Shield;3263330 a dit :Soit il y a UNE humanité, soit il y a DES humains, mais il n'y a pas DEUX types d'humains.
c'est beau ce que tu dis...
Shield;3263330 a dit :Soit il y a UNE humanité, soit il y a DES humains, mais il n'y a pas DEUX types d'humains.
Je me permets d'intervenir, mais en tant que fan de foot : bien entendu, il ne s'agit QUE d'un sport, de plus gangrené par la situation que l'on connaît. J'avoue que les "discussions de comptoir" ne volent pas très haut. MAIS, il est possible d'avoir des discussions sur le foot méga-intéressantes, que ce soit au niveau tactique, technique, esthétique... j'ai des amis qui ont un regard vraiment passionnant sur le foot, donc je trouve ça aussi ridicule de dire "trololol, le foot c'est stupide" que les discours comme celui cité.<Rosenrot>;3263270 a dit :[/I]Une conversation intelligente sur le foot. Je vais réfléchir à ce paradoxe.
Shield;3257511 a dit :Jean Grey
Voudrais-je rendre la lutte contre le sexisme populaire? Oui, oui et re-oui.
Je veux bien qu'on fasse des gender studies un truc réservé à une élite, mais le féminisme/ la lutte contre le sexisme devrait être quelque chose de banalisé.
Les gens n'attendent rien du tout de nous parce qu'ils ne s'interrogent pas sur nos raisons et notre existence. Et "nous ne sommes pas misandres" et "les hommes sont opprimés" dont deux discours différents, il conviendrait d'établir ça clairement, de le mettre au grand jour.
Si maintenant le féminisme n'est pas un "masculinisme", je change d'avis, je ne suis plus féministe. Je suis humaniste, tout simplement et la cause des femmes et la cause des hommes sont intimement liés à mes yeux. Si les femmes sont mises en avant, c'est que le système actuel tend à les opprimer, mais quand c'est l'homme qui est humilié et asservi, quand bien même il serait une exception, je défendrai l'homme, et je ne vois pas en quoi ça irait à l'encontre du fait de défendre les femmes.
Il n'y a pas de démagogie ici, il y a de la diffusion des idées, une nouvelle forme de Lumières.
Shield;3257616 a dit :Jean Grey
Oui, mais quand elles en témoignent (et je pourrais en témoigner), c'est en disant que c'est à force de lire des témoignages et des débats, avec du temps et de la réflexion. Sur un forum, il y a quelque chose d'actif et de vivant, qui fait que tu peux suivre tout un argumentaire. Dans la vie réelle, on prend rarement le temps d'avoir des conversations aussi longues et élaborées (la forme de l'écrit aide aussi).
Ce que les gens ne voient pas, c'est que le féminisme est quelque chose qui les concerne.
Pour le masculinisme, j'ai mis des guillemets parce que je ne renvoyais pas aux concepts de masculinisme, mais à un féminisme au masculin.
Je crois pas que le féminisme enlève aux hommes pour donner aux femmes. Ce serait quasiment approuver mon père quand il m'a dit hier que le chômage s'explique en partie par la féminisation du travail. Je pense que le monde est assez grand pour les hommes et les femmes, et qu'à terme, il s'agit d'annihiler le clivage entre les deux sexes comme on tend à le faire entre les différentes ethnies humaines. Les privilèges ne sont pas un pouvoir réel, car le pouvoir réel vient avec la justice à mes yeux. Les Français sont plus libres dans une République que dans une Aristocratie, même les anciens aristocrates, car tout un chacun est le plus à même de s'épanouir dans sa véritable vocation (plutôt qu'un vocation arbitraire) et d'enrichir la société dans son ensemble. C'est pareil pour le clivage homme/femme, je pense.
