destynova;4050024 a dit :
tikides;4049188 a dit :
Enfin puisque c'est la première fois que je poste ici, j'en profite pour souligner l'intérêt limité de ce genre de sujet, puisque s'il a vocation à aider des personnes subissant des situations de sexisme, il entretient également l'atmosphère malsaine de la suspicion outrancière, et ce principalement en raison de l'agrégat massif d'exemples de la vie courante (qui ne saurait fonder une réalité) ainsi que de la population en elle-même qui consulte le sujet, des femmes, ce qui forme un paradoxe : parler de sexisme... qu'entre femmes. A ce titre on pourrait mentionner que le racisme ne se combat pas qu'entre noirs. (Exemple, Malcolm X).
Merci de nous avoir ouvert les yeux. Avec tous nos témoignages, nos articles scientifiques, nos documentaires, nos textes de lois, nos réflexions, nos faits historiques rapportés, etc etc.. on avait finit par perdre de vue que le VRAI problème de tout ça c'était la suspicion outrancière.
Eh oui les chiffres du viol, des agressions sexuelles, du harcèlement de rue, du harcèlement au travail, du sexisme ordinaire, des inégalités salariales et dans la répartition des tâches ménagères, tous ces chiffres veulent dire bien peu de choses comparé AU MAL et au nombre de victimes que provoque chaque année la suspicion outrancière... MERCI.
(Je voudrais aussi pointer du doigt le fait que des hommes peuvent tout à fait être féministes et combattre le sexisme, on en a bien besoin même puisque la parole des femmes est toujours minimisée (hystérique, mauvaise période du mois, trop sensible, mal placée, mal baisée etc) ceci dit si un homme (ou une femme) vient pour défendre le sexisme et l'homophobie en apportant ses arguments comme des vérités et en annulant par son avis tout une société tout un contexte là oui c'est sûr on va pas faire avancer le débat.)
J'ajouterais que "l'intérêt limité" de ce sujet, c'est aussi de débattre de nos idées du féminisme (qui sont très variables de l'une à l'autre et c'est tant mieux) et de s'ouvrir mutuellement les yeux sur les problèmes que pose le sexisme au quotidien.
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Sur le sujet d'accepter des faveurs pour son physique ou avec un petit flirt léger, j'y réfléchissais, et je me disais que ce qui me dérange, c'est la notion de privilège.
Dans notre société, les hommes ont plus de privilèges que les femmes, les personnes de couleur ont plus de privilèges que les blancs, les hétéros ont plus de privilèges que les homos, les cis ont plus de privilèges que les trans, etc, etc.
Et les gens perçus comme beaux ou charmants ont plus de privilèges que ceux qui ne sont pas perçus comme tels (que ce soit des hommes ou des femmes, d'ailleurs, même si, les femmes étant beaucoup plus réduites à leur physique, je pense que ça s'applique davantage aux femmes).
Donc, face à une personne ayant un pouvoir qui se trouve être un homme hétérosexuel (ce qui est malheureusement pas loin d'être un pléonasme dans notre culture), j'ai un privilège en tant que fille qu'il trouvera mignonne ou charmante par rapport à une fille qu'il trouvera moche ou quelconque et par rapport à un homme.
J'ai pas mal lu d'articles récemment sur la place des hommes dans le féminisme, tous très intéressants, mais surtout un qui disait qu'un homme féministe devrait, pour être cohérent, lutter contre les privilèges qu'il a, utiliser sa position de dominant pour rétablir l'égalité.
Eh bien, si je fais un sourire charmeur au mec qui vend les sandwichs et que j'accepte une ristourne, j'ai l'impression de profiter de mon privilège de fille perçue comme attirante. Je ne vois pas pourquoi une autre personne ne mériterait pas davantage cette ristourne. Alors je refuse ce privilège.
Ça ne veut pas dire que je ne vais pas sourire, ça ne veut pas dire que je ne suis pas contente d'être mignonne, ça veut simplement dire que je refuse d'en tirer profit et d'exploiter ce petit "privilège".
C'est aussi pour ça que je suis opposée à la galanterie, mais pour la courtoisie. Être courtois, agréable, charmant, délicat, oui, mais avec
tout le monde.