En-dehors d’un examen couplé à une mammographie, palper les seins d’une femme n’est certainement pas une faute. Ne pas les palper non plus puisqu’on ne dispose d’aucune preuve scientifique de l’intérêt de cet examen effectué seul.
Encore faut-il, si on souhaite proposer une palpation, se rapprocher du (faible) cadre que nous donnent les quelques études disponibles (uniquement dans le cadre de comparaisons avec la mammographie, je le rappelle) :
- des femmes d’au moins 40 ans (les cancers du sein, bien que dramatiques, sont rarissimes avant 30-35 ans),
- en respectant un protocole très précis (palpation et examen visuel nécessitant au minimum 3 minutes par sein),
- par des professionnels qui ont suivi une formation spécifique.
En-dehors de ceci, la palpation des seins ne repose vraiment sur rien.
Il n’est donc pas illogique de la proposer avec prudence si on pense savoir la pratiquer convenablement. On peut raisonnablement la faire à une femme qui est demandeuse et que ça peut rassurer.
Mais l’imposer, en particulier à une très jeune femme, relève davantage du droit de pelotage que d’un acte médical.