moi je le vivais mal et ça suffit pour dire "stop c'est trop, on arrête".
Dans le domaine de la sexualité, il n'y a pas de vraie rationnalité, de logique, c'est ton instinct, tes perceptions qui comptent. Si tes perceptions sont négatives, ça veut dire quelque chose.

Si tu penses que ton copain est un mec de confiance malgré tout, explique-lui ce que tu ressens, parlez-en jusqu'à plus soif, faites une pause sur les relations intimes, discutes-en avec des spécialistes comme l'ont suggérées d'autres MadZ mais ne laisse pas ça s'insinuer en toi.
En tout cas, écoute-toi à 200% et suis ton propre rythme!

 

[Tardigrade]

@MorganeGirly on en parlait un jour dans mon cours sur le genre, et la prof nous disait qu'il y avait une vraie peur de vieillir chez les femmes, parce que c'était perdre sa féminité aux yeux du monde. Qu'on se retrouvait dans une sorte de "neutre" pour beaucoup de monde, et je me dis que c'est peut-être le truc qui fait que ça effrayait les garçons présents. Concrètement, j'aimerais savoir si une nana jeune faisant ça, ça leur "plairait" ou pas.
Le "mais c'est flatteur, la drague de rue" m'agace toujours. Y a pas de vraie réponse à ça. C'est aussi parce que ça s'inscrit dans un contexte global (en plus d'être impoli) que c'est inquiétant / désagréable. Faudrait imaginer un monde où toutes les femmes sont plus costaud que toi, où on t'as habitué dès l'enfance à l'idée que tu DOIS leur plaire parce que bon, le travail, c'est pas tellement un truc de mecs, que tu ne dois pas sortir seul sinon on pourrait t'agresser mais tu l'auras cherché puisque t'étais prévenu ... C'est tellement lourd.


Je viens de tomber sur un article de blog qui me met mal à l'aie (ça revient, pour moi, à parler de féminisme en se positionnant en nana qui n'aime pas les nanas). Ca vous fait tiquer aussi ?

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