Mais maintenant, je crois qu'on n'a pas du tout le même point de vue, pour moi le féminisme est une idée, une valeur, qui s'intègre à un humanisme général, à ma pensée. Je ne suis pas activiste, ce n'est pas ma fonction d'être féministe, c'est juste une évidence parce que j'ai compris que c'était dans mon intérêt et dans l'intérêt de chacun, pas seulement des femmes. Je ne joue pas contre ceux qui ne partagent pas mes idées, mais pour faire partager mes idées parce que je crois que si on y réfléchit bien, il n'y a pas de réelle raison d'être sexiste.
Mais bon, l'argument de la biologie/nature pour expliquer la séparation des sexes dans le sport est avancé à chaque fois alors que l'on confond fait empirique et démonstration scientifique (par exemple, si les gens savaient que le génie chimique, qui sert à la construction d'installations industrielles entre autre, repose sur des formules empiriques, sous-entendu qui "marchent" mais n'ont pu être démontrées mathématiquement, ils comprendraient la différence).Si le problème était vraiment dans les capacités physiques, pourquoi ne pas instituer des critères de capacités physiques justement plutôt que de s'intéresser à ce qui se passe dans le slip de tout un chacun ? Et dire, par exemple, que pour être footballeur professionnel et participer à cette fameuse coupe du monde, il faut mesurer tant, être capable de telle performance, être physiquement solide à hauteur de tant, quelque soit le sexe du joueur.
_NiNa_;3265792 a dit :Mais j'crois qu'on a atteint le summum quand Francis Perrin s'est mis à comparer, sans aucune distinction, la prostitution au viol
M. K. Dylan;3265822 a dit :Après, ca m'a fait "rire" parce qu'Alonso a parlé de l'esclavage pour justifier sa position sur la prostitution. Et en fait, travailler pour moi, c'est comme de la prostitution La plupart des gens ne travaillent pas par plaisir, mais bien parce qu'il faut gagner de l'argent et se nourrir, c'est de l'esclavage payé (donc oui, ce n'est plus de l'esclavage, d'accord... ). Alors ça me faisait marrer quand Pulvar et Alonso disait que la prostitution n'était jamais un choix et que donc il fallait la condamner. (je sais pas si c'est très clair ce que je dis !)
M. K. Dylan;3265822 a dit :Mais le summum, c'est quand elle a dit que les prostituées étaient "nécessaires, car les hommes sont des hommes, ils ont des besoins". J'étais comme ça devant ma télé
Après, ca m'a fait "rire" parce qu'Alonso a parlé de l'esclavage pour justifier sa position sur la prostitution. Et en fait, travailler pour moi, c'est comme de la prostitution La plupart des gens ne travaillent pas par plaisir, mais bien parce qu'il faut gagner de l'argent et se nourrir, c'est de l'esclavage payé (donc oui, ce n'est plus de l'esclavage, d'accord... ). Alors ça me faisait marrer quand Pulvar et Alonso disait que la prostitution n'était jamais un choix et que donc il fallait la condamner. (je sais pas si c'est très clair ce que je dis !)
Jean Grey;3263175 a dit :Mais bon, il y a aussi cette dichotomie entre la femme qu'on épouse et futur mère des enfants, et la putain qu'on va voir, celle qui avec on peux "faire les choses qu'on ne ferait pas avec son épouse". C'est très archaïque mais je pense que c'est encore sacrément ancré d'une certaine manière dans les mentalités donc c'est quelque chose à déconstruire aussi
Ramya;3265813 a dit :En fait, je ne trouve pas cela idiot de comparer viol et prostitution.
Tu peux être consentant d'établir une relation tarifiée avec autrui mais ce n'est pas pour autant que le/la prostitué-e éprouve du désir pour son/sa client-e.
Or le viol ce n'est pas forcément la contrainte mais aussi l'absence de désir.
Je compare cela au viol conjugal où la personne cède une relation sexuelle à son conjoint pour avoir la paix. Cette personne consent à avoir une relation sexuelle mais ne la désire pas, d'où le fait que l'on peut parler de viol dans cette situation.
Je ne sais pas si je suis claire.