Toinette;3542324 a dit :
C'est pour ça que je me demande si dans une société qui ne donne pas plus d'importance au genre qu'à une couleur de cheveux, il y aurait des trans ou pas. Je ne trouve pas de réponse évidente, en fait.
Je me pose les mêmes questions (et d'ailleurs je suis contente de voir que je ne suis pas la seule!).
Dans le documentaire "Mon sexe n'est pas mon genre" il y a le cas de Lynn (je ne suis plus sure de son prénom) qui se sent homme mais qui ne peut pas se faire opérer pour je ne sais plus quelle raison. Et à un moment elle explique que en gros, depuis qu'elle sait parler, elle se sent homme. Quand elle était petite elle demandait à se faire appeler par un prénom masculin par exemple.
Du coup je me dis qu'il existe peut-être un "sentiment d'être un homme" et un "sentiment d'être une femme", mais finalement il ne dépendent pas du sexe, ce sont juste des étiquettes que la société pose sur des comportements, des gouts, des inclinations et des aptitudes culturellement
genrés.
Dans une société sans genres, peut-être que Lynn ne se serait pas sentie "homme", parce qu'elle n'aurait pas perçu de correspondance entre ce qu'elle est, et un sexe biologique. Elle aurait juste été une personne qui aime courir dehors et jouer au foot et aux petites voitures.
Je m'interroge aussi sur les autres sociétés humaines. J'imagine que le sentiment de décalage entre le sexe et le genre n'existe pas que chez nous, donc est-ce-qu'ailleurs, ça s'exprime de la même façon? Par exemple dans une société où les femmes détiendraient beaucoup de pouvoir, se chargeraient d'activités physiques et de maintenir l'ordre, à quoi ressemblerait ce "sentiment d'être une femme"?
D'ailleurs ce ressenti me pose question aussi : est-ce-qu'il se rattache à des gouts, des penchants, une façon de se comporter (on s'identifie à la féminité ou la masculinité telles qu'elles sont définies culturellement), ou est-ce-que c'est inné? Quelque chose dont ont est convaincu sans pouvoir l'expliquer de façon rationnelle?