Hi !
Je suis en pleine interrogation (et transition) en ce moment sur mon régime alimentaire. Je ne sais pas exactement d'où c'est parti, je pense que c'est une accumulation de choses qui a fait que...
Déjà cela plusieurs années que je me détourne de plus en plus de la viande (malgré que je vienne d'une famille de carnivore où la qualité du repas est quasi exclusivement jugé à la qualité de la viande servie
) le premier protestataire a été mon estomac qui me faisait des misères quand j'en mangeais trop à son goût (lourdeurs, nausées etc...) puis j'étais écœuré par la texture en bouche, le goût de chair et j'en passe. J'ai d'abord commencé à changer de cuisson puis à prendre de moindre quantité, à supprimer certaines viandes qui ne passaient vraiment pas mais sans totalement la supprimer à cause de ma famille pour qui manger de la viande est juste obligatoire (quand il y en a au repas). A côté de ça j'ai régulièrement des désordres digestifs (ballonnements) entre autres donc je n'arrive pas encore bien à voir d'où ils viennent et qui me pourrissent la vie (pas que ça soit hyper douloureux mais je me sens mal dans ma peau) et l'impression générale de ne pas être au top de ma santé sans pour autant être malade (je ne sais pas si c'est clair). A l'époque je consommais beaucoup de lait de vache (franchement trop) pensant que je pouvais mal le digérer j'ai arrêté d'en boire du jour au lendemain, je pensais que ça me manquerait mais en fait pas du tout ! J'ai découvert pleins de laits végétaux et la dernière fois que j'ai eu du lait sous le nez je n'ai même pas eu envie d'y toucher (pourtant mon bol de lait du matin c'était sacré avant). Sur le plan digestif j'ai senti du mieux mais ça n'est pas encore ça
j'ai pensé au gluten aussi sans avoir remarqué de corrélation nette entre ma consommation et ma digestion par la suite. La viande c'est en bonus, plus le temps passe donc moins j'ai envie d'en manger ! Et je me sens plus légère après un repas sans viande qu'après un repas avec.
En parallèle en aménageant avec mon copain j'ai redécouvert les fruits et légumes (j'en consommais très peu chez mes parents) et les magasins bios avec toute la multitude de produits qu'on peut y trouver et je prends plaisir depuis à tester de nouvelles saveurs, des produits végé que je n'auraient pas pu essayer avant (parce que j'aurai eu droit à tout un tas de réflexions) bref je profite de cette nouvelle liberté pour revoir en profondeur ma façon de m'alimenter, sur tout les plans (santé, éthique, économique etc...).
Du coup le fait de modifier mon alimentation m'a fait m'interroger sur la consommation (la mienne notamment) dans son ensemble et la place que l'on donne aux uns et aux autres, la place des animaux et pourquoi notre rapport avec eux et si paradoxal ? Pourquoi à la maison on était scandalisé de voir un chien maltraité et quand même temps on trouvait normal de manger un bout de cochon ? Pourquoi le premier a droit à la compassion et pas le second ? Pourquoi ma mère refusait de manger des "bébés animaux" (veau, agneau) et pas leur version adulte ? Où est la différence ? A partir de quand l'animal est-il assez grand pour "mériter" d'être tué ?
Je me rappelle qu'un jour mes parents étaient outrés parce qu'à certains endroits on consomme du chien ou du chat, je leur ai fait remarquer que dans certains endroit c'était de manger des bœufs qui scandalisaient pour autant nous on mangeait du bœuf sans problèmes et ils m'ont répondu que "c'était pas pareil"
Pourquoi ?! Pourquoi des animaux peuvent être mangés et pas d'autres ? Où est la différence si ce n'est que c'est une question de culture qui est tout à fait arbitraire ? J'ai commencé à me dire que c'était totalement injuste et illogique comme raisonnement.
Et puis cet été en même temps que tout le reste il s'est passé un truc anodin en soi mais qui m'a fait pas mal réfléchir. On était au bord d'un lac (journée en montagne) il était proposé aux touristes de faire le tour du lac à dos de poney, sur le moment je me suis dit "ça doit être chouette !!" puis j'ai vu les poneys en question pendant leur "promenade" et j'ai été choqué par leur regard qui dégageait une tristesse incroyable et une sorte de totale désillusion. Et je me suis dit que c'était compréhensible
passer sa journée à tourner autour d'un même endroit, au pas, entouré d'inconnus ( avec un ou plusieurs sur le dos) sans autres occupations possibles comment espérer qu'ils soient heureux ? j'ai été énervé de voir que j'étais la seule à penser ça, même les personnes qui m'accompagnaient ne me comprenait pas, malgré mes arguments. Malgré que je leur montre par l'attitude des poneys qu'ils étaient vraisemblablement mal dans leur peau mais rien à faire... là où j'ai été sous le choc c'est quand j'ai constaté qu'une des ponettes (j'aime bien ce mot ^^) était gestante en plus. Et on lui avait collé sur le dos un môme gesticulant et elle devait trotter toute la journée comme ça
j'ai été révolté en voyant ça. Cela m'a rappelé un voyage en Allemagne où les chevaux utilisés pour des tours en calèche étaient tellement "biens" qu'ils avaient la diarrhée ou encore tout ce que j'avais pu voir autour des traitements réservés aux animaux dans les delphinariums, les zoos etc..
Tout cela s'est réuni pour m'aider à remettre tout ça en question et en ce moment je suis en pleine période de recherches d'informations sur le végétalisme (entre autres).
Et je suis contente qu'il y ai cette veille.