@Meligood @dodoindo
Je ne sais pas trop par où commencer si ce n'est que je suis d'accord avec vous sur pas mal de points, il est clair que la société est grossophobe mais ça n'est pas pour autant signe que nous devons nous y conformer, à ces attentes, (alors oui clairement plus facile à dire qu'à faire) mais plus "on" sera à montrer que tous les corps sont beaux et légitimes et en droit de respect, plus les normes imposées et les diktats perdront de leur pouvoir.
Ensuite non, s'écouter ne veut pas dire "manger que des choses grasses / sucrées". Je te mets au défi de ne manger que à ta faim mais que des frites. Rien d'autres. Petit déj déj diner. Je peux mettre ma main au feu que au bout de 24h voire moins tu rêveras de légumes / fruits et autres. Tout simplement parce que ton corps le réclamera. Idem pour le chocolat. Ou autre. Mais tant qu'on mange avec sa tête ou pour étouffer ses émotions, alors oui, il y aura craquage ou du moins il n'y aura pas liberté.
Pour les personnes qui ont tant perdu les repères de satiété et de faim c'est clair que c'est surement un long travail mais il existe de plus en plus de diét qui suivent ces idées. Bien sûr que quelqu'un qui a été éduqué à manger des raviolis H24 et que des trucs ultra transformés avec pour seul légume les micro bout d'oignon des pizzas, OKAY, c'est sur que l'alimentation est à revoir pour juste apprendre. Mais je pense pas que ce soit le cas des personnes ici
Je vous recommande ce podcast appelé "kilos émotionnels" : les interventions de Zermati sont ultra pertinentes. Il expliquait que les personnes qui mangent trop le font parce qu'elles ne savent pas / plus s'écouter. Naturellement, enfants, on sait tous s'arrêter quand on a plus faim. Et il est normal de dépasser sa faim par gourmandise. Le mangeur régulé, sans faire gaffe, mangera moins au prochain repas. Sauf que le mangeur "controlant" qui se dit de manière consciente et culpabilise d'avoir "craqué'' (au sens que le sous entend les règles qu'il suit assiduement), va non seulement s'en vouloir, mais en plus manger pareil que d'habitude voire plus au repas suivant. Donc c'est en ça que je pense que c'est "voué à l'échec", car mettre du contrôle aussi restrictif et imposer "des règles" donne plus ou moins envie de manière logique de ne pas les respecter ^^ de manière inconsciente en tout cas.
Zermati explique aussi que chez les personnes qui ont des tendance à finir un paquet de gateaux d'un coup sur le coup du stress, ou se "jeter" sur le chocolat au retour du travail ... entretiennent un cercle vicieux de culpabilité - émotions - craquage - compensation - mésestime ... Et il disait notamment que il faut d'abord se concentrer sur ce qui déclenche ces "craquages" / les moments types / les émotions qu'on arrive pas à gérer autrement qu'en les étouffant ainsi. Et au lieu de se dire "ok 1 carré mais c'est tout" (ça c'est encore du controle ^^) il faut plutot regarder en face la chose qui est entrain de se passer : "ok je suis tendue / triste / fatiguée, j'ai besoin de réconfort et pour le moment je ne sais pas gérer ces émotions autrement que avec du chocolat. Ok, c'est ainsi". Les regarder en face, accompagner ses compulsions plutot que les fuir ou s'en vouloir à mort.
Evidemment c'est sûrement un très long travail pour les personnes qui ont acquis ces mécanismes de culpabilité, de "il faut" et de "je devrai pas". Et d'autant plus quand on a oublié d'apprendre à être sensible à ses ressentis et ses besoins réels et envies. C'est un travail long, plus long qu'un régime ultra restrictif qui fera perdre 4 kilos en 1 mois, mais 8 les 5 suivants. ...
Cela demande sûrement de la patience, et peut être pas de perte immédiate, voire pas de perte du tout.
Je pense que mon laïus est interminable et personne ne me lira mdrrr
Je me permets de citer pour finir des mots sur les fausses croyances de l'alimentation intuitive et autres passages qui parlent mieux que moi (car j'ai encore un long chemin de ce côté, mais clairement je sais nettement reconnaître mes envies, mes besoins, et ma faim) C'est plus la gestion des émotions qui est longue.:
"Quand on parle d’Alimentation Intuitive ou de Zermati, on entend un peu de tout :
-C'est une excuse pour manger ce que tu veux
.
C’est pas une excuse. C’est EXACTEMENT pour pouvoir manger ce que tu veux. A quel moment on a admit que manger ce qui nous faisait envie c’était mal ? Parce que ça fait grossir ?
