@Anna Stesia
Hé bien au contraire, je suis en désaccord profond avec ces articles, car les soucis relevés reflètent en réalité les dérives d'individus (et Bardot n'est pas antispéciste), et absolument pas la philosophie réelle de l'antispécisme. Qui n'est pas du tout comprise visiblement.
Notamment cette idée dans le premier billet, comme quoi l'antispécisme serait "facile". Alors que ça demande au contraire la déconstruction la plus fondamentale qui soit dans notre société, et donc la plus difficile à achever car tout repose dessus : celle de l'anthropocentrisme et du système de hiérarchisation.
Et de fait, ces dérives que l'on observe dans le mouvement (et je suis d'accord sur le fait qu'il y a un soucis avec cette forme de militantisme) prouvent justement que la déconstruction n'a pas été achevée. Toutes ces personnes se revendiquant antispécistes et continuant par ailleurs à être racistes, classistes ou sexistes, sont dans l'incohérence complète. Elles n'ont fait qu'effleurer superficiellement le chemin à parcourir (dans ce sens là, oui, elles ont opté pour la facilité). A mon sens, elles ne sont pas
réellement antispécistes, elles en usurpent l'idée mais n'ont pas du tout achevé leur réflexion.
Et dans le second billet, ce qui montre aussi la méconnaissance de cette philosophie, c'est le fait de croire qu'être antispéciste amène forcément à être végé ...alors qu'en fait pas du tout.
Ne pas être spéciste signifie ne pas placer les êtres vivants arbitrairement à différents endroits sur une échelle de valeurs.
Quelqu'un qui mangerait de n'importe quel être vivant sans aucune distinction, en portant la même valeur/respect à chaque être, serait antispéciste (après dans les faits, l'antispécisme non végé n'a pu exister que dans les peuples cannibales, forcément c'est beaucoup moins applicable dans notre propre société que l'antispécisme végé).
(je passe sur les raccourcis foireux sur l'exemple de la chasse à baleine car l'auteur reconnait dans les commentaires que c'était complètement erroné)