Concernant Spirou, les deux planches ont été publiées dans le même numéro? Si c'est le cas je trouve ça bizarre...
Pour moi la planche avec l'échographie est plutôt du côté pro-vie, contrairement à @Iaoranamoana, j'ai l'impression que l'intervention de la radiologue ne vise pas à équilibrer le message, le médecin rempli juste son rôle informatif et sa réplique ne sert qu'à amener la suivante : "Non il ne peut rien faire, il peut juste s'en remettre à moi..."
On ne sait pas si la fille va avorter ou pas, mais ce qui est clair c'est que la planche se conclut sur la culpabilité qu'elle finit par éprouver, et ce, malgré toutes les raisons d'avorter qu'elle a énumérées précédemment... Pour moi le message c'est : l'avortement consiste à tuer un petit être fragile qui n'a rien demandé à personne et dont la vie ne dépend que de vous! On victimise l'embryon, ce qui transforme en meurtrières les femmes qui avortent. C'est culpabilisant et simpliste en même temps. Je doute que les femmes qui avortent apprécient d'en passer par là (à part celles qui pratiquent l'avortement de confort, bien sûr! ff: ). La grossesse non voulue en elle-même doit être assez stressante, et quand on sait qu'on ne peut pas assumer l'enfant pour X raison et que l'avortement est de toutes façons la seule issue, je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'en rajouter avec des questions culpabilisantes sur cette petite cacahuète à qui on ne laisse pas une seule chance de voir le jour.
La planche avec la mamie est plus ambigüe, elle laisse planer le doute. Cela étant, même si elle ne prend pas ouvertement position, la question de l'avortement est encore une fois auréolée de pathos et de culpabilisation.
Et puis franchement, dans la première planche comme dans l'autre, où sont les hommes dans tout ça?
Au passage, je ne peux pas m'empêcher de relever que dans le même numéro, une interview est consacrée à une BD intitulée "Le ventre de la mort". Dites que je suis parano, mais c'est quand même une drôle de coïncidence...
Bref, tout ça me donne vraiment l'impression que Spirou, l'air de rien, distille un discours orienté pro-life dans ses pages... J'avoue que ça me déçoit, ça n'est pas l'image que j'avais de ce magazine.
Pour moi la planche avec l'échographie est plutôt du côté pro-vie, contrairement à @Iaoranamoana, j'ai l'impression que l'intervention de la radiologue ne vise pas à équilibrer le message, le médecin rempli juste son rôle informatif et sa réplique ne sert qu'à amener la suivante : "Non il ne peut rien faire, il peut juste s'en remettre à moi..."
On ne sait pas si la fille va avorter ou pas, mais ce qui est clair c'est que la planche se conclut sur la culpabilité qu'elle finit par éprouver, et ce, malgré toutes les raisons d'avorter qu'elle a énumérées précédemment... Pour moi le message c'est : l'avortement consiste à tuer un petit être fragile qui n'a rien demandé à personne et dont la vie ne dépend que de vous! On victimise l'embryon, ce qui transforme en meurtrières les femmes qui avortent. C'est culpabilisant et simpliste en même temps. Je doute que les femmes qui avortent apprécient d'en passer par là (à part celles qui pratiquent l'avortement de confort, bien sûr! ff: ). La grossesse non voulue en elle-même doit être assez stressante, et quand on sait qu'on ne peut pas assumer l'enfant pour X raison et que l'avortement est de toutes façons la seule issue, je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'en rajouter avec des questions culpabilisantes sur cette petite cacahuète à qui on ne laisse pas une seule chance de voir le jour.
La planche avec la mamie est plus ambigüe, elle laisse planer le doute. Cela étant, même si elle ne prend pas ouvertement position, la question de l'avortement est encore une fois auréolée de pathos et de culpabilisation.
Et puis franchement, dans la première planche comme dans l'autre, où sont les hommes dans tout ça?
Au passage, je ne peux pas m'empêcher de relever que dans le même numéro, une interview est consacrée à une BD intitulée "Le ventre de la mort". Dites que je suis parano, mais c'est quand même une drôle de coïncidence...
Bref, tout ça me donne vraiment l'impression que Spirou, l'air de rien, distille un discours orienté pro-life dans ses pages... J'avoue que ça me déçoit, ça n'est pas l'image que j'avais de ce magazine.