A quel moment on a admit que c’était mal de grossir ?
Pourquoi mon mec mange exactement ce qu’il veut tout le temps ? Et pourquoi il grossit pas ?
La différence entre LUI et MOI : Rien ni personne ne l’a poussé à se restreindre. Moi : tout m’a poussé à croire que j’étais au-dessus des normes, pas raccord avec les standards de la beauté, et m’a donc poussé à…maigrir.Et pour maigrir, la seule solution connue c’est la restriction.
Or, il a été prouvé que la restriction conduisait à développer ou empirer des
troubles du comportements alimentaires. Et que ce sont majoritairement ces troubles qui menaient au surpoids et à l’obésité.
Donc bon, quitte à être grosse, je me passerai bien des TCA, merci.
Alors oui, c’est effectivement le but de l’alimentation intuitive : REAPPRENDRE à savoir
ce qu’on veut réellement.
Aujourd’hui, ça te fait surement peur de t’écouter réellement. Parce que tu as l’impression que tout ce dont ton corps a envie, c’est du sucre, du gras et du chocolat. Mais comprends bien que c’est normal. Si tu te dis sans cesse que ces aliments sucrés et gras sont « le mal », ta tête sera obsédée par ces aliments.
Si par contre tu te dis que ce sont des aliments comme les autres, que tu commences à en manger de la même façon que tu manges des brocolis ou des fruits. Ton corps va toujours avoir envie de sucre et de gras oui, mais uniquement quand il en a réellement besoin ou envie. Mais cette envie ne sera plus en réaction à cette privation.
Si tu comprends plus rien à ce qu’il faut manger, si tu es perdue et que tu ne sais pas écouter les signaux que t’envoie ton corps, c’est justement le moment de s’intéresser à l’Alimentation Intuitive.
Parce qu’en faisant un régime, tu vas surement perdre quelques kilos (que tu reprendras ensuite).
Mais tu ne vas rien apprendre sur ce qui est bon pour toi. Ce qui fait que lorsque tu arrêteras, tu reprendras les mêmes habitudes que tu avais avant. Et peut-être même en pire si tu t’es trop restreinte.
En fait, moi je vois l’alimentation intuitive un peu comme une psy. Et les régimes comme un médicament donné à la hâte. La psy va te questionner, te pousser dans tes retranchements. Elle va te guider dans tes réflexions pour que TU trouves les réponses en fonction de TA situation. En te donnant des éléments bien sur, des orientations, mais ce n’est pas elle qui va te donner les réponses toutes faites.
Quand tu sors de chez la psy, tu as réfléchi, tu as peut-être aussi des exercices à faire.
Ben ici c’est la même chose. C’est un long travail de compréhension, via des exercices concrets, qui t’aident à mieux te connaitre jour après jour .
Le médicament lui, va aller droit au but, c’est à dire te guérir (= te faire perdre du poids ici).
Le mode d’emploi du médicament est simple, il suffit de lire la posologie. Mais tu ne sauras pas mieux comment gérer la prochaine fois.
-Ce n'est pas healthy ?
healthy = santé = santé globale = santé physique + mentale + sociale.
Quand on dit dans le langage courant que c’est pas très « healthy », on ne parle malheureusement que de santé physique, et on met complètement de côté la santé mentale.
Et pourtant c’est LE grand bénéfice de l’alimentation intuitive : écouter et respecter ses envies & besoins.
Quelques fausses croyances qui mènent les gens à penser qu’alimentation intuitive ne rime pas avec « "healthy » :
- Considérer que s’écouter = écouter seulement son palais.
Quand on mange, et c’est ce que j’explique dans cet article sur la pleine conscience, tous nos sens sont actifs. Notre goût, mais également ce qu’on sent, ce qu’on voit, ce qu’on touche. Et à ce moment-là, on travaille en harmonie avec notre corps. Oui parce que bon, c’est quand même lui qui s’occupe de la digestion, tout ça. Donc s’écouter, c’est non seulement savoir apprécier ce qui est bon, mais c’est également – et au même niveau-, écouter son niveau de faim et de satiété.
- Considérer que ce qu’on veut, ça sera toujours des choses grasses et sucrées.
→ Se restreindre, ce n’est pas mieux vivre avec les aliments gras et sucrés.
Au contraire, c’est ne plus se contrôler quand il y a des aliments gras et sucrés autour de soi.
- Considérer qu’on va grossir et DU COUP être en mauvaise santé physique. Mince ne veut pas dire en bonne santé. Gros ne veut pas dire en mauvaise santé.
Bon je vais pas reprendre ses articles, mais vous trouverez tout ça sur le monde merveilleux du net